Malgré un taux de vaccination de 80%, Singapour est forcé de reprendre des mesures sanitaires strictes pour éviter une embolie de ses hôpitaux :
- fermeture des écoles primaires
- travail à domicile
- rencontres à 2 personnes vaccinées maximum au resto
"Cette décision a été très difficile à prendre car nous savons qu'elle va affecter de nombreuses entreprises et personnes", a déclaré le ministre du commerce Gan Kim Yong.
"On peut donner l'impression d'être à la traîne par rapport à certains pays européens, qui ont rouverts et mènent une vie tout à fait normale" a déclaré le ministre de la Santé. "Mais n'oubliez pas qu'ils ont payé un prix énorme en vies humaines, principalement l'année dernière".
Singapour vient de battre son record quotidien de cas quotidiens durant la pandémie, soit un taux d'incidence deux fois supérieur à celui actuellement enregistré en France.
Singapour est actuellement en transition entre une approche "Zéro Covid" et la nouvelle stratégie dite de "vivre avec le virus".
Le ministre de la Santé a prévu qu'après cette vague, il n'y aura pas de retour à un très faible niveau de circulation du virus. "Ce ne sera pas possible car nous allons de l'avant, pour apprendre à vivre avec le virus, et nous poursuivons nos plans de réouverture."
Ces mesures sont aussi vues comme un moyen de gagner du temps pour vacciner avec une dose booster une nouvelle catégorie de population, les 50-59 ans. On retrouve là une stratégie similaire à celle d'Israël: la 3e dose utilisée comme une mesure d'urgence.
La loi est évidemment un bien mauvais indicateur des pratiques sur le terrain. Ces coupures d'électricité pendant la trêve hivernale existent réellement, comme le montrait cet article du Parisien.
La FDA a publié les slides du ministère de la Santé israélien, qui tente ainsi de convaincre le monde scientifique de la justesse de sa politique. Un document important pour comprendre la logique de cette campagne de 3e dose - et ses limites.
Israël estime à partir de ses données (publiées hier dans le NEJM) que la dose booster augmente d'un facteur 10 la protection contre l'infection et les formes sévères. Cette campagne a "aidé Israël à atténuer les cas sévères lors de la 4e vague".
Pour appuyer ses propos, @MeidasTouch publie 4 captures d'écran censées montrer le caractère massif du phénomène. Journalistiquement parlant, ça ne vaut pas grand chose.
Comment reconnaît-on un débat scientifique qui se polarise à outrance ? Les fake news proviennent des deux côtés.
Si les fausses infos pro-ivermectine sont légion depuis bien longtemps, on a vu apparaître récemment deux infos douteuses anti-ivermectine aux Etats-Unis.
Premier exemple : cet article publié sur le site d'une chaîne de télévision locale américaine, au titre idéal pour connaître une extraordinaire viralité. "Une étude révèle que l'ivermectine entraîne la stérilisation de 85% des hommes".
La source de cet news sensationnelle ? Une étude publiée en 2011 au Nigéria, sortie opportunément de l'oubli.
L'article aura tellement d'écho que la FDA publiera dans la foulée un communiqué: "L'infertilité chez les hommes n'est pas un effet secondaire connu de l'ivermectine".
Le virologue Christian Drosten estime que le chemin vers un Covid-19 endémique passera par des réinfections naturelles. Si et seulement si une immense majorité de la population est vaccinée, ce qui n'est pas encore le cas.
"Comment je voudrais être immunisé : avec une immunité induite par le vaccin et, ensuite une première infection naturelle, puis une deuxième, puis une troisième. Je sais alors que je bénéficierai d'une immunité durable, comme c'est le cas pour les autres coronavirus."
Drosten estime que l'immunité produite par une infection après la vaccination serait plus robuste et durable que celle produite par une dose booster car c'est une immunité muqueuse. "Le but n'est pas de vacciner encore et encore", assure-t-il.
Confronté à son tour à Delta, la Nouvelle-Zélande commence à exprimer des doutes sur sa stratégie de "Zéro Covid" face aux défis posés par ce variant ultra-contagieux. "Delta soulève de grandes questions auxquelles nous allons devoir faire face".
Chris Hipkins, le ministre en charge de la réponse au Covid: "Il faut moins de 24 heures pour que quelqu'un l'attrape et le transmette à d'autres... Cela ne ressemble à rien de ce que nous avons vu jusqu'à présent dans cette pandémie, et cela change tout".
"Cela signifie que toutes nos protections existantes commencent à sembler moins adéquates et moins solides. Par conséquent, nous examinons de très près ce que nous pouvons faire de plus dans ce domaine. À un moment donné, nous devrons commencer à être plus ouverts à l'avenir."