Pour le réchauffement à ce jour (atteignant +1,1°C pour la dernière décennie par rapport à 1850-1900), le constat est clair :
🥇premier facteur réchauffant, CO2
🥈second facteur méthane
(Figure SPM.2 du résumé pour décideurs)
(2/...)
Cela prend en compte les effets radiatifs directs du méthane (en orange), et indirects, en particulier via son rôle sur la formation d’ozone troposphérique (gaz à effet de serre et polluant) (en vert).
(figure du chapitre 6)
(3/...)
Ces quantifications résultent du forçage radiatif associé aux émissions de chaque gaz à effet de serre et de la réponse de la température de surface globale au forçage radiatif.
(FAQ du chapitre 7)
(4/...)
Le forçage radiatif dû aux activités humaines a encore augmenté au cours de la dernière décennie (plus d’effet réchauffant des gaz à effet de serre, moins d’effet refroidissant des particules de pollution)
(chapitre 7)
(5/...)
La perturbation de la composition atmosphérique par les émissions de CO2 et méthane dues aux activités humaines est majeure et se poursuit.
La concentration de méthane dans l’atmosphère est 156% plus élevée qu’en 1750.
(6/...)
Les émissions anthropiques de CO2 proviennent à 80-90% de la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz fossile dit « naturel »), des changements d’utilisation des terres (ex : déforestation), de la production de ciment.
(Source, chapitre 5)
(7/...)
Au cours des 6 dernières décennies, 46% des émissions anthropiques de CO2 se sont accumulées dans l’atmosphère, 23% ont été absorbées par l’océan (d’où son acidification) et 31% stockés par la végétation dans les écosystèmes terrestres.
(chap 5)
(8/...)
Quant aux émissions anthropiques de méthane, elles proviennent des énergies fossiles, de l’élevage, des déchets et de la riziculture.
(Source, chapitre 5)
(9/...)
Voici l’évaluation des contributions par région et par secteur aux émissions de méthane actuelles (ici pour l’année 2014)
(Chapitre 6)
(10/...)
La hausse de la concentration de méthane depuis 2007 résulte de hausses des émissions anthropiques des secteurs de l’énergie fossile et de l’agriculture (élevage).
(Source, chapitre 5)
(11/...)
Les variations d’une année à l’autre reflètent l’effet El Nino sur les feux de biomasse, les émissions des zones humides, et la destruction du méthane par oxydation.
(Source, chapitre 5)
(12/...)
📢 A retenir :
Les émissions mondiales de méthane ont augmenté considérablement depuis 1750, contribuant à environ 0,6°C du réchauffement actuel.
Les émissions de méthane affectent aussi la qualité de l'air via la formation d'ozone troposphérique.
- Fin du volet I -
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Quels sont les enjeux associés à une diminution des émissions de méthane dans les années à venir ?
Réflexions personnelles...
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Lors de la COP26 à Glasgow, 105 pays (dont la 🇫🇷) représentant en tout environ la moitié des émissions mondiales de méthane se sont engagés à réduire de 30% leurs émissions de méthane entre 2020 et 2030.
Voici la trajectoire récente des émissions de méthane en France, sur la base de l’inventaire national du CITEPA, qui a d'ailleurs un tableau de bord en ligne très bien fait : citepa.org/fr/donnees-emi…
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Comment peut-on comparer l’effet sur le climat de gaz à effet de serre qui ont différentes durées de vie dans l’atmosphère après avoir été émis ?
Toujours sur la base du rapport du GIEC de 2021,
dispo ici : ipcc.ch/report/ar6/wg1/
🧵⬇️
(1/...)
Attention, ce fil va aborder les métriques qui sont utilisées pour agglomérer l'effet de différents gaz (avec des caractéristiques différentes) dans un seul indicateur (type CO2-équivalent), parfois un peu technique...
(2/...)
Chaque pays, au sein de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique @UNFCCC fournit un inventaire de ses émissions de gaz à effet de serre, gaz par gaz
(3/...)
Quel est l’effet sur le climat, à horizon 10 ans, 100 ans, d’un « pulse » d’émissions annuelles actuelles dues aux activités humaines (CO2 en jaune, méthane en orange)?
(Source, résumé technique, TS et chapitre 6)
(2/...)
Sur 100 ans, l’effet sur la température de surface globale d’un pulse d’émissions est dominé par les émissions de CO2 – avec néanmoins un effet aussi des composés à courte durée de vie (réponse du système climatique au forçage radiatif intégré)
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🌋 What do we know of the climate effects of large explosive volcanic eruptions?
This thread is based on the 2021 @IPCC_CH, climate report, on the physical science basis of climate change ipcc.ch/report/AR6/WG1
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Major volcanic eruptions can inject sulphur dioxide gas into the stratosphere, leading to the formation of reflective sulphate aerosols that can cool the planet during up to a few years by reflecting some incoming solar radiation.
Figure from volmip.org
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Major eruptions drive a range of climate system responses for several years, depending upon whether the eruption occurs in the tropics (with stratospheric aerosol dispersion in both hemispheres), or the extra-tropics (dispersion in the hemisphere of eruption).
(3/...)
Voici la définition du Larousse pour les mots "alarmant" et "alarmiste"...
Le rapport du GIEC de 2021 fournit une évaluation de l'état des connaissances sur l'état du climat, son fonctionnement, l'influence humaine, les évolutions futures possibles, les caractéristiques climatiques régionales, et les conditions permettant de limiter le réchauffement.
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Si vous en avez lu une partie ou un résumé, diriez-vous que le rapport du GIEC de 2021 est...
Pour les 50 ans de la #CPU@FranceUniv, et à l'angle du changement climatique, j'ai souligné 4 points, sur la base du rapport du GIEC sur les bases physiques du changement climatique :
Sur les 1,1°C de réchauffement dû à l'influence humaine (entre 1850-1900 et la dernière décennie), un réchauffement de 0,85°C a eu lieu au cours des derniers 50 ans.
(2/6)
Sur les 2500 milliards de tonnes de CO2 émises depuis 1750, 1500 ont été rejetées rien qu'au cours des derniers 50 ans.