Si Omicron n'a pas le même tropisme que ses prédécesseurs pour les poumons (moins de syncytia), sera-t-il pour autant un virus bénin ?
Qu'en sera-t-il de sa dangerosité au niveau vasculaire ?
Car jusqu'ici, le COVID-19 EST aussi une maladie vasculaire, pas seulement pulmonaire.
Il est aussi neurotropique, et j'en passe.
Mais revenons-en au COVID long.
Je sais qu'on aura du mal à s'accorder sur sa réelle fréquence.
Certains pensent qu'on la sous-estime.
D'autres estiment qu'on la surévalue.
D'autre encore nient toujours son existence en 12/2021. 🙄
Mais fatalement, si l'exécutif prévoit des centaines de milliers de contaminations par jour au mois de janvier, tout en envisageant peut-être de ne rien faire pour éviter ça, prions juste que trois doses de vaccin protègent suffisamment face au COVID long, ou que ce variant
soit (beaucoup) plus doux sur ce critère-là aussi.
Autrement, il va y avoir pas mal de casse.
* aigüe
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« Un médecin qui préconise de tomber malade n'est pas un médecin, ai-je récemment déclaré.
- Euh, et la varicelle alors ? m'a répondu un vilain désinformateur, tout fier de sa remarque. »
La varicelle ? Voyons un peu ce qu'il en est.
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Commençons par ce qui est vrai.
Oui, les adultes sont plus à risque de forme grave et de décès.
Oui, à choisir, il vaut mieux attraper le VZV (Varicelle-Zoster Virus) dans l'enfance.
Mais non, cela n'en fait pas une bonne chose pour autant !
C'est juste un pis-aller.
En effet, des cas graves existent aussi chez les enfants (et surtout en cas de système immunitaire affaibli).
On déplore ainsi, chaque année, plus de 2 000 hospitalisations et 6 décès chez les enfants de moins de 10 ans.
1⃣ Le virus se moque de ce qui vous arrange, et la nature n'est pas à votre service.
Si un variant est plus contagieux, il n'existe aucune loi pour le rendre moins létal en contrepartie.
Ne pas croire que les choses doivent forcément s'équilibrer « parce qu'il ne faut pas abuser
quand même, l'humanité a déjà bien trop souffert. »
Cela me semblait acquis depuis Alpha et Delta, mais visiblement toujours pas - certains s'arrogent même le droit de vous corriger en adoptant une posture surplombante.
Le saviez-vous ? Une partie des formes sévères du COVID-19 s'explique par un dysfonctionnement de la réponse interféron.
Dans certains cas, on ne produit pas assez d'interférons (de type 1, précisément) à cause d'une mutation au niveau d'un gène.
Dans d'autres cas, nos interférons sont neutralisés... par nos propres anticorps (la vie n'est pas toujours bien faite), ce qui les empêche de s'attaquer au virus.
SARS-CoV-2 se réplique alors sans entrave, pour le pire et pour le pire.
On rappellera à toutes fins utiles que ces anomalies silencieuses (jusqu'au jour où une infection les révèle), ces anomalies silencieuses peuvent exister chez des personnes en bonne santé et sportives.
Il est donc impossible de deviner à 100% son risque réel face au COVID.
L'immunité croisée si chère à Didier Raoult tombe à l'eau.
L'immunisation contre un autre HCoV entraînerait en fait un retard de la production d'anticorps spécifiques à SARS-CoV-2.
Traduction française : SARS-CoV-2 n'est pas le seul coronavirus humain (HCoV). Quatre autres sévissent pendant l'hiver. Ils ont pour noms OC43 (suspecté d'être à l'origine de la pandémie de grippe russe au 19ème siècle), HKU1, 229E et NL63.
Ces virus cohabitent avec nous depuis très longtemps et ne sont pas du tout aussi pathogènes que SARS-CoV-2. Dans l'immense majorité des cas, ils ne provoquent que des rhumes (toutefois, un certain neurotropisme a été mis en évidence, notamment pour OC43).
C'est la énième alerte au variant qui échappe à la neutralisation par les anticorps.
Mais cette fois-ci, il semble que le nouveau venu ait un potentiel d'échappement bien plus significatif.
Cela ne peut qu'être une mauvaise nouvelle. Mais à quel point ?
Même si rien ne remplace les conditions de la vie réelle (de toute manière, les études in vitro posent aussi la question de la concentration du sérum utilisé, et donc de la possible dilution des anticorps), il est maintenant fort probable que l'efficacité vaccinale
contre l'infection soit de nouveau entamée par l'émergence de ce nouveau variant.
Ce qui rehausse bien sûr l'intérêt d'une troisième dose dans l'optique de limiter la circulation virale au moins à court terme.
Et il n'y a même pas de #ZeroCovid.
Juste une meilleure discipline que nous sur le port du masque.
Une compréhension de la transmission par aérosols.
Des efforts concentrés sur les lieux de superspreading.
Bravo à eux.
Alors c'est vrai qu'ils testent peu par rapport à la France (euphémisme).
Mais leurs tests sont mieux ciblés, et de toute façon, si le virus circulait intensément dans la population, ça se verrait très rapidement dans les chiffres de la mortalité (surtout que la moyenne d'âge au Japon est supérieure à la nôtre).
Or, on meurt très peu du COVID au Japon.