Le @museecarnavalet rouvre ce samedi après 4 ans de travaux à 58,3M€ !
Emblématique musée sur l’histoire de #Paris ouvert en 1880, il s’étend sur deux hôtels particuliers du #Marais et conserve ~625.000 œuvres.
Découvrons ensemble le musée entièrement rénové ! 1/16
Ce musée est un enchevêtrement de constructions : l’hôtel Carnavalet est construit entre 1548-60 (par Pierre Lescot ?) pour Jacques de Ligneris puis surélevé par Mansart en 1660.
Quand la Ville l’achète en 1866, elle le restaure et l’agrandit petit à petit autour des jardins.
Ainsi, on ajoute trois vestiges architecturaux du vieux Paris : l’arc Renaissance de la rue de Nazareth, le pavillon des Drapiers (XVIIe) et l’avant-corps (XVIIIe) de l’hôtel de Choiseul.
On y trouve aussi le bronze original de la Victoire de Boizot pour la fontaine du Châtelet.
Entre 1982-89, le musée annexe et rénove l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, construit par Pierre Bullet entre 1688-90.
On y présentait les coll. archéo, révolutionnaires, XIXe et Belle Époque.
Son orangerie est la seule subsistante à Paris avec celle de l'hôtel de Sully.
Une précision fondamentale pour comprendre les collections de Carnavalet : c’est un musée d’accumulation !
Tout au long de son hist, on récupère et installe de grands décors sauvés de la destruction, on acquiert des souvenirs et photos, des donations diverses...
Quels travaux ? Une grande remise aux normes + réorganisation des activités, nouvelles réserves, grand centre documentaire, ateliers pédagogiques, restauration des façades cour des Drapiers et angle Francs Bourgeois / Sévigné, certaines toitures et les menuiseries extérieures.
Mais aussi un nouvel accueil et plein de casiers, la création de 5 ascenseurs, 2 élévateurs, 7 escaliers et des rampes.
La refonte complète - presque au bulldozer - de la seconde moitié du parcours.
Sans oublier l’inévitable café-restaurant, dans le pavillon des Drapiers.
Une centaine de salles, 1,5 km de parcours, légèrement moins d'espace d'exposition (3900m2)... et même 700 OEUVRES EN MOINS !!!
L'orangerie serait réservée à la location.
Les 3800 œuvres exposées ont toutes été restaurées (ou dépoussiérées) pour un coût de 4,4M€.
Avant la fermeture en octobre 2016, la moitié des salles étaient aléatoirement fermées tous les jours pour des travaux imaginaires et par manque de personnel. C’était infernal.
Quelle joie de les retrouver, et de découvrir celles qui demeuraient cachées...
La médiation a été revue et enrichie : textes de salle trilingues + court texte en français simplifié, 10% des œuvres à hauteur d’enfant (réussi) avec cartel adapté aux familles, 75 pupitres d’accessibilité universelle, qq écrans vidéos, cartels tactiles pour qq period rooms.
On a beaucoup parlé du choix navrant de ne plus utiliser les chiffres romains pour écrire les siècles… alors qu’ils sont toujours utilisés dans la traduction espagnole ! Louis XVI mais pas XVIe siècle ?!
On aurait pu se passer des dessins d’écoliers sur les 380 cartels famille.
Autres nouveautés : après la galerie des enseignes et son annexe - qui ont perdu leurs maquettes, puis les 3 salles d’introduction aux symboles de Paris et au musée, puis la salle de l’objet/thème du mois, le parcours est désormais quasi chronologique et linéaire !
On commence ainsi dans les anciennes caves voûtées, qui n’étaient plus ouvertes au public dps un siècle !
De la Préhistoire à François Ier, en passant par une gargouille de Notre-Dame, une pirogue du Néolithique, des objets de fouilles archéologiques, des vitraux Renaissance...
On y trouve par exemple un espace bienvenu sur l’histoire du cimetière des Innocents, des fragments du retable de St Merri, une magnifique huile sur bois sur les sens...
