Quelques premières réflexions, à chaud, sur la sortie du rapport RTE, est notamment la question des coûts des différents mix, qui mérite un peu de mise en perspective 1/8
Il y a entre le scénario M23 (100% ENR via grands parcs) et le scénario N1 (8 EPR en 2050, 12 en 2060), une différence de coût de seulement 7%. Et de ~15% entre M23 et N2 (14 EPR en 2050, 22 en 2060). 2/8 
On est là bien loin des écarts énormes (x2, x3, x10) que nous promettaient les pro-nucléaires. L'ordre de grandeur reste globalement comparable (~60-70 milliards/an) 3/8
Si on regarde les variantes selon les hypothèses, on constate un très fort recouvrement des fourchettes des coûts complets des différents scénarios. 4/8
Je rappelle également que si on avait réalisé le même exercice il y a 10 ans les écarts entre les scénarios auraient été bien + importants. Depuis, les coûts des ENR et du stockage ont largement baissé quand les couts du nouveau nucléaire ont ↗️. Qu'en sera-t-il dans 10 ans? 5/8
Prudence donc sur la récupération politique et l'amplification de ces résultats sur les coûts. Cela montre surtout que le coût n'est qu'un des critères à prendre en compte dans ce choix de société. 6/8
Il est évidemment nécessaire d'en débattre mais aussi des autres aspects. Par exemple, est-il vraiment industriellement et économiquement plausible de croire que l'on sera capable de construire 6/8/14 EPR pour 2050 au vu de l'état de la filière? A quel prix? Quels retards? 7/8
Ou encore, quel rôle pour les citoyennes et les citoyens et les territoires dans cette transition énergétique? Veut-on qu'ils et elles soient acteurs/actrices de la transition ou veut-on continuer à leur imposer les décisions depuis Bercy ou l’Élysée? Quel débat démocratique? 8/8
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