Un ruisseau du bassin versant du Gouessant a été détruit par « un jus noir s'écoulant dans un fossé », à Plestan, au sud de #Lamballe (22). Les gendarmes doivent vérifier si l'origine est agricole comme le suspectent les pêcheurs, qui ont porté plainte.
Des riverains ont-ils préféré taire la pollution de ce cours d'eau par peur de subir des représailles ? C'est ce que laisse entendre le président de l'association des pêcheurs de Plénée-Jugon, Bernard Calfort. Il parle d'« omerta ». #Lamballe
Le collègue du Télégramme a contacté l'Office français de la biodiversité, où la situation du ruisseau n'a pas l'air de provoquer d'affolement. « Je n’ai pas tous les éléments, la personne est actuellement en congés. »
Le procureur et le préfet des Côtes-d'Armor réagiront-ils ?
Le Gouessant est facile à repérer sur cette carte de la Bretagne. Il se jette dans l'anse de Morieux, à Hillion, sur lequel se trouve le plus gros rond, correspondant au principal site d'échouages d'algues vertes de la région.
Les échouages sont repartis à la hausse depuis 2014 pour retrouver en 2019 une surface cumulée similaire à celles qu'on mesurait avant les plans algues vertes, sur la partie sableuse de l'anse de Morieux. Or, leur prolifération est due principalement à un excès d'azote.
Et l'excès d'azote peut s'expliquer par le lessivage des terres sur lesquelles des fertilisants azotés ont été épandus... ou de façon encore plus radicale et directe par des fuites de lisier dans les cours d'eau.
Si l'anse de Morieux constitue le premier site sableux breton en termes de surface d'algues vertes, l'estuaire du Gouessant est un milieu putride. Les algues vertes se décomposent dans le substrat vaseux, piégeant l'hydrogène sulfuré, mortel en quelques minutes à 500 ppm.
Et c'est précisément dans l'estuaire du Gouessant que sont morts intoxiqués 36 sangliers et d'autres animaux sauvages en juillet 2011.
Surtout, c'est dans l'estuaire du Gouessant que Jean-René Auffray est mort le 8 septembre 2016. Sa veuve témoigne publiquement depuis quelques jours. Clle regrette d'avoir refusé l'autopsie immédiate, qui aurait pu impliquer formellement le H2S.
Cinq ans après la mort d'un jogger :
➡️ les marées vertes continuent
➡️ la concentration en nitrates stagne
➡️ la Cour des comptes pointe l'effondrement des contrôles
➡️ le TA enjoint l’État à agir
➡️ un sous-affluant du Gouessant est pollué
➡️ des pêcheurs dénoncent une omerta
Si vous souhaitez en savoir plus sur la décision rendue vendredi par le tribunal administratif de Rennes et la façon dont Chesnais-Girard et Burlot, candidats de la majorité sortante, se positionnent, je vous renvoie vers ce fil un peu décousu. 😉
Rendez-vous sur @ARTEfr à 13 h ou tout de suite en ligne. Long reportage de Marianne Kerfriden avec notamment Inès Léraud, Sylvain Ballu du Ceva, le Dr. Pierre Philippe, lanceur d'alerte de #Lannion, Yves-Marie Le Lay ou encore André Ollivro.
J'en reviens à l'affaire de la pollution du Val, à Plestan. L'intercommunalité de #Lamballe fait savoir dans un communiqué qu'elle « se réserve le droit d’intenter une action en justice en vue d’obtenir réparation pour le préjudice écologique subi ».
Les élus font à leur tour le lien avec les algues vertes :
« Cette pollution remet directement en cause le bénéfice écologique des travaux et des actions menées, ainsi que les efforts réalisés par la majorité des agriculteurs engagés dans la lutte contre les algues vertes. »
Dans @20minutesrennes, @CamiAllain avance la piste d'un « jus » issu d'un tas d'ensilage dans une exploitation voisine.
On trouve pas moins de 43 installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) sur le territoire de Plestan, commune de 33 km² et 1.610 habitants, coupée en deux par la RN12. Une zone industrielle et des élevages porcins se trouvent à proximité du ruisseau du Val.
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🔴 Une victoire pour les défenseuses et défenseurs des libertés (et un nouveau camouflet pour Damanin). Plusieurs passages du Schéma national du maintien de l'ordre (#SNMO) susceptibles d'entraver le travail des journalistes en manifestation sont supprimés par le Conseil d'Etat.
Le point conditionnant le port d'équipements de protection par les journalistes à leur comportement en manifestation est annulé pour excès de pouvoir du ministre de l'Intérieur.
