Thread by @BB27000

3 ans seulement après Tchernobyl, l’URSS connaît une des plus grande catastrophe ferroviaire.

Les similitudes avec l’accident nucléaires sont dramatiques.
645 morts dans une explosion quasi nucléaire.

Thread long⤵️⤵️⤵️

Avertissement, certaines images seront volontairement rognées.
Ce thread est déconseillé aux personnes sensibles.
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En cette année 1989, l’URSS est au bord de la déliquescence.

Les services publiques, les entreprises énergétiques, les transports, fonctionnent mal.
La plupart de ceux qui y travaillent le font avec des outils dépassés.

Des technologies d’un autre temps.

C’est le cas dans cette histoire, d’un gazoduc mal construit, et d’une ligne de chemin de fer, dont les retour de courant caténaires, provoqua une corrosion lente mais fatale de celui ci.

Nous sommes le dimanche 4 juin (samedi 3 juin, heure de Moscou) 1989 dans le district d'Iglin de l'ASSR de Bachkir, à 11 km de la ville d'Asha, dans la région de Tcheliabinsk.

Un gazoduc a un problème.

Cet oléoduc de l’Oural Volga, d'un diamètre de 720 mm et d'une longueur de 1852 km traverse une voie ferrée à 14 endroits différents.

Il était prévue pour des produits pétroliers mais fut réaffecter au transport de gaz sous pression.
Il devient donc un gazoduc.

Le problème est qu’il fallait respecter un diamètre maximum de 400 mm pour cela.
Mais à l’époque les autorités forcèrent pour en changer la nature.

Ce fut donc du gaz liquide sous pression qui fut envoyé dedans.

En ce 4 juin, une baisse de pression se fit sentir dans le pipeline.

Au lieu de penser à une fuite, les opérateurs partirent dû principes que les compresseurs étaient plus faibles que d’habitude.

Ils augmentèrent encore plus la pression dans le gazoduc.

Cette fissure est provoqué par les retours de courants des caténaires de la voie ferrée situé à côté.
Trop près.

À plusieurs centaines de kilomètres de là, des conducteurs de trains passant près de la gare du Oufa signalèrent plusieurs fois des odeurs d’essence et de gaz près de la voie ferrée.

Personne n’en a tenue compte.
On obligea les trains à rouler quand même.

Je vous rappelle que l’on est en URSS, tu choisis pas, tu obéis...

Les conditions météorologiques firent que le gaz qui s’échappe du pipeline et coule dans une immense cuvette.

Encore plus rapidement que la fuite a augmenté, avec la pression supplémentaire des pompes.

Le volume de gaz littéralement plaqué au sol par le mauvais temps s’accumule en quantité énorme.

Le 4 juin 1989 à 1 h 15, heure locale (3 juin à 23 h 15, heure de Moscou) deux trains vont se croiser à cet endroit pile poil.

L’un d’eux est en retard et transporte énormément d’enfants rentrants de vacances de la mer noire.

Les trains no 211 "Novosibirsk-Adler" (20 wagons, locomotive VL10-901) et no 212 "Adler-Novosibirsk" (18 wagons, locomotive CHS2-689) comptaient 1 284 voyageurs (dont 383 enfants) et 86 membres d'équipages.

Ils sont tous les deux électriques, avec des pantographes.

Qui dit pantographe dit étincelle.

L’explosion fut énorme.

La boule de gaz s’enflamme, provoquant une explosion équivalente à 12 Kilo tonnes de TNT (Hiroshima c’est 16 Kt de TNT).

Elle détruisit les deux trains, 250 hectares de bois autour.

350 metres de voies ferrées sont retournées.

Un village a 10 km a eu toutes les vitres soufflées.

Au centre, la température a atteint 1000 degrés.

Au total, 575 personnes sont mortes et 623 ont été blessées.

Près de 800 personnes, brûlé à divers degrés, mourront ou subiront des séquelles à vie.

On envoya des secours en grand nombre sur les lieux de l’accident.
Des hélicoptères firent des rotations pour évacuer les blessés.

Comme à Tchernobyl, l’armée fut réquisitionné.

Ces hommes durent récupérer les corps calcinés dans toutes les voitures.

Un travail ingrats, long et fastidieux.

Des victimes ne furent jamais retrouvé.

Ce soldat pleure devant cette civière.
J’ai volontairement caché son contenu.

Mais l’image la plus terrible de toute c’est ces familles, ces mères, cherchant la liste des victimes.

Autant d’enfants Paris les victimes.
Cet accident fit plus de mort que la catastrophe de Tchernobyl. Du moins directement.

La voie est reconstruite rapidement car elle constituait une artère vitale pour le pays.

Aujourd’hui encore, les voitures calcinées sont encore visibles.

Le procès dura 6 ans et 9 fonctionnaires furent jugés.
Pour négligences.

La peine maximale fut de 5 ans de prison.

Oufa a été le plus grand accident ferroviaire de l’histoire russe.

Une gare a été construite à l’endroit de l’accident pour que les familles puissent se recueillir.

Les familles s’y recueillent tous les ans.

Fin du thread.

Désolé, j’ai dû le faire en deux fois. D’où certains décalages.