Pour @mediapart, j’ai identifié 3 « génocidaires de première catégorie » qui vivent en France sans être inquiétés. Depuis 1994, les extrémistes rwandais se sont réorganisés depuis l’Europe. Ça mérite quelques explications en plus #threadmediapart.fr/journal/intern…
En octobre dernier, j’avais expliqué à @gijnFR une partie de la méthode qui m’avait permis de retrouver Aloys Ntiwiragabo pour @Mediapart. Je parlais de créer une base de données, mais je n’avais pas tout dit sur cette dernière gijn.org/2020/10/26/com…
Elle contient effectivement la jurisprudence disponible concernant les ressortissants du #Rwanda désignés comme suspects par l’administration française. Il y en a 17 qui n’ont jamais été poursuivis et ne font pas l’objet d’enquêtes. Mais ce n’est pas tout...
J’ai collecté plus de 540 documents déposés par des extrémistes rwandais auprès des administrations françaises, belges et luxembourgeoises. Les noms de 684 personnes apparaissent dans ce réseau au sein duquel j’ai identifié 58 associations
Ici, une carte des principales communautés d'extrémistes rwandais dans les trois pays. Ça correspond aux endroits où les réfugiés, quadrillés par les génocidaires dans le Rassemblement pour le retour des réfugiés (RDR) et ses satellites, se sont installés à partir de 1994
La même carte d’un peu plus près, là où des points se chevauchaient
Ici, pour la France, le nombre de personnes apparaissant sur les documents selon la localité. La région Île-de-France est en tête et, sans surprise, les deux autres principales communautés sont à #Rouen (76) et #Orléans (45)
C’est à Orléans que vit Aloys Ntiwiragabo, le plus haut gradé rwandais qui échappait aux poursuites jusqu’à ce que je ne le retrouve pour @mediapart. Ancien chef d’état-major adjoint, il est le 1er commandant suprême du groupe armé criminel FDLR mediapart.fr/journal/intern…
Pour @lepoulpemedia j’avais enquêté sur la communauté extrémistes de Rouen où vivent plusieurs suspects de génocide mais aussi des cadres de l’organisation armée FDLR lepoulpe.info/rouen-et-la-se…
Les deux communautés sont liées entre-elles, la femme d’Aloys Ntiwiragabo a cofondé celle d’Orléans tandis que son beau-frère est à l’origine de celle de Rouen lepoulpe.info/aloys-ntiwirag…
Concernant la Belgique, la province centrale de #Bruxelles est à part. Ici, le nombre de personnes apparaissant sur des documents selon la localité
L’un des projets du RDR en Europe était l’implantation d’une diaspora militante et d’un maillage associatif pour collecter des fonds. Cette bdd permet de visualiser la chronologie de ce réseau, les personnes et les structures centrales etc. La suite ici :
Vendredi, le Conseil scientifique de la recherche historique de la défense (CSRHD) a diffusé par mail un second communiqué tout aussi lamentable au sujet de l'affaire Julie D'Andurain, ex-membre de la commission sur le rôle de la #France au #Rwanda
L'association persiste et signe tout en disant que le précédent message "ne se prononçait aucunement sur le fond des questions historiques posées par le génocide des Tutsis". FAUX puisqu'il exempt Julie D'Andurain de tout révisionnisme ou négationnisme
Le CSHRD dit regretter avoir "pu laisser accroire qu’il cautionnait la notice écrite par Julie d’Andurain [...] ce qui n’était nullement le cas". AH BON !? Le communiqué louait pourtant "l'exigence et la rigueur" de Julie D'Andurain
Bon, en quelques tweets j’aimerais revenir sur le problème de la « commission Duclert » (sur le rôle et l’engagement de la France au #Rwanda en 1994). Quand on se penche dessus, le problème est plus grave qu’il n’y paraît et mérite un peu d'attention
Le Canard a repéré une notice révisionniste toute à la gloire de l'opération militaro-humanitaire Turquoise écrite par Julie d’Andurain dans le Dictionnaire des OPEX (édition en 2018).
Les deux principales sources citées dans ce document sont l’auteur négationniste Pierre Péan et l’ancien secrétaire général de l’Élysée et ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine. C’est déjà un énooorme problème...