Thread by @MartinFierro769

1/n Il va tout de même devenir difficile de nous expliquer que si les cas sévères sont rares en Afrique du Sud et que si la sévérité des cas hospitaliers est moindre ce serait parce que la population est vaccinée.

2/n Car justement, en Afrique du Sud , la population est peu vaccinée. Et en partie par un vaccin proche du vaccin AZ qui ne semble pas très efficace contre les formes symptomatiques dues au variant Omicron en première approche.

3/n Il vaut mieux alors se tourner vers d'autres explications: 1-le virus a n'aurait infecté que des personnes jeunes> on peut comparer à la période du pic delta début juillet pour le taux de positivité.

4/n Il y avait, en effet, plus de positifs aux âges élevés et il est possible que le variant omicron étant très contagieux il ait circulé plus rapidement parmi les plus jeunes. Il faudra donc voir l'évolution dans les semaines qui suivent.

5/n Mais la moitié de la population n'est pas vaccinée et cela inclue le tiers de 8% de la population qui est âgée de plus de 60 ans. Donc cela n'explique pas totalement la faible répercussion hospitalière de cette vague.

6/n 2- Une partie de la population a déjà été infectée. Une étude de séroprévalence faisant le pt au mois de mai, avt la vague delta, montrait que la séroprévalence était + élevée chez les jeunes et en milieu urbain.

https://twitter.com/MartinFierro769/status/1467094028206415874

7/n 3- le virus est moins virulent et est contrôlé par l'immunité locale et par l'immunité cellulaire dans la très grande majorité des cas
C'est une hypothèse qui gagne du terrain.

8/n Ici, Alessandro Sette nous explique que les épitopes qui promeuvent la réponse immunitaire des lymphocytes T sont bien mieux conservés que les épitopes qui promveut la réponse humorale chez Omicron

https://twitter.com/SetteLab/status/1469007626306392064

9/n Par ailleurs, les anticorps humoraux ne jouent aucun rôle dans la réponse locale, qui est à son tour mieux promue par une infection préalable que par la vaccination qui ne la stimule pas.

10/n Les Ig A locales secrétées au niveau du tissu lymphoïde local, jouent aussi un rôle important pour contrôler localement l'infection et ne sont pas détectées en routine

https://twitter.com/MartinFierro769/status/1274808067708895232

11/n Si les épitopes conservés non Spike, qui ne sont pas présents dans le vaccin et l'immunité locale jouent un rôle important, alors la vaccination risque de ne pas améliorer la réponse immunitaire ou marginalement.

12/n Ce sera le cas aussi si le virus est peu virulent et se propage mal aux poumons, se contentant de se répliquer dans le nasopharynx et s'il est bien contrôlé par une réponse immunitaire locale, même relativement lente.

13/n Ce n'était pas le cas jusqu'ici car avec les autres vriants, seuls les + jeunes et surtt les enfants, qui étaient capables de déclencher une réponse locale très rapide, étntt, dans la quasi totalité des cas, capables de contrôler le virus avant sa disséminations aux poumons

14/n Disons qu'un virus moins virulent met la barre plus bas au système immunitaire local.

15/n Il faudra donc surveiller l'évolution chez les personnes de plus de 60 ans, qui constituent, je le rappelle plus de 75% des hospitalisations et plus de 95% des décès, et mieux comprendre la physiopathologie de ce variant.

16/n Pour l'instant le variant Omicron se caractérise par rapport au variant delta , par une propagation plus rapide et une plus grande transmissibilité et en revanche par moins d'hospitalisations et une bien moindre sévérité des cas hospitalisés samrc.ac.za/news/tshwane-d…

17/17 Il faut, de plus, considérer le taux d'hospitalisation avec précaution , car une part croissante de patients ont un Covid incident en Afrique du Sud, c'est à dire qu'ils sont hospitalisés pour autre chose et présentent un test Covid +.