Thread by @MartinFierro769

1/n Un changement dans le paradigme sur l'immunité contre les agents infectieux? Voici un article que je trouve très important et qui pourrait changer la donne sur ce que nous savons de l'immunité nytimes.com/2021/05/26/hea…

2/n Je l'ai donc presque intégralement traduit et je voudrais parler des implications de ces découvertes, qui semblent solides, que j'avais mentionné il y a peu à propos de lymphocytes B persistant dans la moelle osseuse

https://twitter.com/MartinFierro769/status/1396919489703391238

3/n NB: l'article ne parle que des lymphocytes B et de l'immunité humorale (anticorps) tandis que les virologues évoquent l'immunité cellulaire (lymphocytes T) comme un facteur important de protection à long terme contre les formes graves.

4/n L'auteur Apoorva Mandavili pose d'emblée le décor en dégageant une sorte de hiérarchie dans la protection à long terme contre le Covid (formes graves et/ ou réinfections). Les personnes infectées PUIS vaccinées seraient les mieux protégées sur le très long terme.

5/n Ce qui voudrait dire que ces personnes n'auraient pas besoin de rappels (?) contrairement à celles qui auraient été uniquement vaccinées.

6/n J'ouvre une parenthèse pour faire remarquer que cette journaliste a lancé une polémique sur twitter sur le caractère "raciste" qu'auraient les investigations sur l'origine du Covid. Et relaie par ailleurs des infos peu fiables sur l'efficacité du vaccin issues du labo.

7/n En tous cas l'article cite des spécialistes et une étude particulièrement intéressante publiée dans Nature, qui est celle qui permet de penser que les lymphocytes B spécifiques du SARS2 persistent dans la moelle osseuse et ne sont pas retrouvés chez des individus non infectés

8/n Ce que cette étude remet en cause, c'est qu'on ne se fondait jusqu'ici pour évaluer l'état immunitaire d'une personne, que sur les taux d'anticorps circulants. Leur réduction étant assimilée à une perte d'immunité.

9/n De manière intéressante, le Dr Hensley, immunologue remarque que les réinfections observées avec les coronavirus saisonniers, pourraient être dues non à une perte d'immunité mais à une modification progressive du virus.

10/n Que se passe-t-il avec ces lymphocytes B, non observés jusqu'à maintenant, dans la moelle osseuse? Ils continueraient leur maturation et s'entraîneraient (comme des petits soldats) à combattre des VARIANTS du virus .

11/n Mais pour cet entraînement, ils ont besoin d'échantillons viraux autrement dit de MODELES VIRAUX DE BONNE QUALITE.

12/n C'est ce que les vaccins n'offrent pas à une personne qui n'aurait jamais été infectée. Elles offrent des échantillons partiels et uniformes de virus uniquement issus de la protéine du Spike. D'où la difficulté in fine de faire face à des variants.

13/n J'avais expliqué comment un chercheur en biologie avait montré, sur des animaux, que la vaccination répétée sur plusieurs générations aboutissait à des infections plus sévères

https://twitter.com/MartinFierro769/status/1371172588572004357

14/n Ce qui est évoqué dans l'article du NYT pourrait être une explication: à savoir la perte de la capacité du système immunitaire de répondre correctement à des légères variations du virus.

15/n Les chercheurs sont d'accord sur le fait que l'infection naturelle ne produit pas les mêmes réponses que la seule vaccination. Comme je le dis depuis longtemps, l'infection naturelle produit une réponse immunitaire plus large et plus variée.

16/n Ce que les vaccins tentent de compenser par une réponse plus puissante, quoique plus focale et uniforme.

17/n En effet, du strict point de vue des anticorps neutralisants, il a été constaté que le taux d'anticorps d'une personne déjà infectée après vaccination est multiplié par 50.

18/n L'idée qu'il faut vacciner les personnes déjà infectées (NB: pas d'étude à ce sujet) repose donc sur la notion, dans cet argumentaire, qu'on ne trouve pas de lymph B spécifiques dans la moelle chez une partie des personnes déjà infectées.

19/n Et deuxièmement sur le fait que la vaccination permet d'augmenter les anticorps neutralisants circulants.

20/n Mais comme je l'ai déjà dit, cet article se concentre uniquement sur les lymphocytes B et l'immunité humorale.

21/n D'autre part quel est le projet? l'objectif derrière la vaccination des personnes déjà infectées? Est-ce de les protéger elles-mêmes? Les études montrent que les risques sont très faibles après infection. De tendre vers le ZéroCovid?

22/n Un point très important est aussi que ces études, montrant une protection très prolongée après une primo infection sont un puissant argument à l'encontre d'une vaccination des plus jeunes.

23/n Car ceux-ci sont à très faible risque pour le Covid et sont à fort risque de phénomènes dérivés du pêche originel, c'est à dire que leur système immunitaire peut être détourné d'une réponse adéquate au SARS2 par la vaccination.

24/n Et aussi à fort risque de facilitation immunitaire, qui peut aboutir à des infections plus sévères après vaccination au moment de la diminution du taux d' anticorps circulants

25/n En résumé, cet article et les études mentionnées sont en faveur d'une durée très prolongée, pouvant durer toute la vie, de la réponse immunitaire de type humoral après infection.

26/n Cette protection ne serait pas transposable aux personnes uniquement vaccinées, déterminant la nécessité de rappels itératifs chez elles, qui ne seraient pas nécessaires chez les personnes infectées puis vaccinées.

27/n Ces constats constituent des arguments très forts, à mon avis, qui tendent à montrer qu'il faut éviter la vaccination des plus jeunes, à risque plus élevé de complications post-vaccinales .

28/28 Ce n'est pas ce vers quoi on se dirige, et Moderna est déjà en train de mener des essais sur les enfants à partir de 6 mois.clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04…