Thread by @lapsyrevoltee

Suite à ma question sur l’origine d’une idée complotiste qui m’a été relatée par un patient
1- merci pour toutes les ressources et les personnes qui ont pris le temps de répondre
2- on m’a bcp demandé comment se positionne une psy dans ce cas, je vous remets donc mon thread ⬇️ 1/

https://twitter.com/lapsyrevoltee/status/1320048275974770688

En gros, ne pas juger mais comprendre. Comprendre ce qui fait écho chez l’autre, sur quelle crainte ça vient s’accrocher
3- il y a des psys qui sont venus me tirer la veste en me disant que je n’ai pas à vouloir savoir d’où vient une idée. Déjà, mêlez vous de vos culs 2/

Et ensuite moi j’aime comprendre tous les aspects des choses. En aucun cas, je n’essaye de convaincre mon patient. En revanche, une idée ce n’est pas simplement subjectif. Les idées ont des histoires, elles naissent dans un contexte social, dans une époque et elles disent 3/

Bcp de nous en tant que société. Pour moi, comprendre d’où vient une idée c’est aussi faire entrer cette dimension du social dans mon écoute du patient. Sans forcément le lui dire ou chercher a argumenter. Et les mêmes psy qui ont qualifié mon patient 4/

De délirant sans le connaître, que vous dire si ce n’est que c’est psychophobe, jugeant et indigne de notre profession. Si vous pensez que toutes les personnes qui adhèrent aux idées complotistes sont délirantes, il y a un problème dans votre clinique 5/

4- en passant, je remets une couche car j’ai eu quelques autres commentaires de gens qui jugent en disant qu’il faut être bête ou « malade » pour adhérer à de telles idées. C’est psychophobe et validiste et cruel de tenir de tel propos. Autant, les complotistes qui m’envoient 6/

des menaces de mort m’agacent, autant mon patient est chez moi dans un espace de soin, de confiance, d’écoute et il ne fait de mal à personne en relayant ses interrogations. Donc merci de ne JAMAIS juger mes patient·e·s 7/