Il y a méprise : ce Monsieur confond SARS-CoV-2 et OC43, un autre coronavirus humain suspecté d'être à l'origine de la pandémie de grippe russe au XIXème siècle. @StephaneKM était le premier à en parler dans son billet sur le Vidal. #FactCheckRaoult
Il va sans dire que j'apprécie tout particulièrement cet extrait : j'ai comme l'impression que l'histoire bégaye toujours.
Et si l'homme n'apprenait jamais rien, au fond ?
Ou encore celui-ci. 👇
C'est fou comme on essaye à chaque fois de se raconter que les morts ne sont pas directement le fait du virus lui-même !
Eh oui ! Chaque pandémie produit son lot de « dénialistes »
!
Avis à ceux qui pensent avoir inventé l'eau chaude. 😌
Alors bien sûr, comme indiqué dans ce billet fort recommandable, nous n'aurons certainement jamais la preuve que ce coronavirus OC43 était bien à l'origine de la pandémie de grippe russe.
Cependant, il faut savoir que c'est aujourd'hui un coronavirus endémique, qui cohabite avec nous depuis très longtemps et dont l'infection ne produit qu'un rhume, en tout cas chez les personnes en santé.
Espérons que le SARS-CoV-2 prenne ce chemin le plus vite possible.
Tout comme le SARS-CoV-2, OC43 appartient au genre betacoronavirus.
Mais OC43 se range dans le clade A, et SARS-CoV-2 dans le clade B.
Les betacoronavirus du clade A se distinguent par la présence d'une protéine de surface appelée hémagglutinine-estérase qui leur attribue une deuxième couronne, plus petite que celle formée par Spike.
Crédit : Société Française de Microbiologie.
J'ai donc bien peur que notre Marseillais préféré se soit encore trompé. 😁
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Pour commencer, un petit rappel du contexte s'impose : à l'heure où j'écris ces tweets, le SARS-CoV-2, virus à l'origine de la maladie COVID-19, est toujours un virus émergent, mais nous avons perdu tout espoir qu'il disparaisse spontanément.
En effet, son implantation ubiquitaire dans le monde et sa bonne résistance au facteur saisonnier rendent quasiment impossible son éradication.
Avant toute chose, on va étudier un peu ce virus, et comment il nous infecte.
Ne rechignez surtout pas, car de la bonne compréhension du SARS-CoV-2 dépend la recherche efficace de traitements !
C'est donc une étape fastidieuse mais ô combien nécessaire.
Commençons par observer la protéine S (ou Spike), qui surmonte la membrane virale. Comme vous pouvez le constater, elle se divise en deux sous-unités, S1 et S2, assurant des fonctions bien distinctes.
Crédit : Lorenzo Casalino, Univ. California, San Diego.
« On entend tellement de choses ! »
Un jour, il faudra quand même s'interroger sur le manque de culture scientifique et d'esprit critique d'une population qui place sur un même pied d'égalité les délires de charlatans marginaux comme
Qu'est-ce qui a péché pour qu'on en arrive là ? Je vous le demande un peu.
Et quelles solutions proposer ? Faut-il mieux enseigner l'esprit critique à l'école ? Sensibiliser aux biais cognitifs pour permettre de s'en affranchir ?
Sur Twitter, on pourrait justement publier le codex de ces biais cognitifs pour les étudier ensemble et essayer de les combattre, chacun à son niveau. Ce serait peut-être une bonne idée.
En tout cas, une fois les gens rassurés à propos du vaccin, il ne faudra pas oublier ce
🔴Le vaccin responsable de la flambée épidémique en Tunisie ?
C'est évidemment faux.
Faute d'approvisionnement, le pays du jasmin n'a vacciné que 5% de sa population, ce qui laisse un gigantesque réservoir à ce virus plus contagieux que jamais.
Le game changer est le variant Delta, plus difficile à contenir même dans les pays qui avaient particulièrement bien géré la crise jusque-là.
Témoin le cas du Vietnam où la couverture vaccinale est d'ailleurs quasi inexistante.
Pourtant, le 🇻🇳 fait toujours mieux que l'🇪🇺 où on regarde la maison brûler.
Exemple aux Pays-Bas avec un R-eff estimé bien au-dessus de 3, sûrement plus proche de 4, soit un chiffre encore jamais enregistré en Europe depuis l'importation du virus.
Traduction : l'épidémie va nous échapper encore une fois, soumettant une population trop peu vaccinée aux caprices d'un virus plus contagieux que jamais. Vous connaissez la suite.
Si la campagne vaccinale a pris du retard, c'est évidemment imputable aux charlatans et à leurs fidèles séides, qui travaillent de concert pour gêner la lutte contre ce virus.
Mais à l'heure des bilans, il ne faudra surtout pas dédouaner l'exécutif et sa comm' ubuesque.