1/Former au stress ou améliorer les conditions de travail pour l'éviter ? Les entreprises et les services publics ont choisi, comme nous l'explique Ghjulia Rosso dans une analyse détonante sur @Frustration_web :
2/"De la modernisation à la rigueur, de la rigueur à l’austérité, de l’austérité à la pénurie : les formations, souvent peu coûteuses pour l’employeur, invitent les salarié/es du public à travailler à leur propre transformation plutôt qu’à examiner leurs conditions de travail. "
3/"Depuis qu’on identifie des RPS (Risques Psycho-Sociaux au travail), au début des années 2010, l’insistance est toujours mise sur le stress comme manifestation principale du “mal-être » au travail. Comment traiter le stress ? En formant les agents/salariés"
4/"Les journées de formation sont rythmées par des pauses de méditation dites de pleine conscience : une à trois minutes, trois fois par jour, où il faut reculer sa chaise, poser ses mains à plat sur ses cuisses, fermer ses yeux, et suivre la voix du consultant"
5/"Au fil des explications (« relativiser », « se décentrer », « nuancer »), « la part des choses » revient justement toujours au même : à celui qui n’a pas le choix et qui n’a donc plus qu’à faire de nécessité vertu. C’est la souplesse dont rêve tout manager, tout patron :
6/" que le salarié prenne sur ses épaules et sur son propre capital de compréhension les fonctionnements et dysfonctionnements de sa hiérarchie, de son institution." Reportage et analyse à lire ici : frustrationmagazine.fr/stress-travail…
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Ce sondage de l'IFOP dans l'Humanité montre bien que derrière la prophétie autoréalisatrice de la droitisation de la France, développée par la droite mais encouragée par la gauche qui se fait peur en regardant CNews, les Français sont majoritairement antilibéraux.
En novembre 2020, on pouvait constater que la lutte des classes étaient une réalité pour 83% des sondés, et que pour 75% d'entre eux les travailleurs devaient pouvoir décider des choix de leur entreprise. (Ipsos pour l'Humanité).
Ces données (qui passent d'ailleurs inaperçues, alors mêmes qu'elles sont plus solides que des sondages d'actualité ou d'intentions de vote) nous rappellent qu'il ne faut pas confondre débat public et opinion publique :
1/Arrêtons de parler de "tournant sécuritaire", "discours sécuritaire", "dérive sécuritaire" pour qualifier les obsessions d'une bonne partie de la classe politique. Ces postures n'ont en réalité rien de sécuritaire, elles ne contribuent pas à la sécurité publique, au contraire :
2/Les discours dits "sécuritaires" ne s'en prennent qu'à un aspect de la sécurité publique, celui lié aux atteintes aux personnes via des homicides, cambriolages, coups etc. Or, ce type de violence-là est le seul qui diminue réellement : on se tue 2 fois moins qu'il y a 20 ans.
3/L'insécurité liée à la précarité de l'emploi et au chômage est bien plus grande en France : le chômage tue entre 10 et 14 000 personnes par an et un chômeur décède 3 fois plus qu’un actif. Pourtant, aucun partisan de la "sécurité" ne critique la réforme de l'assurance-chômage.
1/L'entreprise d'apartheid organisée par le gouvernement israélien et les réactions de résistances qui s'en suivent font l'objet d'une manipulation par le langage qui est régulièrement à l'œuvre dans le traitement médiatique des rapports de domination.
5 procédés sont utilisés :
2/ 👉👈L’égalisation : il s’agit de décrire une situation de domination sous la forme d’une égalité de position et de responsabilité. On préfère parler de « conflit israélo-palestinien », c’est-à-dire d’une guerre entre 2 pays. La domination coloniale disparaît du même coup.
3/ 🔄L’inversion : il s’agit de transformer le dominant en victime et le dominé (ou l’exploité, opprimé, etc.) en bourreau. Les roquettes du Hamas, même si elles font toujours beaucoup moins de victimes que les bombardements israéliens, sont traitées avec beaucoup + de sévérité
1/Avec @SelimDe, nous nous sommes penchés sur la production et la reprise médiatique du sondage montrant que "58% des Français soutiennent la tribune des militaires". Il s'avère que c'est une exagération pas croyable, mélange de biais méthodologiques et dilettantisme médiatique :
2/Pour rappel, le 21 avril dernier, le magazine d’extrême-droite Valeurs Actuelles publiait une tribune signée par une vingtaine d’officiers à la retraite, intitulée “Pour un retour de l’honneur de nos gouvernants”. S'alarmant du "délitement" du pays, ils prévenaient :
3/"« le laxisme continuera à se répandre dans la société, provoquant au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national. »
1/ Petit résumé de la situation : des officiers de l'armée à la retraite publient une tribune dans le journal d'extrême-droite Valeurs Actuelles où ils appellent leurs camarades toujours en activité à se soulever pour sauver la France,
2/ notamment contre les "hordes de banlieue" mais aussi les antiracistes ou les gilets jaunes qui cassent les vitrines. Ils veulent restaurer "l'honneur" face au "délitement" de la Nation et au "laxisme".
3/Ce thème de la restauration de la France face à ses ennemis de l'intérieur est celui du fascisme et a gouverné le pays pendant la seconde Guerre mondiale : ces généraux parlent exactement comme Pétain, qui était aussi à la retraite ("héros" du massacre des prolos en 14-18)
1/ "L'union de la gauche ne se fait pas, c'est triste, ouin. ouin." Pourquoi ce discours est stupide et antisocial :
2/La dernière fois qu'il a exercé le pouvoir, le Parti Socialiste a davantage fait régresser le code du travail que Macron. Il a eu la même politique répressive à l'égard des réfugiés. Il a dégouté les gens de la gauche en faisant l'inverse de son programme. C'est un FAIT.
3/Non, la gauche n'était pas plus forte quand elle était unie : quand Mitterand a gagné en 1981, les communistes avaient leur propre candidat. Mais la gauche était plus forte quand elle était... de gauche.