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En 1943, en pleine seconde guerre mondiale, un virus jusqu'alors inconnu fait des ravages à Rome.

Découvert par un jeune médecin, ce virus est baptisé syndrome K.

Pourtant, il s'agit du seul virus qui a sauvé des centaines de vie ! Un #thread à dérouler⤵️

Si vous êtes allé à Rome, vous connaissez surement l'Île Tibérine, la seule île de Rome. Elle est reliée par les plus vieux ponts de la ville. Et sur cette île se trouve un hôpital qui jouera un rôle important dans notre histoire.

L'île est modelée en forme de bateau, en l'honneur d'Esculape, le dieu de la médecine, l'île est depuis toujours dédié au soin et à la santé. Voilà pour le décor, passons maintenant au contexte.

Après la destitution de Mussolini, les Italiens signent avec les alliés l'armistice le 3 septembre 1943. Forcément, Hitler n'aime pas trop ça, et les représailles ne se font pas attendre. Dès le 9 septembre, les nazis occupent l'Italie dont Rome.

Quelques jours après, l'hôpital de l'île de Tibérine accueille ses premiers patients atteints du syndrome K. Ils sont atteints d'une maladie capables d'infecter toutes les personnes qui entrent en contact avec eux. Ces patients sont mis en quarantaine dans le service K

Pendant ce temps, les Nazis effectuent une rafle dans le ghetto juif. Le 16 octobre 1943, 1250 juifs sont déportés dans les camps d'extermination, seuls 17 en reviendront. Certains arrivent à s'échapper et tentent de trouver refuge dans l'hôpital de Tibérine, en face du ghetto.

Un jeune chirurgien Giovanni Borromeo accueille ces réfugiés juifs dans le service K où se trouvent déjà quelques patients. Quelques heures plus tard, les Nazis encerclent l'hôpital car ils savent que des juifs sont cachés à l'intérieur.

Borromeo et ses collègues donnent alors des consignes aux réfugiés : ne parlez pas, vous êtes malades, vous ne dites rien.

Quand les Nazis pénètrent dans l'hôpital, Borromeo les accueille avec le sourire, mais il leur dit : " je dois vous prévenir, il y a des patients atteint du syndrome K, c'est une maladie très contagieuse et certains patients sont en phase terminale."

Le commandant n'a pas le courage d'ouvrir les portes. S'il avait ouvert, il aurait trouvé des familles juives. Jusqu'en juin 1944, les religieux de l'hôpital et Borromeo ont pris soin d'eux, leur ont fourni des papiers et trouvé des refuges dans des monastères romains.

Vous l'avez compris maintenant, le syndrome K n'existe pas. C'est une maladie imaginée par Borromeo qui a comprit très tôt qu'il devait protéger les familles juives et les antifascistes qui pourraient se présenter. Son astuce a permis de sauver la vie à des dizaines de famille.

Le syndrome K fait référence à l'officier allemand Albert Kesselring, qui dirige les troupes à Rome et à Herbert Kappler, nommé chef de la police de la ville.

Giovanni Borromeo meurt en 1961 a été reconnu « Juste parmi les nations » par le mémorial de Yad Vashem en 2004.

Une plaque a été posée sur l'hôpital où on peut lire : "cet endroit a été un phare dans les ténèbres de l’Holocauste, et notre devoir moral est de nous souvenir de ces grands héros pour que les nouvelles générations puissent les connaître et en prendre la mesure."