Thread by @MaxDelvallee

Se pourrait-il que Neil Ferguson ait poussé le monde à confiner pour rien depuis un an ? Qu’avec de simples mesures de jauges et des gestes barrières nous aurions obtenu exactement les mêmes résultats ?

https://twitter.com/lemondefr/status/1425331250856878081

Je précise que je ne parle pas ici du nombre d’hospitalisations, mais du nombre d’infections, dont Ferguson avait prévu qu’il rebondirait avec la levée des mesures.

Le vaccin a-t-il eu une incidence sur la hauteur du pic ? Complexe. Les dernières données montrent que les vaccinés ont une charge virale équivalente aux non-vaccinés, mais certaines études plaident en faveur d’une réduction plus rapide de cette charge virale grâce au vaccin.

Il est donc possible que le vaccin ait eu une influence sur le R, c’est à dire le nombre de personnes infectées par un cas positif. Mais affirmer que les reflux épidémiques étaient dus aux confinements devient difficile à l’aune de l’exemple anglais.

Alors, aurions-nous obtenu les memes résultats sans confinement ? Les confinements réduisent bien le nombre de contacts sociaux, mais ils accroissent le temps passé en intérieur, ce qui favorise la transmission aérosol. Leur bénéfice est donc incertain.

Certains modélisateurs ont donc suggéré très vite que plutôt que de confiner, les jauges étaient plus efficaces que la réduction de la mobilité pour limiter les transmission : elles réduisent les risques sans enfermer.

nature.com/articles/s4158…

Au-delà de ces réflexions techniques, on peut aussi poser la question des dommages objectifs des confinements sur la santé publique : il ajoutent du risque sanitaire pour toutes les autres pathologies, tout en présentant un bénéfice incertain pour la COVID.