Traduction : l'épidémie va nous échapper encore une fois, soumettant une population trop peu vaccinée aux caprices d'un virus plus contagieux que jamais. Vous connaissez la suite.
Si la campagne vaccinale a pris du retard, c'est évidemment imputable aux charlatans et à leurs fidèles séides, qui travaillent de concert pour gêner la lutte contre ce virus.
Mais à l'heure des bilans, il ne faudra surtout pas dédouaner l'exécutif et sa comm' ubuesque.
En décrétant la fin de l'épidémie (ou presque), le pouvoir a nécessairement conforté les indécis dans leur attentisme. Et tout ça va se payer en vies humaines.
Après le « Retour des jours heureux » lancé au printemps 2020 par un Macron très peu inspiré, il semble que l'histoire bégaye...
Pitoyable exécutif qui claironne avant de se caguer dessus 3 semaines plus tard.
Anticipation : zéro.
Encore et toujours une vision court-termiste.
Imaginez que dans l'affolement, ils rétablissent l'obligation du port du masque en extérieur : alors là, vraiment ce serait le gag.
On peut déjà parier que les discothèques vont refermer sitôt rouvertes (si elles rouvrent), la faute encore à un pouvoir dilettante qui n'a toujours pas pris la mesure du risque aérosol... Où sont les purificateurs d'air ? Les capteurs de CO2 ?
C'est le seul moyen de sécuriser ces lieux clos : il faut reproduire au maximum les conditions de l'extérieur, où on se contamine peu. Court-circuiter l'aérosolisation que l'on sait responsable des gros clusters - et donc de la dynamique épidémique.
Foutez-nous la paix avec vos jauges et distanciations à la noix : ça ne suffira jamais.
Ce virus se promène dans l'air.
Au final, bien sûr que le manque de civisme m'insupporte. Bien sûr que les gens doivent entendre la vérité : ce virus est avec nous pour toujours, il ne disparaîtra plus, et son arrivée signe le commencement d'une nouvelle ère.
Exactement comme le fit le VIH en son temps (et ne venez pas m'indisposer en comparant les IFR respectives comme si on jaugeait une épidémie à l'aune de ce seul facteur).
Bref ! Malgré ces comportements égoïstes que nous déplorons tous, il serait grand temps que l'exécutif se regarde dans une glace, lui aussi.
Communiquer sur l'aérosolisation, sécuriser les lieux clos tout en évitant au passage de saborder la campagne vaccinale à coups de déclas
inopportunes : voilà ce qu'il faudrait entreprendre avant de parler restrictions, voire reconfinement.
Reconfiner malgré le vaccin et les connaissances acquises sur les modes de contamination, c'est s'afficher comme un tocard qui ne sait faire que ça.
Pourtant, c'est sûr, je me reconfinerai si nécessaire.
Et toi aussi, tu te reconfineras.
Mais qu'on se rassure, ils n'en viendront plus à de telles extrémités sauf cataclysme : ces lâches ont trop peur de la gronde populaire (foutues élections !) et du manque à gagner pour l'économie.
Nos vies comptent peu.
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🔴Le vaccin responsable de la flambée épidémique en Tunisie ?
C'est évidemment faux.
Faute d'approvisionnement, le pays du jasmin n'a vacciné que 5% de sa population, ce qui laisse un gigantesque réservoir à ce virus plus contagieux que jamais.
Le game changer est le variant Delta, plus difficile à contenir même dans les pays qui avaient particulièrement bien géré la crise jusque-là.
Témoin le cas du Vietnam où la couverture vaccinale est d'ailleurs quasi inexistante.
Pourtant, le 🇻🇳 fait toujours mieux que l'🇪🇺 où on regarde la maison brûler.
Exemple aux Pays-Bas avec un R-eff estimé bien au-dessus de 3, sûrement plus proche de 4, soit un chiffre encore jamais enregistré en Europe depuis l'importation du virus.
D'après la généticienne @CaudeHenrion, il y a du danger à se faire vacciner parce que la protéine Spike est un pathogène et se dissémine partout dans l'organisme.
Qu'en est-il réellement ?
Reprenons depuis le début. ⬇️
Pour poser les bases, voici un schéma de la structure du SARS-CoV-2.
La protéine S (ou Spike) surmonte la membrane, donnant au virus son aspect de couronne (couronne ➡️ corona ➡️ coronavirus ➡️vive l'étymologie).
Pour le moment, on ne sait pas grand-chose de l'implantation du B16172 sur notre territoire. Des cas de transmissions autochtones jaillissent par endroits, mais il n'y a pas de recherche active de ce variant - surtout, on reste à la traîne sur le séquençage
et on ne peut même pas compter sur les branques de l'IHU pour échantillonner sur toute la France alors qu'ils ont des moyens colossaux.
Résultat, ce variant progresse, masqué sous la courbe de B117, et il y a fort à parier qu'il sera dominant avant la fin des beaux jours.
Petit bémol : j'ai encore une fois constaté avec dépit que les gens ne comprenaient pas les modes de transmission du virus. Au centre, il y avait du SHA partout, mais très peu d'aération. Des masques sous le nez. Beaucoup de masques sous le nez...
<< Oui mais les élastiques se sont cassées donc je peux plus le mettre ! >>
<< Mon mari qui avait rendez-vous en même temps que moi ne peut pas venir car il a eu le Covid. >>
On l'a laissée rentrer.
Elle est restée vingt putains de minutes à l'intérieur avant qu'on daigne lui fournir un masque.
Moi j'en portais deux superposés, mais j'ai quand même préféré me tenir sous une fenêtre à soufflet... qui s'ouvrait à peine - on ne sentait même pas l'air rentrer dans la pièce.
On devine bien l'orientation de la rédactrice dès les premiers tweets : la finalité consiste à déboucher sur la fameuse et fumeuse antienne des anti-tout, à savoir qu'il ne faudrait pas vacciner les jeunes de moins de 40 ans sous prétexte d'une balance B/R défavorable,
et parce que le COVID-19 tue peu dans cette population.
15 mois de pandémie, et nous avons donc toute une frange de la population qui en est encore à mesurer les dangers du virus à l'aune du nombre de morts.
Et ça laisse entrevoir une possibilité qu'il n'y ait pas besoin de rappel(s) à court terme - sauf bien sûr pour les personnes immunodéprimées ou immunosénescentes.
NDLR :
Le SRAS est la maladie causée par un autre (beta)coronavirus humain, le SRAS-CoV, qui fit trembler le monde en 2003. Plus létal que son petit frère SRAS-CoV-2 (responsable du COVID-19), il n'a toutefois pas réussi à devenir pandémique,