L'image qui reste de l'Europe pendant cette crise sanitaire, c'est celle d'une désorganisation totale.
Nous avons été incapables de produire des masques, alors nous nous les sommes volés sur les tarmacs d'aéroports. Ce n’est pas notre conception de la solidarité.
La Commission européenne a renoncé face aux laboratoires pharmaceutiques !
Les prix des vaccins sont toujours trop élevés, des calendriers de livraison n'ont pas été tenus et surtout, les contrats ne sont toujours pas rendus publics.
On ne pourra pas vacciner l'ensemble de la planète tant qu'on ne lève pas les brevets sur les vaccins.
Les brevets ne bénéficient qu'aux grands labos qui réalisent des produits exceptionnels en gardant la main sur la recette de production des vaccins.
Le montant du plan de relance européen est insuffisant. Le Parlement a demandé trois fois plus que ce qui a été obtenu au final.
Cette relance n'est pas à la mesure de l'impact économique de la pandémie et la chute de PIB que nous avons connu.
L'essentiel du plan de relance européen est versé sous forme de prêts. Les États devront rembourser les aides perçues !
Il aurait fallu privilégier les subventions pour ne pas créer de difficultés supplémentaires pour des États qui ont déjà bien souffert de la crise.
Le plan de relance aurait dû être assortis de ressources propres ambitieuses pour justement ne pas peser sur le budget des États.
Sauf que la plupart des ressources propres proposées, dont une taxe sur les entreprises et sur les transactions financières ont été abandonnées.
Les États frugaux ont fait du chantage au plan de relance en exigeant qu'en échange, l'Union européenne leur accorde des rabais budgétaires.
Résultat, 53 milliards d'euros sur 7 ans de rabais à leur contribution au budget de l'Union européenne. Belle solidarité européenne.
Le plan de relance européen a été adossé au mécanisme de contrôle budgétaire du semestre européen.
En pratique, cela veut dire que les États doivent mettre en œuvre des réformes structurelles pour toucher l’argent. En France, c’est la réforme de l’assurance chômage par exemple.
A l’inverse, il n’y a pas de contreparties sociales ni climatiques ! Et le résultat est déplorable : des plans de relance financent les énergies fossiles.
C’est le cas de la France, dont 40 % des fonds de la relance dédiés à l’énergie vont aux énergies du passé.
Face à la pandémie, l’UE a décidé de suspendre nombre de règles pourtant au fondement de sa gouvernance économique : la règle des 3 % de déficit, de 60 % de dette, du contrôle des aides d’États.
Le cadre budgétaire actuel n’est pas adapté aux urgences d’aujourd’hui.
Même la BCE a dû dévier de ses règles habituelles, en particulier pour racheter de manière préférentielle de la dette des États les plus touchés.
Une démarche bienvenue, et qui s’apparente de plus en plus à du financement monétaire, en principe interdit par les traités.
Le cadre budgétaire européen a une responsabilité dans cette crise. Depuis la création du semestre, à 63 reprises la Commission a demandé la privatisation ou des coupes budgétaires dans la santé.
Une politique dont on a pu constater les impacts dramatiques pendant la pandémie.
De même, les réformes structurelles exigées de la Grèce, de l’Espagne ou de l’Italie ont fragilisé ses États, attaqué les petits salaires et la consommation populaire, cassé le droit du travail.
Ces dogmes ont réduit notre capacité à faire face à la crise.
Il n’y a toujours pas d’harmonisation fiscale en Europe. Un Etat est libre de fixer un taux 0 d’impôt sur les sociétés ou sur le capital.
Résultat, une course vers le bas, lancée par quelques pays qui se sont mués en paradis fiscaux pour tirer leur épingle du jeu.
La réponse européenne à la course au moins disant fiscal a été de laisser faire.
Cela, en grande partie en raison de la règle de l’unanimité en matière fiscale, qui donne un droit de véto aux paradis fiscaux européens contre toute mesure d’harmonisation.
Il faut sortir de
l’immobilisme.
Il faut que des États montrent la voie et montre que c’est possible en mettant en place, unilatéralement s’il le faut, une transparence totale sur les activités et impôt des multinationales et une véritable liste de paradis fiscaux.
Il y a une mesure en particulier qui peut être mise en place unilatéralement et entrainer d’autres États : l’impôt universel.
Si la France impose les profits délocalisés des grandes entreprises, de nombreux États seront rapidement tentés de faire de même.
Nos dettes sont impossibles à rembourser. Même si on faisait 1,5 point de croissance par an, on mettrait 240 ans à rembourser la dette française.
