Cet ancien nazi, vous en avez certainement entendu parler. Il s'agit du "Boucher de Lyon", ou Klaus Barbie. Il était chef de la Gestapo de Lyon entre 1942 et 1944. Il est à l'origine de la déportation de milliers de juifs, gays, gitans et de l'arrestation et torture de résistants
A la fin du conflit, il va collaborer avec les américains qui utilisent ses connaissances des milieux communistes. Mais sous la pression de la France qui veut le juger, les américains vont exfiltrer leur protégé en Amérique du sud et diront qu'ils ont perdu sa trace
Pendant plus de 20 ans, Barbie va vivre une vie normale sous l'identité de Klaus Altmann au Pérou et en Bolivie.
Seulement, Serge et Beate Klarsfled (photo), des chasseurs de nazis identifient Altmann comme Klaus Barbie. Afin de faire taire ces rumeurs et protéger l'identité du criminel de guerre, le ministère de l'intérieur Bolivien accepte d'accorder un entretien à la télé française.
Les règles de l'entretien sont strictes :
- Quelques minutes de discussion
- Les questions doivent être en espagnol et validées à l'avance
Le journaliste choisi s'appelle Ladislas de Hoyos. Il est avec son cameraman seulement dans un petit bureau.
Klaus Altmann, homme grisonnant, un peu voûté, crâne légèrement dégarni entre. Il est serein.
Ladislas de Hoyos par contre est nerveux et commence l'entretien en posant les questions prévues par les autorités.
Evidemment, Klaus Altmann nie être Klaus Barbie et précise que les autorités boliviennes pourront fournir les documents qui l'attestent. Il s'agit d'un simple ressortissant allemand qui a reçu la nationalité bolivienne et qui a une vie tout à fait banal.
C'est alors que Ladislas de Hoyos, sans prévenir et contre les règles imposées par le ministère, pose alors cette question en français : "N'êtes vous jamais allé à Lyon ?"
Surprise ! Altmann répond alors en allemand et sans hésiter : "Je ne suis jamais à Lyon"
Sauf qu'Altmann n'est pas censé connaître le français. La tension monte dans la pièce. C'est alors que Ldislas de Hoyos tend des photos à Klaus Altmann. Il s'agit de la photo de Jean Moulin, célèbre résistant français, arrêté et torturé à mort par Klaus Barbie, 29 ans plus tôt.
Klaus Altmann les prend, les regarde, et affirme ne pas connaître cette personne. Il rend alors les clichés à Ladislas qui le rangent dans sa veste. Et sans s'en rendre compte Altmann est tombé dans le piège tendu par le journaliste. Comment ?
En prenant les photos, Klaus Altmann a déposé son empreinte digitale sur le papier. S'il s'agit de Klaus Barbie, Ladislas de Hoyos en a maintenant la preuve mais il faut encore l'analyser.
L'interview se poursuit. Ladislas lui demande de répéter des phrases en français comme "je ne suis pas un assassin". "Je n'ai jamais torturé". Altmann fait semblant d'hésiter et ça s'entend. L'entretien se termine et les hommes du Ministère comprennent qu'ils se sont faits rouler
Le cameraman Christian Van Ryswick en profite pour cacher les bobines de film dans un petit sac qu'il remet au Consul de France présent dans la pièce. Il ui dit : "tirez-vous d'ici, Allez à l'ambassade".
Bon réflexe car les officiers du Ministères exigent du caméraman qu'il leur remettent le film, il leur tend alors deux bobines vierges. Ladislas de Hoyos sert la main de Klaus Altmann. Les deux hommes se regardent dans les yeux.
Les deux journalistes se précipitent alors à l'ambassade de France à quelques centaines de mètres de là. Sur place, de Hoyos se met à pleurer. Les empreintes sont analysées en France, les preuves sont formelles : Altmann et Barbie ne font qu'un.
Les bobines de film traversent l'Atlantique en valise diplomatique et sont diffusées sur Antenne 2 quelques jours plus tard.
Mais il faudra attendre 1983 pour que la dictature Bolivienne accepte de se séparer de son protégé aux compétences utiles pour ce genre de régime. Après des négociation et en échange d'armes, la Bolivie accepte de le livrer à la France.
Il sera emprisonné à Lyon dans le lieu même où il torturait ses victimes. En 1987, le procès Barbie s'ouvre enfin. Il est reconnu coupable de 17 crimes contre l'humanité, sans circonstances atténuantes. Il est condamné à la prison à perpétuité et n'exprimera aucun regret.
