🔴Le vaccin responsable de la flambée épidémique en Tunisie ?
C'est évidemment faux.
Faute d'approvisionnement, le pays du jasmin n'a vacciné que 5% de sa population, ce qui laisse un gigantesque réservoir à ce virus plus contagieux que jamais.
Le game changer est le variant Delta, plus difficile à contenir même dans les pays qui avaient particulièrement bien géré la crise jusque-là.
Témoin le cas du Vietnam où la couverture vaccinale est d'ailleurs quasi inexistante.
Pourtant, le 🇻🇳 fait toujours mieux que l'🇪🇺 où on regarde la maison brûler.
Exemple aux Pays-Bas avec un R-eff estimé bien au-dessus de 3, sûrement plus proche de 4, soit un chiffre encore jamais enregistré en Europe depuis l'importation du virus.
Il faut remonter à 02/20 pour retrouver trace de telles valeurs : c'était en Italie.
A l'époque, le virus était moins contagieux que Delta mais bénéficiait d'une population susceptible, c'est-à-dire sans aucune immunité préexistante. Il nous infectait sans la moindre résistance.
Fun fact : les variants existaient déjà !
En 🇪🇺, le G614 n'a pas tardé à supplanter le D614 de Wuhan, autrement dit, les toujours fans de Raoult se trompent encore en disant qu'il a été le premier à parler des variants. Raoult n'a rien appris à la communauté scientifique.
Bref ! Vous l'aurez compris, Delta rebat les cartes en Tunisie et partout ailleurs.
Mais comme je l'ai dit plus haut, à cette difficulté s'ajoute le manque de vaccins pour le pays du Maghreb : il n'y a tout simplement pas droit, le monopole revenant aux pays les plus riches.
Pas droit, ou du moins avec une extrême parcimonie.
Nous avons donc des mono-vaccinés qui attendent leur seconde dose, laquelle viendra peut-être en septembre, une fois que le bénéfice de la première dose sera entamé voire quasi perdu.
Je suppose que les Tunisiens donneraient cher pour se faire vacciner, à l'heure actuelle.
Comme les Indiens ou les Brésiliens avant eux.
Les traitements précoces ? Quels traitements ? Contre un virus, ça n'existe pour ainsi dire pas (et si vous pensez le contraire, retournez bosser : je ne peux pas vous le dire autrement).
Quant à l'azithromicide (oui oui), j'espère de tout mon cœur que la prescription d'ATB à titre préventif va casser. Cette folie - pour ne pas dire ce crime - risque de nous coûter cher dans les années futures.
Maintenant, c'est bien simple : vous pouvez toujours refuser la vaccination, mais le cas échant, vous attraperez le COVID un jour ou l'autre.
Choisissez en votre âme et conscience ce qui vous paraît le moins risqué.
De vous à moi, je ne méprise aucunement ceux qui ont peur du vaccin, et même mieux, je les comprends : la peur est humaine - parfois irrationnelle. Ecoutons les indécis.
J'ai juste beaucoup moins de patience quand ces mêmes indécis se la jouent dénialistes du COVID en parallèle.
Vous cherchez des réponses à vos interrogations légitimes ? Sachez que des médecins et scientifiques prennent de leur temps pour vous répondre. Il y a par exemple @LehmannDrC.
Traduction : l'épidémie va nous échapper encore une fois, soumettant une population trop peu vaccinée aux caprices d'un virus plus contagieux que jamais. Vous connaissez la suite.
Si la campagne vaccinale a pris du retard, c'est évidemment imputable aux charlatans et à leurs fidèles séides, qui travaillent de concert pour gêner la lutte contre ce virus.
Mais à l'heure des bilans, il ne faudra surtout pas dédouaner l'exécutif et sa comm' ubuesque.
D'après la généticienne @CaudeHenrion, il y a du danger à se faire vacciner parce que la protéine Spike est un pathogène et se dissémine partout dans l'organisme.
Qu'en est-il réellement ?
Reprenons depuis le début. ⬇️
Pour poser les bases, voici un schéma de la structure du SARS-CoV-2.
La protéine S (ou Spike) surmonte la membrane, donnant au virus son aspect de couronne (couronne ➡️ corona ➡️ coronavirus ➡️vive l'étymologie).
Pour le moment, on ne sait pas grand-chose de l'implantation du B16172 sur notre territoire. Des cas de transmissions autochtones jaillissent par endroits, mais il n'y a pas de recherche active de ce variant - surtout, on reste à la traîne sur le séquençage
et on ne peut même pas compter sur les branques de l'IHU pour échantillonner sur toute la France alors qu'ils ont des moyens colossaux.
Résultat, ce variant progresse, masqué sous la courbe de B117, et il y a fort à parier qu'il sera dominant avant la fin des beaux jours.
Petit bémol : j'ai encore une fois constaté avec dépit que les gens ne comprenaient pas les modes de transmission du virus. Au centre, il y avait du SHA partout, mais très peu d'aération. Des masques sous le nez. Beaucoup de masques sous le nez...
<< Oui mais les élastiques se sont cassées donc je peux plus le mettre ! >>
<< Mon mari qui avait rendez-vous en même temps que moi ne peut pas venir car il a eu le Covid. >>
On l'a laissée rentrer.
Elle est restée vingt putains de minutes à l'intérieur avant qu'on daigne lui fournir un masque.
Moi j'en portais deux superposés, mais j'ai quand même préféré me tenir sous une fenêtre à soufflet... qui s'ouvrait à peine - on ne sentait même pas l'air rentrer dans la pièce.
On devine bien l'orientation de la rédactrice dès les premiers tweets : la finalité consiste à déboucher sur la fameuse et fumeuse antienne des anti-tout, à savoir qu'il ne faudrait pas vacciner les jeunes de moins de 40 ans sous prétexte d'une balance B/R défavorable,
et parce que le COVID-19 tue peu dans cette population.
15 mois de pandémie, et nous avons donc toute une frange de la population qui en est encore à mesurer les dangers du virus à l'aune du nombre de morts.
Et ça laisse entrevoir une possibilité qu'il n'y ait pas besoin de rappel(s) à court terme - sauf bien sûr pour les personnes immunodéprimées ou immunosénescentes.
NDLR :
Le SRAS est la maladie causée par un autre (beta)coronavirus humain, le SRAS-CoV, qui fit trembler le monde en 2003. Plus létal que son petit frère SRAS-CoV-2 (responsable du COVID-19), il n'a toutefois pas réussi à devenir pandémique,