Avec un excédent budgétaire de 10 milliards d'euros, on mettrait quand même 270 ans.
En temps de crise, on redécouvre le levier monétaire.
Nous voulons aller plus loin en permettant l’achat direct de dette des États par la BCE.
Il faut aussi remettre la politique monétaire sous contrôle démocratique, avec des votes sur les grandes orientations.
Les règles budgétaires actuelles sont le fait d’une autre époque qui n’avait pas conscience des risques liés au dérèglement climatique.
Ce cadre est plus que jamais obsolètes, et de nombreux économistes y compris libéraux se mettent à le dire.
La taxation des plus riches, cela s'est fait dans l'histoire face aux crises, Biden l'a mis en débat, d'autres pays le font face à la pandémie.
Il faut financer la réponse à cette crise, et pour cela, utiliser le levier monétaire comme fiscal.
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Les #PandoraPapers révèlent qu'A. Chauprade, ex tête de liste & député 🇪🇺 RN, aurait ouvert 2 sociétés offshores aux Seychelles & Hong-Kong.
L'occasion de rappeler que le RN n'est jamais du côté du peuple & défend les intérêts d'une élite financière ! lemonde.fr/les-decodeurs/…
Ce n'est pas la première fois que des très proches de Marine Le Pen sont mis en cause pour des comptes offshores dans des pays à fiscalité proche de 0.
Eviter de payer ses impôts en France, c'est ça être patriote ?
Et toujours aucune réaction de @MLP_officiel ni du RN.
Ca tombe bien son nouveau président @J_Bardella était invité ce matin sur Cnews ! Mais il a eu le droit à 0 question sur ce scandale... @LaurenceFerrari a préféré l'interroger 10 minutes sur Zemmour.
Cela fait une 10 ans que je travaille contre l'évasion fiscale. Et je ne compte + les scandales que j'ai suivis: Panama & ParadisePapers, Offshoreleaks, Luxleaks, Swissleaks, OpenLux, LuxLetters (oui souvent sur le Luxembourg)...
Et vraiment je suis en colère face à l'inaction !
Ce n'est pas comme si on ne connaissait pas les solutions :
👉Une transparence totale pour lever le voile de l'opacité
👉 Une véritable liste crédible de paradis fiscaux pour s'attaquer à la racine
👉 Un impôt universel pour faire payer à la source entreprises & milliardaires
@EricPiolle Nous devons sortir des caricatures et traiter sérieusement la question 🇪🇺. Nous ne sommes ni "pour" ni "contre" l'UE : ça dépend pour quels objectifs et avec quelles règles.
Ce qui doit nous guider, c'est : comment appliquer notre programme une fois au pouvoir ? #AMFIS2021
@EricPiolle Prenons chaque mesure de l'Avenir en Commun pour regarder ce qui est compatible ou non avec les règles 🇪🇺.
Car dans tous les cas, nous prenons un engagement clair : nous appliquerons notre programme dans tous les cas en utilisant tous les leviers à notre disposition. #AMFIS2021
L'opération de diabolisation et de disqualification des insoumis, par ex en Ile de France, est un échec.
Mais le niveau du débat public, ses attaques permanentes en "ennemi de la république" ou "islamo quelque chose", devient catastrophique, ce qui explique aussi l'abstention.
Le camp du progrès social est en danger car les droites veulent éradiquer culturellement ce que représente la gauche.
Quand on doit se justifier du matin au soir de ne pas être islamogauchiste ou ennemi de la République on ne peut plus parler des sujets qui intéressent les gens.
Certains à gauche pensent qu'il faut aller dans le sens de l'agenda sécuritaire mais c'est une faute politique majeure.
Au final, ça donne Roussel, Jadot, Hidalgo qui marchent avec des policiers factieux contre l'indépendance de la justice.
La 1ère leçon de ces #régionales2021, c'est le niveau toujours record de l'abstention. Il n'y a pas eu de sursaut de participation et si l'organisation chaotique de ce scrutin par le gouvernement a eu un rôle, c'est avant tout un problème plus large de défiance des institutions.
Si on demande aux gens ce qu'ils attendent de la politique, c'est comment changer le quotidien, se nourrir, se loger, garder son emploi, s'occuper de ses ainés...
A la place, le débat se focalise sur des attaques en "ennemi de la république" ou en "islamogauchisme". Ca suffit !
L'abstention est à son niveau le plus haut de toute l'histoire de la Vème !
Une démocratie sans électeurs, ce n'est plus une démocratie : il faut que la politique réponde enfin aux problématiques des gens et engager une réforme institutionnelle vers une 6ème République.