Voilà, ce #thread est terminé. Si vous ne connaissiez pas cette histoire (ou ses détails), j'espère que ça vous aura intéressé.
à bientôt pour un nouveau #thread
"Garde ma bière"
Ivre, après avoir perdu un pari dans un bar de New York, Thomas Fitzpatrick a volé un avion et l'a posé devant le bar.
2 ans après, dans un autre bar, toujours ivre, il raconte son exploit mais personne ne le croit. Et il a recommencé
Un thread à dérouler ⤵️
Thomas Fitzpatrick était un chauffagiste pendant 51 ans. Il s'engage dans l'armée pour combattre pendant la seconde Guerre mondiale. Il apprendra à piloter un avion juste après la Guerre. Il participe à la guerre de Corée et sera le premier américain blessé lors de cette guerre.
Un soir, complètement ivre, il fait le pari qu'il est capable de faire le trajet New Jersey/ Manhattan en 15 minutes. Autant dire que c'est infaisable en voiture. Les autres clients ont parié, certains de gagner. Forcément.
Commençons par le début. Son nom n'est pas Nellie Bly mais Elizabeth Jane Cochrane. Elle est née en 1864 aux Etats-Unis. Elle devait devenir gouvernante mais elle préfère écrire des poèmes et des récits et à 16 ans (en 1880) elle part chercher du travail à Pittsburgh.
La ville est importance puisqu'elle tombe un jour sur une rubrique intitulée "What Girls Are Good For" (Ce à quoi sont bonnes les jeunes filles) du Pittsburgh Dispatch. La jeune fille voit rouge. Elle écrit alors une une lettre virulente signée ‘’L’orpheline solitaire’’
Regardez bien ce type... Il vous rappelle quelqu'un ?
Il s'appelle Palle Huld, il est Danois et sa vie a inspiré un héros de BD légendaire. Il faut dire qu'il y avait de quoi. Et les ressemblances sont troublantes.
Vous savez déjà qu'il s'appelle Palle Huld (je ne sais pas comment ça se prononce, quelqu'un parle Danois dans Twitter ?) Il est né en 1912. Et à 15 ans, il gagne un concours pour les 100 ans de la naissance de Jules Vernes. Il doit faire un tour du monde en 40 jours.
Il faut dire que le garçon a du style : large casquette, ample manteau et culotte de golf. Lui, affirmera n'avoir jamais lu de BD d'Hergé. Et Hergé affirmera toute sa vie "Tintin, c'est moi". Pourtant vous allez voir qu'ils ont quand même quelques points communs.
Imaginez, vous allez être opéré, le chirurgien arrive et annonce : "Chronométrez-moi !"⏱️
A moment, la chirurgie rapide était cool. Et en photo, c'est le chirurgien le plus rapide du monde, mais il a eu un taux de mortalité de 300%.
Son histoire, la voici dans un #thread
Déjà, on va se demander comment, à un moment donné, les chirurgiens se sont dit qu'il fallait être hyper rapide pour exécuter une opération (et non le patient). C'est simple, c'était une époque où les anesthésie n'existaient pas.
Aujourd'hui, les chirurgiens prennent leur temps, tentent de préserver un environnement stérile pendant des heures, prennent des décisions mesurées, vérifient deux fois leur travail. Mais avant, il fallait faire vite sinon le patient n'arrivait pas à encaisser la douleur
Même si avant les années 1950, les avions existaient depuis belle lurette, les vols commerciaux, eux, s'adressaient principalement aux gens célèbres, aux politiciens, aux hommes d'affaires. Pour les gens ordinaires, ce n'était pas un mode de transport pratique ou réaliste.
Donc dans les années 1950, les compagnies ont déclenché une opération séduction. L'objectif ? Convaincre un public sceptique que la voie des airs est sûre et rapide, et que c'est une bonne alternative au train, aux bus et aux voitures.
En 1943, en pleine seconde guerre mondiale, un virus jusqu'alors inconnu fait des ravages à Rome.
Découvert par un jeune médecin, ce virus est baptisé syndrome K.
Pourtant, il s'agit du seul virus qui a sauvé des centaines de vie ! Un #thread à dérouler⤵️
Si vous êtes allé à Rome, vous connaissez surement l'Île Tibérine, la seule île de Rome. Elle est reliée par les plus vieux ponts de la ville. Et sur cette île se trouve un hôpital qui jouera un rôle important dans notre histoire.
L'île est modelée en forme de bateau, en l'honneur d'Esculape, le dieu de la médecine, l'île est depuis toujours dédié au soin et à la santé. Voilà pour le décor, passons maintenant au contexte.