Rappelons que des dizaines de reporters ont été blessés ces dernières années dans ces conditions.
Le point distinguant les journalistes possédant une carte de presse et « accrédités auprès des autorités » de ceux qui n'en disposant pas, pour l'accès à un canal d'échanges tout au long de la manifestation est également annulé. Choix discrétionnaire : excès de pouvoir.
Burlot qui invite Chesnais-Girard à le rejoindre, Desmares-Poirrier qui regrette que Cueff ne l'ait pas fait, Desmares-Poirrier encore qui confie que « l'option [d'une alliance avec Chesnais-Girard] est sur la table ».
Les débats des régionales sur Tébéo et France 3 Bretagne ont été de bonne tenue. Polis, voire parfois compassés, on ne retiendra aucun « moment de télé », mais à choisir c'est toujours mieux qu'une foire d'empoigne.
France 3 Bretagne a découpé son débat en plusieurs tables rondes à 4 et duels de 5 min. La formule devait permettre d'éviter la cacophonie, mais les candidats semblaient un peu perdus.
Dommage que seuls Burlot, Pennelle, Martin et Cueff aient pu parler de l'agroindustrie...
Le compte Twitter de la campagne du candidat LREM aux régionales en Bretagne, Thierry Burlot, diffuse un visuel sur les algues vertes qui utilise la couverture de la BD d'@ileraud. Pas sûr du tout que l'autrice apprécie. D'autant qu'il travestit la réalité. Explications. ⬇️
La grande plage de Saint-Michel-en-Grève, près de #Lannion, est brandie en exemple par les candidats de la majorité sortante. Burlot, vice-président à l'Environnement, l'a citée hier lors du débat sur France 3. Le président PS sortant Chesnais-Girard y a fait une halte samedi.
Si en ce début de saison la Lieue de Grève apparaît (presque) immaculée, contrairement à plusieurs sites de la baie de Saint-Brieuc ou du Morbihan, aucune conclusion hâtive ne doit en être tirée. Voici ce que déclarait Sylvain Ballu du Ceva fin avril.
Le pré-rapport de la Cour des comptes au sujet des plans algues vertes fuite ce matin dans Le Télégramme.
Leur échec manifeste est imputé notamment à la faiblesse des moyens engagés et à l'effondrement des contrôles dans les exploitations agricoles (-73 % depuis 2010).
Selon le quotidien, les magistrats se reposant sur les études scientifiques insistent clairement sur la réduction des apports en azote d'origine agricole dans les cours d'eau, « moyen d'action prioritaire ». Encore aujourd'hui, de puissants acteurs relativisent cette approche.
La concentration moyenne en nitrates en bien baissé d'un tiers dans les rivières bretonnes en vingt ans, mais « la pression d'azote épandu stagne depuis 2015 » et depuis 2013 l'évolution de la surface d'algues vertes suit une tendance haussière, surtout dans les vasières.
« Alors là, je te parle comme je veux ma cocotte. » Lundi, l'ex-maire de Paimpol (22) Jean-Yves de Chaisemartin s'est mis hors-jeu en répondant à la maire Fanny Chappé qui lui demandait de ne plus l'appeler « maîtresse ».
La séquence rappelle les caquètements à l'Assemblée.
Avant cette scène, la tension est progressivement montée au fil des interventions du chef de fil de l'opposition Jean-Yves de Chaisemartin (UDI) concernant la modification du tableau des effectifs communaux. Six minutes plus tôt, Fanny Chappé (PS) avait déjà mis le holà.
Le conseil municipal s'est clôt de façon plus sereine avec l'adoption à l'unanimité de deux motions dont l'une pour soutenir les intermittents qui occupent le théâtre du Carré Magique.
Mais hier soir, la maire est revenue sur cet incident en accusant l'ex-maire de sexisme.
La #PPLSecuritéGlobale arrive ce soir dans l'hémicycle de l'Assemblée. Plusieurs articles inquiètent au plus haut point les défenseurs des libertés, dont le conditionnement de la diffusion d'images de policiers et gendarmes.
Début de l'examen à 21 h et suivi en direct ici. ⬇️
La séance est ouverte. Le co-rapporteur LREM Fauvergue souhaite d'embler rassurer les journalistes. Mais il ajoute immédiatement que les actes illégaux des forces de sécurité doivent être jugés devant les tribunaux et non devant les médias. #PPLSecuriteGlobale
Tandis que le ministre Darmanin (qui me bloque sur Twitter, DNLR) parle à l'Assemblée de « beaux parleurs qui voient la réalité de loin », des journalistes sont victimes de la répression policière à quelques mètres du palais Bourbon. #PPLSecuriteGlobale