Didier Tabuteau a été nommé à la tête du Conseil d’État. Un nouvel épisode dans les discussions sur la Grande Sécu ? lemonde.fr/societe/articl…
Spécialiste des questions de santé il a eu l'occasion de se positionner à plusieurs reprise pour une extension de la Sécu en remplacement des complémentaires santé.
Tabuteau : l’extension de la sécu, "ce n'est pas une utopie, ce n'est pas un rêve coûteux, c'est une source d'économies et d'améliorations."
Ici un lien (en libre accès) vers un texte court sur la question pour les personnes qui n’auraient pas entendu parler du projet porté initialement par… Olivier Véran lui-même.
Dans le Cash Investigation sur les déserts médicaux, on nous explique que l’État est désarmé face aux médecins du fait des conventions médicales. La convention serait une romance où l’État perd toujours.
En fait l’État peut contraindre les médecins s’il le veut.
(fil à dérouler)
Un peu d'histoire éco :
Le pouvoir de lobbying des médecins a toujours été extrêmement puissant depuis la Révolution française, ne serait-ce que parce que les médecins sont souvent la profession la plus représentée à l’assemblée nationale. cairn.info/revue-les-trib…
Fort de ce pouvoir, les médecins ont longtemps refusé de participer aux assurances collectives privées (mutuelles, assurances ; dès le 19ème) ou publiques (assistance médicale gratuite de 1893, assurances sociales de 1928-1930, sécurité sociale de 1945).
Il trouve son origine dans le mouvement social qui a secoué les urgences en 2019. Alors que les militants réclamaient de meilleures conditions de travail etde rémunération, la mesure n°10 du pacte de refondation des urgences prévoit une réforme du financement.
L’idée est très clairement annoncée : la crise aux urgences serait liée aux trop nombreux passages de patients qui pourraient aller consulter pour moins cher en ville. Le nouveau mode de financement doit réduire l’incitation à accepter les cas jugés peu graves.
Désolé AFP mais cet article n’aide pas à comprendre ce qu’il se passe en 1945.
S’il s’agit juste de dire que Croizat n’a pas créé la Sécu, il suffisait d’une phrase : il devient ministre du travail en novembre 1945 alors que les ordonnances sont d’octobre 1945.
L’enjeu est surtout de savoir quelles forces sociales ont créé la sécu. L’article reprend la thèse dominante en histoire selon laquelle la Sécu est le produit du consensus (le CNR, le gouvernement provisoire de de Gaulle, etc.).
En préparation de la manifestation du 4 décembre en défense de l'hôpital public, voici un fil récapitulatif des "épisodes" précédents.
Synthèse : le gouvernement n'a tiré de leçon - ni du mouvement social de 2019 ni de la pandémie entamée en 2020.
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Le "trou de la sécu" ça n'existe pas. C'est une construction politico-médiatique utilisée pour anesthésier le débat et imposer des réformes restrictives. 2/7
« La sécu, c’est généreux, mais avec la concurrence internationale on peut pas se la payer! Il faut baisser les charges! »
Vous pensez que c’est une idée neuve ? Non, c’est une critique aussi vielle que l’institution.
Un fil à partir du débat à l’assemblée nationale de… 1949.
Le libre échange n'est pas un phénomène neuf.
L’analyse des débat de 1949 montre la très grande clairvoyance des députés à ce sujet : la mise en concurrence avec des pays à salaires et à cotisations plus faibles est susceptible de nuire à la sécu !
Comme souvent le plus clair dans l’attaque est le député de droite Paul Reynaud pour qui la question des charges sociales doit être replacé « dans le cadre du problème français » : « sur le marché international, il ne suffit pas de se contempler il faut se comparer »
« Vous savez, avec le vieillissement de la population, la sécu, on ne peut plus se la payer ! »
Vous pensez que c’est une idée neuve ? Non, c’est une critique aussi vielle que l’institution.
Un fil à partir du débat à l’assemblée nationale de… 1949.
Contrairement à la question de la fraude et des abus des assurés (⬇️), celle du vieillissement de la population n’est pas centrale en 1949. Mais elle fait tout de même son apparition et déjà se pose la question de l’allongement de la durée de cotisation !
Pour mémoire, les systèmes par capitalisation institués par les retraites ouvrières et paysannes (1910) et les assurances sociales (1928-30), sont un échec. C’est Vichy qui généralise la retraite par répartition avec l’allocation aux vieux travailleurs salariés (1941).