La catastrophe qu’on n’a pas voulu voir venir.
Et qu'on ne veut toujours pas regarder en face.
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[2/67] La semaine dernière a commencé, un peu par surprise, sous le signe des Experts : lundi, la première partie du rapport d’analyse indépendante sur les inondations en Wallonie était rendue publique.
[3/67] Nous y reviendrons, mais restons un instant, d’abord, dans la métaphore télévisuelle et intéressons-nous au dernier numéro d’#Investigation, diffusé mercredi par la RTBF.
[4/67] Pour peu qu’on y prête un regard attentif, l’émission montre finalement assez bien que dès le lundi 12 juillet, on pouvait anticiper, pour toute la chaîne de planification d’urgence & gestion de crise, ce "front quasiment *stationnaire*" qui était annoncé.
[5/67] ... Pas seulement au-dessus des barrages, mais, plus largement encore, sur l'amont et sur la vallée de la Vesdre tout entière...
[6/67] Avec des modèles météorologiques tous alarmants, en dépit de leurs divergences, les notifications #EFAS et la précision du modèle #ALARO de l'IRM le mardi matin (190-200 mm au-dessus des barrages, que l'émission n'a pas évoqué) : tous les déclencheurs étaient pourtant là.
[7/67] Déjà dans le 'teaser' proposé à la mi-journée dans "Quel temps !", on rappelait encore à quel point le relief des Hautes-Fagnes joue un rôle aggravant en cas de pluie.
"Un véritable obstacle pour les masses d'air" au climat "riche en extrêmes".
[8/67] Ce n'est pas un phénomène nouveau.
Et si l'on ne souhaitait vraiment pas jeter un œil aux cartes, lui aussi était pourtant un bon indice de localisation des extrêmes pluvieux.
[9/67] S'agit-il d'un biais d'optimisme ? De déni ?
Toujours est-il que dès lundi, on aurait pu 'prévenir', anticiper…
Mettre en branle la planification d'urgence.
Garantir la meilleure gestion de crise possible.
[10/67] Certes, c'est sous la forme d'un lapsus, lorsqu'il évoque la gestion des ressources humaines, mais le responsable des barrages-réservoirs du SPW ne disait pas l'inverse, le 15/10 : "là *aussi*, on devrait pouvoir, à un moment donné, anticiper".
[11/67] Anticiper...
Notamment à Eupen, où la réserve d'empotement du barrage de la Vesdre n'était pt-être pas aussi simplement au "double de ce qui est prévu" :
une autre vision objective des choses la place davantage au 1/3 de ce qu'elle aurait pu être.
[12/67] Comme en juillet 2020, par exemple. Avec une hauteur du lac à 352 m, la réserve comptait alors quelque 10 Mm3 (contre 5,6 Mm3 le 12 juillet 2021).
[13/67] Un an plus tard, le 12 juillet 2021, le barrage disposait, explique-t-on dans Investigation, d'"une marge dont on estime qu'elle suffira".
La RTBF n'en saura pas davantage sur les bases de l'estimation (la commission d'enquête non plus), le SPW n'ayant pas souhaité réagir
[14/67] Même près de trois mois plus tard, le SPW MI n'était d'ailleurs toujours pas en mesure de faire cette estimation a posteriori, en partant d'une réserve d'empotement équivalente à celle de 2020 :
[15/67] Une restitution préventive aurait pu être décidée.
Encore eût-il fallu correctement interpréter les prévisions météorologiques...
[16/67] Et non : contrairement à ce qu'avance le rapport Stucky, ce n'est pas parce que ce n'est pas prévu explicitement par la note de manutention du barrage que ce n'est ni envisageable ni faisable.
Cette justification n'est pas recevable.
[17/67] Mais les prévisions sont jugées peu fiables, géographiquement imprécises, fluctuantes…
A posteriori, on relèvera surtout et on insiste toujours aujourd'hui sur les dépassements des prévisions de précipitations et le caractère exceptionnel de l'événement.