On monte au 1er pour serpenter dans les salles XVIe, XVIIe et XVIIIe.
Salles chrono-thématiques sur l'histoire de Paris et ses personnalités, period rooms, boiseries et décors monumentaux remontés, collections d’arts décoratifs…
C’est le @museecarnavalet qu’on aime et jusqu’ici, tout va bien... Jusqu’ici !!
La suite dans un second fil ce soir...
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Ici, je parle du massacre des emblématiques salles sur la Révolution, le XIXe et la Belle Époque.
Attention, images choc ! 1/14
Cf. le premier fil, bcp plus positif, avec les infos générales sur la rénovation et la visite de la première moitié du parcours, de la Préhistoire au XVIIIe, dans l’hôtel Carnavalet.
On arrive donc au débouché du nouvel escalier de la salle des enseignes, la galerie de liaison vers l’autre hôtel particulier… Et là, le musée made in 2021 apparait, et rompt tout le charme !
Petit résumé de l’histoire du bâtiment et du projet d’installation de la @BourseCommerce.
Sans oublier l’hôtel d’Albret de la reine mère Catherine de Médicis, par Jean Bullant (1572-78), détruit en 1748, dont il reste la fameuse et mystérieuse colonne.
Captures de mon IG.
À cause des reports d’inauguration, l’expo Charles Ray a été décalée et remplacée par un aperçu de la collection.
Le choix de valoriser la création contemporaine, les artistes africains et la peinture figurative actuelle dans de superbes espaces est salutaire, ms peu à mon goût.
Elle a bien failli ne jamais ouvrir et il faut absolument se précipiter au @CVersailles jusqu’au 13 juin pour découvrir l’époustouflante rétrospective #HyacintheRigaud !
À l’image de la scénographie spectaculaire et fastueuse de Pier Luigi Pizzi, c’est royal !
À travers 140 œuvres, on découvre la carrière de Rigaud (1659-1743), le processus de création de ses portraits, sa clientèle, ses principaux confrères peintres & sculpteurs...
L’expo est très agréable à visiter, parcours intelligent, panneaux & cartels très clairs & didactiques.
Quatre bémols :
- les 3 gds portraits de LXIV et LXV n’ont pas leurs cadres dorés d’origine pour rentrer ds la scéno, ça les dessert bcp.
- à aucun moment on ne parle de sa technique, sa touche, ses effets.
- on parle très peu de l’attribution / copies.
- pas de trad en anglais.
À la découverte de l’église Notre-Dame-des-Missions à @epinaysurseine !
Construite par Paul Tournon pour l’Exposition coloniale internationale de 1931 au Bois de Vincennes, la chapelle des Missions catholiques est un chef-d’œuvre bcp trop méconnu de l’art sacré des années 30.
Comment ce rare vestige de l’expo coloniale s’est retrouvé à Épinay ?
En 1932, le maréchal Lyautey lance une souscription nationale avec l’appui des @ChantiersCardi qui permet de sauver et remonter l’édifice, cette fois en béton armé, dans la banlieue rouge.
Classée MH en 1994, l’église a ensuite été restaurée par étapes tout au long des années 2000.
Exposition à la genèse très compliquée, refusée par de nbx musées, annulée à Dijon & Quimper, c’est finalement le @musee_angouleme qui accueillait cette rétrospective Alexandre-Évariste #Fragonard si longtemps attendue !
Elle n’aura été ouverte qu’un mois et demi : visitons !!
AE Fragonard (1780-1850), c’est le fils de JH Fragonard, le grand peintre galant du XVIIIe.
Élève de son père, passé très jeune par l’atelier de David, il serait l’auteur de 400 tableaux dits troubadours, 2000 dessins (dont 400 pour Sèvres), 300 estampes et de sculptures.
Cette première rétrospective permet donc de rappeler et reconsidérer l’immense talent d’une gloire oubliée : il était en effet plus célèbre que son père, avant d’être éclipsé par la révolution romantique des années 1830.
Il faisait en qq sorte le lien entre David et Delacroix.