Un quart des publications d’influenceurs vantant un produit cacheraient leurs véritables intentions, selon une récente étude de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité.
Saurez-vous reconnaître un bon post sponsorisé d’un mauvais ? Un #Thread#EducMediasInfos ⤵
Pour s’y retrouver, on propose de se baser sur les règles de transparence proposées par cette même Autorité, résumées dans cette infographie publiée en 2019.
Et de les réviser avec des exemples glanés sur nos réseaux sociaux arpp.org/actualite/arpp…
Commençons par la bonne élève : ce post utilise la façon “officielle” d’Instagram pour revendiquer un partenariat avec une marque. “Partenariat rémunéré avec” apparaît donc tout en haut sous le pseudonyme.
Problème : sur cet autre post de la même influenceuse, des marques sont citées, mais rien n’indique qu’il s’agit d’un échange commercial. Ces vêtements ont-ils été offerts par les marques avec un engagement à les mettre en valeur ? Peut-être que oui, peut-être que non.
Si c’était le cas, le post entrerait dans le périmètre de la publicité, mais seule l’influenceuse et la marque connaissent la nature de leur accord. Impossible de savoir comment l’ARPP aurait classé ce type de contenus dans son étude.
Toujours la même influenceuse, sur Youtube cette fois: elle indique dans la description de la vidéo «Placements sponsorisés par Charlotte Tilbury». Pourtant, la mention “inclut une communication commerciale”, qui s’ajoute en un clic directement dans YouTube, n’apparaît pas.
Rappel : le hashtag #ad (contraction de advertisement, qui veut dire publicité), non compris par les non anglophones, n’est pas suffisant (avec un exemple ici sur TikTok)
Petit piège enfin avec ce Cognac de l’Ile de Ré : #collaboration est, selon l’ARPP, un élément suffisant. La signalisation de la pub est donc bonne…
MAIS, si on a bien le droit de faire de la publicité pour de l'alcool sur internet, il manque la mention “L’abus d’alcool est dangereux pour la santé”. #presque
Le compte Snapchat aux 5M d’abonnés de Jessica Thivenin, ancienne candidate des Marseillais, a une pratique à géométrie variable: un jour, aucune mention n’accompagne son nouveau dentifrice préféré et son code promo, alors que le lendemain apparaît le hashtag #sponsorisé.
Pourtant, les influenceurs risquent gros: cet été, Nabilla Benattia-Vergara a été condamnée par la répression des fraudes (DGCCRF) à une amende de 20.000 euros pour pratiques commerciales trompeuses pour une pub cachée sur le Bitcoin. numerama.com/tech/729493-na…
Bref, malgré ces “bonnes pratiques”, les internautes ont peu de repères dans cette jungle de la publicité qui ne dit jamais son nom. Et les lycéens ? Ceux que nous avons interrogés n’étaient pas vraiment dupes…
Les enseignants qui souhaitent travailler ces thématiques avec leurs élèves peuvent se tourner vers le Déclic'Critique "Comment repérer une publicité discrète sur YouTube” clemi.fr/fr/ressources/…