[18/67] Comme Investigation, le rapport Stucky - nous y venons - concentre, lui aussi, une large partie des efforts (19 pages sur 123) sur cette double caractérisation, en omettant, par exemple, de faire intervenir le run de 0z du modèle ALARO dans la démonstration.
[19/67] Message : On ne pouvait pas savoir. On a été pris de court, dépassé.
[20/67] On a tous un peu tendance à l'oublier, mais une prévision de 150 mm sur trois jours est elle-même exceptionnelle et, en principe, alarmante.
Voici ce qu'en a disait David Dehenauw devant la commission d'enquête, le 17 septembre dernier.
[21/67] De son côté, Engie, le gestionnaire privé des barrages de Bütgenbach et de Robertville fait un raisonnement similaire à ses confrères du SPW MI.
Il conclut à la nécessité de procéder à des lâchers de barrages préventifs.
[22/67] Le rapport Stucky (pp. 84-5) détaille bien cette gestion de l'événement et les manœuvres de "délestage" décidées chez Engie dès le lundi 12 juillet.
En revanche, pas un mot à ce sujet pour les barrages "publics" en dehors de la mention du fait que ce n'est pas prévu.
[23/67] Pas de restitution anticipative au SPW MI, donc.
Mais de nombreux messages d'information "toutes rivières" et d'alerte de crue...
On y revient dans un instant.
[24/67] En province de Liège, c'est le mercredi 14, un peu avant 9h, que la phase provinciale de gestion de crise est déclenchée.
Le comité de coordination provincial est contraint de travailler à l'aveugle : pas d'images, pas d'hélicos, pas de drones…
[25/67] Mais, surtout, aucune traduction de tous ces messages d'alerte en "mesures opérationnelles" (périmètres potentiellement inondés, hauteurs d'eau) permettant d'appréhender les décisions, entre autres d'évacuations préventives.
[26/67] Durant cette crise...
Où est l'expertise hydrologique et hydraulique pour assurer ces "traductions" ?
Pourquoi n'est-elle pas été mobilisée proactivement jusqu'aux provinces ?
Où sont les experts en matière d'usage des cartographies d'inondation ?
[27/67] Catherine Delcourt ne l'exprime que timidement, mais c'est bien du Centre régional de crise et de son rôle "annoncé " de mobilisateur de l'expertise régionale dont elle parle, et qui fait défaut.
[27'/67] On pourrait le renommer "centre du risque" si on veut ; l'important, c'est qu'il joue dans le faits le rôle qui est *déjà* le sien.
[29/67] Au SPW MI, par exemple, que projette concrètement HYDROMAX en termes de débits, et quand ?
Comment mobilise-t-on l'expertise hydraulique pour anticiper l'impact sur terrain ?
[30/67] Cette préoccupation ne date pas d'hier, mais de plus de 20 ans !
Voici ce que Paul Dewil, alors responsable de la Direction des études hydrologiques du MET, en disait en juin 2000 à l'occasion des premières Journées de l'hydrologie :
[31/67] Il est, en tout cas, enfin confirmé que ce n'est qu'à 13h36, le 14/07, sur la base d'un avis du CRC-W, que les 3 premières communes en aval du barrage (Eupen, Limbourg & Baelen) sont "incitées à évacuer" par la gouverneure ff en prévision de l'augmentation de restitution.
[32/67] L'ordre est donné à 13h29 via les zones de police.
En aval, pas de consigne d'évacuation, comme à Verviers.
➡️
[33/67] La rédaction de l'arrêté de police, elle, peut attendre. Il sera bien notifié, par e-mail, à 19h16, une démarche de pure régularisation administrative, comme on l'avait envisagé en août dernier :
[34/67] Mais, ensuite, pourquoi, avertie à 13h36, Eupen n'annonce-t-elle finalement les évacuations qu'à 16h29 ? Au point, d'ailleurs, qu'il ait fallu retarder la restitution au barrage de 17h30 à 18h45 ?
Un problème d'autorisation ?
[35/67] On pense alors à une accalmie, comme on l'avait pensé à Trooz en matinée.
Biais d'optimisme ? De déni ?
