Les vaccins réduisent la durée de l'infection, et donc la période contagieuse.
Cela veut dire que les personnes que vous croisez tous les jours (votre famille, vos collègues) ne sont pas protégés si vous êtes vacciné, car ils vous croisent de façon rapprochée tous les jours.
Par contre, c'est au niveau de la société en général que la vaccination peut avoir un effet pour freiner la circulation du virus. Car chaque personne infectée est contagieuses pendant une durée moins longue.
En Suisse, l'incidence par canton est liée à au taux de vaccination
Donc la vaccination permet de freiner la transmission du virus, ce qui est particulièrement bienvenu en saison hivernale. Si ce n'est pas suffisant pour arrêter un vague, c'est cependant nécessaire pour éviter une montée rapide et soutenue du nombre de personnes hospitalisées.
Enfin, les différences de couvertures vaccinales entre pays Européens illustrent l'impact majeur de la vaccination sur la mortalité.
La vaccination est un outil qui permet donc de freiner partiellement la circulation du virus dans la société (pas de prévenir les infections entre contacts rapprochés), de limiter drastiquement les hospitalisations et de diminuer drastiquement le nombre de décès.
Au vu de la situation épidemiologique actuelle en Belgique, il semble nécessaire non-seulement d'augmenter encore la couverture vaccinale, mais aussi de la compléter par des mesures structurelles efficaces comme la ventilation et la limitation des foules en intérieur sans masques
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De nombreuses personnes non-vaccinées m'ont contacté de façon individuelle pour demander de ne pas être stigmatisées comme "anti-vax", et m'ont partagé leur expérience.
Sans prétendre ici être exhaustif ou couvrir chaque situation individuelle, je vais résumer leurs motivations
1. Les vrais "anti-vax" sont caractérisés par une hyper-communication sur les réseaux sociaux. Ils utilisent quasi systématiquement des comptes anonymes et un vocabulaire agressif. Ils fonctionnent en petits réseaux qui s'auto-amplifient et colportent des fausses informations
Il est difficile de savoir si ces personnes sont vaccinées ou pas. Certaines le sont probablement, mais cela ne joue pas sur la dynamique de leur "jeu" qui consiste à surfer sur les phénomènes de peur. Ils font souvent référence à des thèse d'extrême droite.
Quelques jours après la reprise de la vie sur les campus universitaires, nous observons une augmentation marquée du nombre d'infections chez les étudiants. Ils sont en grande majorité vaccinés et ont le plus souvent participé à des soirées "comme avant".
C'était le deal social.
Nous avons appris au cours des derniers mois que les jeunes peuvent être les moteurs d'une reprise de l'épidémie.
La question qui se pose (sans chercher de réponse définitive) est de savoir jusqu'à où l'on doit encore freiner et contrôler la propagation du virus.
Il n'y a pas dans notre société de barrières entre les générations. Ni entre les différentes régions. Ni entre personnes vaccinées et non vaccinées.
La vie sociale d'étudiants vaccinés peut donc avoir un impact sur la santé des personnes qui ont jusqu'ici refusé le vaccin.
En Belgique, on recourt trop souvent à un financement des actes médicaux et des analyses médicales "à l'acte". Cette approche est critiquable car elle conduit dans certains cas à une surconsommation de la médecine "curative" (...)
et ce au détriment d'une valorisation d'une pratique qui viserait à prévenir l'apparition des maladies. En résumé, un médecin qui soigne beaucoup de malades en réalisant des "actes" gagnera plus d'argent qu'un médecin qui travaille à ce que ses patients ne tombent pas malades
Ce système a été partiellement corrigé avec un développement du financement de type "forfaitaire" et grâce au travail acharné de médecins qui développent une pratique plus intégrée et préventive (maisons médicales, ... )
Beaucoup de personnes se posent des questions par rapport au niveau de protection immunitaire acquis au cours d'une infection par COVID-19 qu'ils ont eu par le passé, et se demandent si le vaccin est réellement utile si elles sont déjà immunisées
Quelques éléments de réponse.
L'immunité acquise dans le décours d'une infection existe. Cependant, cette immunité est variable d'une personne à l'autre, et tend à diminuer avec le temps.
Il est donc très rare d'être réinfecté quelques semaines après une infection, mais le risque augmente avec les mois.
On observe des cas de réinfection chez les personnes qui ont été infectées par le passé. On observe aussi des cas d'infection après vaccination. Mais les cas d'infections après vaccination sont beaucoup moins fréquents.
En Février '21, bien avant que l'on découvre l'ampleur des dégâts causés par la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, ma collègue @ProfHeidiLarson (anthropologue) publiait un très bel article que nous aurions sans doute du mieux lire.
Cet article montrait que l'exposition à la désinformation induisait une baisse significative de l'intention de se faire vacciner parmi ceux qui avaient auparavant déclaré qu'ils accepteraient certainement un vaccin.
Tout ceci dans un contexte où l'on sait que les "fake news" se diffusent bien plus rapidement que l'information factuelle.
Lorsque je discute avec des personnes qui refusent de se protéger contre la COVID-19 grâce au vaccin, je suis interpellé d’entendre qu’ils citent encore et toujours Didier Raoult comme seule source d'information à la quelle ils donnent du crédit
Ce médecin a, depuis le début de la pandémie, inondé les réseaux sociaux d’informations non-vérifiées et fait preuve d’un scepticisme opportuniste bien plus que scientifique par rapport aux vaccins.
Ces vidéos ont été vues des millions de fois.
J'estime que Didier Raoult est responsable de milliers de décès évitables dans les pays francophones de notre planète, y compris en Belgique et en Afrique.
Et que chaque jour qui passe ne fait que alourdir la tare infernale qu'il représente dans la gestion de cette pandémie.