Thread by @gampsonfranck

Soldats du 1er régiment de tirailleurs du #Cameroun en 1940.
Parfois désigné "1er régiment de tirailleurs sénégalais du Cameroun", ce régiment d'infanterie dépendait de l'armée de terre française.

Ce régiment a été crée le 1er Octobre 1915, comme "Régiment de marche des tirailleurs Sénégalais du Cameroun" et dissous le 23 avril 1916.
Il a ensuite été recrée le 1er juillet 1916 comme "Régiment de tirailleurs Sénégalais du Cameroun" et dissous le 31 décembre 1925.

A nouveau recréé en 1940, il devient le 1et avril 1941 le 1° R.T.C. "Régiment des Tirailleurs du Cameroun" et rebaptisé le 1er Janvier 1946 "Bataillon des tirailleurs du Cameroun".
En Février 1957 il existe le 1er et 2eme BTC
Le 1er Décembre 1958 le bataillon est renommé

10eme et 17eme B.I.M.A "Bataillon d'infanterie de Marine, ancienne coloniale".
Basé au Cameroun, ce régiment a combattu au sein des forces françaises libres, notamment durant la bataille de Bir Hakeim, la campagne du Gabon et la campagne de Syrie.

La devise de ce régiment était "j'y suis j'y reste".
Parmi ces soldats camerounais, l'ancien magistrat Raphaël Onana (ici à droite sur cette photo) a fait parti de ce célèbre régiment.

Il s'est engagé volontairement et a été incorporé comme sergent du 1er régiment de tirailleurs du Cameroun, classe 1939, matricule 7776, lors de son recrutement.

Le 28 décembre 1941, Onana fut affecté dans le désert et fut ainsi le compagnon d'armes des combattants de la Bataille de Bir Hakeim, qui ont donné tant de fil à retordre à Erwin Rommel, et dont Charles de Gaulle, ému, avait déclaré qu'ils étaient « l'orgueil de la France ».

L'ancien milicien Camerounais grièvement blessé par balles par les allemands dans la nuit du 10 au 11 juin 1942 a été fait prisonnier. Rapatrié, il a été amputé de la jambe gauche et a été déclaré « Réformé définitif » en avril 1943.

Il a été soigné à Naples en Italie, pendant la déportation qui a duré cinq mois, à la suite d'une négociation par la convention internationale, il a été échangé comme prisonnier de guerre en novembre 1942.

En décembre 1962 il a été reçu à Paris par Charles De Gaulle afin de recevoir plusieurs décorations prestigieuses, dont celle de l'Ordre national de la Légion d'honneur.
Il dit à Charles de Gaulle avant la remise des médailles :

« Quand on n'a qu'une seule jambe, elle doit en valoir deux ! Quand on n'entend pas, les yeux doivent en valoir quatre ! »
Parmi d'autres personnages connus des Camerounais, ayant servi dans ce régiment, il y avait le médecin-capitaine français Jean Laquintinie.

Ancien médecin chef à l'hôpital indigène de Douala, en 1940 il est alors affecté au 1er Régiment des tirailleurs du Cameroun (1er RTC) et prend part à la campagne du Gabon jusqu'en novembre 1940.
Il est décédé à Yaoundé en 1941 d'une septicémie qu'il a contractée en opérant.

Après la guerre, l’hôpital indigène de Douala a été rebaptisé hôpital Laquintinie.
Marien Ngouabi, ancien Président du Congo de 1969 à 1977, a fait partie du 2eme bataillon des tirailleurs du Cameroun de 1958 à 1960 au grade de sergent.