On ne pouvait en tout cas le (laisser) croire : le matin, 150 mm avaient été annoncés en 24 h. En plus des pluies déjà tombées dans la nuit.
[36/67] Ici aussi, on relève ce manque manifeste de "traduction proactive" des prévisions, qui engendre, à son tour, un faux sentiment de sécurité…
[37/67] Mais la situation se dégrade.
16h40 : on réalise peut-être qu'on a sous-estimé les choses en se concentrant sur la restitution et les trois premières communes en aval, si bien que la question des évacuations finit se poser pour les autres.
[38/67] De crainte de mettre les personnes en danger, pas d'évacuations massives, ni de communiqué : les communes "en grandes difficultés" seront ajoutées à l'arrêté de police, encore à rédiger.
[39/67] Comme déjà expliqué dans Investigation, la gouverneure ff entend ainsi leur offrir un "outil" pour faciliter les évacuations "préventives" (d'urgence ?), là où elles sont encore possibles, sans créer de mouvements de panique.
[40/67] L'ordre est donné à 17h57 aux zones de police [Vesdre, Pays de Herve, SECOVA], chargées d'informer les bourgmestres.
La coordination provinciale contactera Liège (Chênée) et Chaudfontaine.
Trooz ne sera pas joignable, et Verviers et Pepinster pas contactées directement.
[41/67] Olne, quant à elle, n'est pas concernée car, d'après les informations reçues en coordination provinciale, il n'y a "RAS".
À Verviers, cet ordre d'évacuation ne parviendra pas à la bourgmestre ff (NDR).
[42/67] C'est donc un ordre qui est formellement donné, mais qui, officieusement, n'en est pas vraiment un.
[43/67] Cet "outil", c'est un peu le cadeau empoisonné : avec lui, en bout de chaîne, ces communes héritent surtout officiellement d'une responsabilité plus exclusive encore… dans des conditions déjà impossibles.
[44/67] Au barrage d'Eupen, l'augmentation de la restitution des eaux est prévue une heure et quart plus tard. Mais cet "outil" n'a pas été pensé dans cette optique, ni dans celle d'un regain de précipitations.
[45/67] 23h30 : On annonce au comité de coordination provincial que la restitution a été portée de 45 à 130 m3/s.
"Pas du tout ce qui avait été envisagé", s'étonnera Catherine Delcourt.
[46/67] Elle s'interroge alors sur la validité de ce qui a été annoncé aux communes sur la base d'un scénario de restitution à 45 m3/s et demande encore confirmation pour l'évacuation des zones jaunes.
Le CRC-W confirme : "uniquement jusqu'à l'orange".
[47/67] Selon le rapport Stucky, on a relevé dans les zones jaunes des hauteurs d'eau atteignant les 2 mètres.
En principe, l'eau ne devrait pas y dépasser 30 centimètres.
[48/67] A 0h36, le niveau de la Vesdre augmente subitement de 80 cm à Limbourg.
Le barrage de Méry cède (il n'est pas situé à Limbourg comme l'indique ici la RTBF, mais sur l'Ourthe, à Esneux).
[49/67] Revenons donc à Investigation. Et à cette question des vagues.
L'émission montre bien qu'à celles potentiellement causées par des orages locaux (comme sur la Helle) ou par des embâcles (comme pour la Hoëgne) et qui peuvent effectivement se propager sur des km ./...
[50/67] ... se sont bien ajoutées celles dues à cette "partie des eaux que le barrage ne peut plus retenir" (Investigation, < 01:21:33).
On aurait pu les éviter.
Mais elles présentent, au moins, cet avantage d'être plus objectivables que les autres et leur impact estimable.
[51/67] C'est notamment ce qui était attendu par beaucoup du rapport d'experts Stucky - on y revient aussi.
Leur rapport reconstitue l'hydrogramme du débit sortant du lac (droite, traitillé), dont il donne une version aux courbes plus arrondies que celle du SPW MI (gauche, bleu).
[52/67] Il est en outre formel (pp. 74-5):
➡️ Le barrage "a permis de laminer la pointe de la crue en stockant plus de 6 millions de m³ sur les 12.4 millions de m³ apportés".
