Thread by @DocteurGonzo4

#Thread Le problème du dérèglement climatique est réel, mais il est étonnant que le problème de la stérilisation en cours de l’espèce humaine provoquée par les ravages de la même industrie pétrochimique fasse si peu parler en comparaison, alors qu’elle pourrait advenir dès 2045

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Les recherches menée par Shanna Swan, professeure de médecine à l’hôpital Mount Sinaï de New York, montrent que l’espèce humaine sera infertile en 2045 si l’usage de produits chimiques industriels n’est pas drastiquement diminué d’ici là nytimes.com/2021/03/05/boo…

En France, entre 18 et 24 % des couples ne parviennent pas à avoir un enfant après 12 mois sans contraception. Un chiffre en constante évolution. La principale raison : La présence de substances chimiques toxiques dans l’air et l’alimentation info.arte.tv/fr/lhomme-du-f…

Pourquoi ça n’alarme pas plus de scientifiques ? Déjà parceque il y a peu de financement dans ce domaine, et un lobbying des industriels pour fabriquer l’ignorance à ce sujet. Les seules études objectives proviennent de la recherche publique là où elle est encore financée.

Mais surtout parce que les scientifiques du secteur privé prévoient déjà des solutions très lucratives à ce problème, et les présentent comme une meilleure solution que la transition écologique : la modification génétique par #Crispr et les utérus artificiels notamment.

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Ainsi, il est possible « d’éditer » (de modifier génétiquement) les gènes des cellules souches directement avec CRISPR et de créer in vitro un ovule ou un spermatozoïde, puis un embryon viable de façon totalement artificielle. blog.mbadmb.com/crispr-bebe-ge…

Les scientifiques ont aussi créé des chèvres, des porcs et des souris se reproduisant avec des testicules clonés

« cette technique permet à des animaux hôtes de produire du sperme “portant la génétique d’un mâle désirable ou supérieur”. » courrierinternational.com/article/geneti…

Le postulat accepté comme une vérité implicite est que ce qui fait un être humain, voire sa valeur propre, est intégralement encodé dans son génome. Une « mystique du gène » qu’on retrouve chez les inventeuses de Crispr

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Ou encore chez le fondateur et actionnaire de Moderna, Stéphane Bancel, qui décrit son ARN artificiel comme « un logiciel de vie »

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Ce déterminisme essentialiste caractérise un certain milieu de la recherche, tels certains généticiens qui croient qu’en séquençant l’intégralité du génome ils vont pouvoir lire « le livre de la vie » (selon l’expression de John Sulston).

En réalité, les processus du vivant relevant de l’investigation génétique se sont révélés beaucoup plus complexes que ce que suggère cette image réductrice et simpliste du code génétique.

Les scientifiques indépendants ont établi le caractère multiforme et enchevêtré des interactions à l’échelle du génome, lequel est étudié désormais comme un réseau/un système. Ils mesurent mieux la variété de l’impact épigénétique des facteurs environnementaux et comportementaux.

Dans la plupart des cas, la génétique montre l’absence de lien causal linéaire entre une mutation génétique donnée et une pathologie donnée. Lorsque cette causalité existe, elle ne concerne qu’un petit nombre de mutations et de maladies.

Plus la recherche avance, plus la relation entre génotype et phénotype se complexifie, inflexion épistémologique qui, pour certains, marquerait l’entrée dans une «postgénomique» (Perbal, 2011 ; Reardon, 2017). laviedesidees.fr/Un-bebe-presqu…

Comment comprendre la résistance des génocentristes ? Intervient ici un élément trop souvent minoré et qui est pourtant un fait massif des dernières années : la mise sur le marché de la génétique. lareprise.org/transhumanistes

De très nombreux chercheurs reconnus, comme les inventeurs de CRISPR-Cas9, sont aussi des créateurs d’entreprises et de startups ; ils nouent des accords avec de grands groupes pharmaceutiques ou du secteur des biotechnologies.

Il faut aussi mentionner les marchés des gamètes, des tests génétiques, du séquençage, du big data biogénétique, de la médecine prédictive et personnalisée, etc. Les enjeux financiers sont colossaux, pour la bioéconomie (dont les GAFAM).

Il en résulte une intrication croissante des logiques scientifiques et économiques auxquelles viennent se mêler des positions normatives en matière de droits individuels (le droit de connaître son ADN ou celui de son géniteur, le droit de vendre ses données biogénétiques, etc.),

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de procréation médicalement assistée ou de recherche sur l’embryon, sujets sur lesquels les législations sont régulièrement révisées.

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