Thread by @DidierMaisto

L'APPEL DE LA LIBERTÉ

Ce soir, j'ai le coeur serré.
Je sais que je ne suis pas le seul et que, vaccinés ou non, nous sommes des millions.
Des millions de Français, de tous âges, de toutes conditions, avec nos parcours familiaux, nos couleurs de peaux, nos patronymes…

… nos gueules d'anges ou nos gueules cassées.
Nous ne sommes pas lisses.
Bourrés de défauts : nous sommes.
Quand on s'engage pour des causes plus grandes que soi, on perd forcément pléthore de repères, de certitudes, des compagnons aussi, que l'on croyait solides et qui nous…

… abandonnent, le moral parfois, du confort, toujours, une position sociale, nous disparaissons jusque dans le regard de certains de nos proches, qui nous noient alors dans les éléments du décor.
Objets, nous devenons : pour eux.

Sujets aussi : de conversation, étranges étrangers entre fromage et poire, curiosités de foire, on dit parfois de nous : "il -ou elle- a vrillé". Cuba, Corée du Nord alors, images d'Épinal comme des promesses de catharsis.

Mais ce que nous gagnons est incomparable.

Pas l'éternité, non, laissons cela aux transhumains hypocondriaques, qui ont tellement peur de vivre ici bas qu'ils espèrent survivre dans de nouvelles Atlantides.

Nous répondons seulement à un appel qui vient du plus profond de nos entrailles et cet appel c'est l'appel de la Liberté. Alors notre coeur bat la chamade, puis il bat le pavé, il bat et se bat, se bat encore, encore et encore, comme lors de nos premiers rendez-vous amoureux…

… seuls au monde nous sommes, mais le monde entier est en nous, nous devenons le monde et découvrons des forces jusqu'ici insoupçonnées. Ne jugeons pas ceux qui se résignent, les fatalistes, ceux qui pensent ne jamais avoir le choix, ceux qui vraiment ne l'ont pas beaucoup…

… ceux qui se sont tellement battus dans le désert des foules indifférentes qu'ils n'ont même plus assez de larmes à verser pour ici et maintenant : un rien les fera repartir au combat. Nous ne pouvons, sauf à nous renier nous-mêmes, ne pas répondre à l'appel de la Liberté.

Confiants, nous avançons.
Bien sûr, il y a les marquis et les valets du système : obséquieux journalistes, politiciens tremblotants, philosophes amidonnés, acteurs en villégiature, consciences intellectuelles putréfiées par sédimentations successives de compromissions…

… étalées sur tant de peau flétrie, par tant et tant de fourberies renouvelées. Tout cela n'est rien, et passera.
Nous remplirons les rues, envahirons les places, chanterons et danserons, ce n'est pas un tsunami qui vient, non, c'est la grande marée, la grande marée.

Elle irriguera les coeurs impurs, les hommes impies, les putains de la République et les maquereaux voûtés, et sur le sel qu'elle laissera, comme un fin tapis qui accueillera enfin le soleil, pousseront les nouvelles fleurs de nos prouesses communes.

Ni complotistes ni populistes, ni bas du front ni extrémistes, nous répondons à un appel et cet appel c'est l'appel de la Liberté.
Nous ne pouvons, sauf à nous renier nous-mêmes, ne pas y répondre.

Notre coeur bat la chamade, puis il bat le pavé, il bat et se bat, se bat encore, comme lors de nos premiers rendez-vous amoureux, ça durera toujours, c'est le mystère français, c'est le chant du coq dans la campagne, c'est l'odeur du café le matin…

… celle de la pluie dans la cour, c'est le visage de nos fils fiers et rebelles et alors, confiants, nous avançons.

Vers notre Liberté.