➡️ Il a "permis de retarder la montée de la crue".
[53/67] Pas d'analyse de la décision de ne pas restituer préventivement le lundi 12, ni d'analyse fine des débits de lâcher ou des avaries de vannes et de leurs possibles conséquences à l'aval.
[54/67] Les manœuvres de barrage ne sont pas même citées dans la partie consacrée aux processus hydrauliques aggravants, au même titre que les embâcles.
[55/67] Le rapport ne conclut toutefois pas que les vagues ne sont pas liées aux manœuvres de barrage : simplement, "l'association n'est pas démontrée".
[56/67] Il se limite à indiquer à l'appui de ce constat que les lâchers ont été "globalement progressifs" (alors que les données ne sont toujours pas connues)...
[57/67] ... et renforce son raisonnement à l'aide de 2 nouveaux sophismes : 1. Cette phrase, maintes fois entendue : "Sans la présence du barrage, la situation aurait été encore plus catastrophique à l'aval". 2. Ou cet argument des vagues observées là où il n'y a pas de barrage.
[58/67] Pour faire simple, la question n'est pourtant pas de savoir ce qui se serait passé sans barrage, mais bien sans restitution.
C'est une préoccupation importante dans la population. On ne balaie pas légitimement une telle question sur la base de prémisses inexistantes.
[59/67] De telles "vagues" sont aussi autrement appelées "front d'onde de crue", "mascarets" ou, plus généralement "ressauts hydrauliques".
Ces derniers *peuvent* être liés à des manœuvres de lâcher de barrage.
[60/67] Même Étienne Willame le reconnaissait le 01/10, devant la commission : "dans la vallée de la Vesdre, il y a très certainement une composante qui est liée, à un moment donné pendant la nuit, aux débits qui ont été restitués par les barrages".
[61/67] Même si il n'est pas (encore ?) possible de mesurer avec précision leur impact potentiel, et même s'il s'avérait in fine que celui-ci avait été négligeable, laisser entendre l'inverse dans un rapport d'experts internationaux pose question.
[62/67] Et puis, je n'ai jamais osé l'évoquer de façon aussi frontale, mais, puisque les commissaires en parlent désormais ouvertement..; : ce qu'on a frôlé, finalement, à Eupen, c'est la surverse.
[63/67] Elle peut endommager l'ouvrage et le fragiliser, voire mener à sa rupture.
Dans le pire des scénarios, quelques minutes suffisent pour qu'un front à 70 km/h submerge Eupen de plus de 10 mètres d'eau et continue de se propager vers Limbourg à 50 km/h (Dewals 2006, p. 162).
[64/67] Alors que les barrages ne sont pas audités (Stucky, p. 15) et que les plans d'urgence (plans internes et plan particulier, qui en dépend) ne sont toujours pas tous prêts, la question que posent les événements de la mi-juillet en termes d'anticipation se trouve là aussi.
[65/67] L'événement climatique, était exceptionnel. Bicentennal même (et non "un déluge à n'envisager que pour dans 200 ans" comme conclut la RTBF).
On était en mesure de (mieux) l'anticiper.
Dès le lundi 12 juillet.
Et pour toute la vallée de la Vesdre.
[66/67] Au fond, après un première partie, très émouvante, sur les sinistrés et l'investigation détaillée sur la vallée, ce qu'on peut retenir de l'émission, c'est peut-être aussi ce qu'elle inspire, en direct au 19h30, à l'un des journalistes au cœur de l'enquête :
[67/67] Enfin, au cœur d'une telle crise, qu'on n'a pas voulu voir venir, et plus encore avec ce sous-dimensionnement unanimement reconnu des moyens disponibles, il est déjà trop tard… pour commencer à agir.
FIN
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Vendredi, le SPW MI s’est livré à un nouvel exercice de "transparence".
Pourquoi sa démonstration sur la décision prise le lundi 12/07 au #barrage d’#Eupen ne tient pas la route. Analyse.
Thread [1/59]
[2/59] La communication (de crise ?) était pourtant bien préparée, bien écrite :
"Des vies ont basculé", entame Étienne Willame, le directeur général du SPW MI, qui fait précéder son audition par un "message de compassion".
[3/59] Il est adressé "à l’attention de toutes les personnes touchées par cette épouvantable catastrophe naturelle".
D’entrée de jeu, en usant d’un discret qualificatif - il reviendra -, le cadre de la démonstration est aussi posé.
Réalité ou fiction ?
Ce que révèle un exercice de gestion de crise de 2011 sur le scénario idéal, les cartes et les procédures en cas d'inondation extrême en Wallonie.
Thread [1/34]
[2/34] Éloignons-nous un peu des barrages.
Et faisons de nouveau un bond dans le temps, voulez-vous ?
Passé ou futur ? Je ne sais pas.
16 novembre 2050 : Les pluies sont extrêmes. Dinant est surprise par une crue centennale.
[3/34] Il est 19h30, ce jour-là... en 2011.
Capucine coordonne la planification d'urgence de la Ville. Les eaux montent.
Elle explique que les caravanes des bords de Lesse ont déjà été évacuées.
Elle attend de nouvelles données pour procéder à d’éventuelles autres évacuations.
Ce n'est pas un fantasme : on l'appelle aussi "onde de crue" ou "front d'onde".
Elle peut se propager en aval d'un barrage suite à une rupture ou une "vidange rapide".
[2/40] On a beaucoup parlé du déchaînement de la #Helle et de son rôle potentiel dans la formation des deux "vagues" observées à Béthane (chez Corman), Verviers ou Pepinster dans la nuit du 14 au 15 juillet.
[3/40] Ce fil s'intéresse au barrage de la #Vesdre en s'appuyant sur une publication de 2016 issue des actes d'un colloque sur la sûreté des barrages et consacrée à celle des barrages-réservoirs en Wallonie.
Le Soir rapportait vendredi les critiques dont font l'objet les cartes des "zones inondables" en Wallonie.
Et avance qu'elles "devront être corrigées".
[2/31]
✅ Aléa d'inondation
✅ Zones inondables
✅ Risque d'inondation
✅ Risque de dommage
Elles portent tous ces noms parce qu'elles sont toutes différentes (mais pas tant que ça).
⏩ Passer directement à [10/31] pour aller à l'essentiel.
[3/31] Elles font partie de 2 ensembles aujourd'hui régis par un AGW (10/03/2016) "adoptant les PGRI en ce compris les cartographies
☑️ des zones soumises à l'ALÉA d'inondation et
☑️ du RISQUE de dommages dus aux inondations"
[2/5] "Nos agents n'ont effectivement pas rendu visite aux Verviétois pour les avertir et les évacuer", précise le chef de corps de la zone de police #Vesdre. ./...
[3/5] ... "Le 14/07, le gouverneur de Liège a distribué une carte sur laquelle sont indiquées les zones inondables. Cette carte daterait de 2013. Verviers n'y était pas indiquée. [...] Il n'y avait pas d'ordre d'évacuer. Nous ne pouvons pas décider nous-mêmes."
#Inondations Un récit de 1936 et 1 article de 1960 pourraient-ils permettre de comprendre la formation des vagues observées à #Verviers et #Pepinster la nuit du 14 au 15/07 ?
Les conditions sont similaires.
Le parallèle est saisissant. #Vesdre#Helle#Soor#Eupen
Merci @marcodzo
@marcodzo 1936 : Après un bref et violent orage sur les fagnes, "la Soor a subi une crue brutale et immédiate. Une heure après la fin de l'orage, le flot arrivait à Eupen, 1h et demie plus tard, il se marquait à Dolhain, et deux heures encore plus tard, on pouvait l'observer à Verviers"
1952 (accident du tunnel de la Soor) : "Les personnes travaillant devant l'entrée du tunnel au moment de la catastrophe ont parlé d'un véritable mur d'eau haut de plusieurs mètres qui serait arrivé environ 20 minutes après le début de l'orage."