Le rationnement des couches dans les Ehpads d’Orpea, ça n’est pas un dysfonctionnement de notre monde. C’est son fonctionnement. C’est à l’image d’un pays qui rationne les enseignants, les soignants, les salariés - mais qui gave les actionnaires et les milliardaires. 1/17
Chez Orpea, tout est ainsi rationné. Les repas. Les couches. Les soins. C’est l’humain, au final, qui est rationné. La seule chose qui ne l’est pas, ce sont les profits, par centaines de millions. Une marge bénéficiaire de 25%. Les revenus du directeur, 1,3 million annuel. 2/17
Des ministres aux journalistes, des députés aux plateaux télés, chacun crie au scandale Orpea. Et avec raison, car c’en est un : nos fins de vie valent mieux que leurs profits ! Mais c’est notre pays tout entier qui est un scandale. 3/17
J’ai fait un bon tour des hôpitaux, par chez moi, en Picardie, mais aussi dans l’ouest, en Mayenne, en Bretagne. Partout, c’est le manque de lits. Le manque de bras. Jusqu’au manque, parfois, de compresses. 4/17
Je me bagarre, en ce moment, sur les heures d’enseignement dans les collèges et les lycées. Des postes sont encore supprimés. En un mandat de Macron, dans la Somme, c’est l’équivalent d’un collège qui a disparu. En France, ce sont 175 collèges – près de 8 000 enseignants. 5/17
Et quand les Leroy-Merlin, les Transdev, les Valeo, les Tipiak, les Dalkia, les maçons, bref, quand eux réclament qu’on relève leur salaire, que ça suive au moins l’inflation, faut discuter durant des heures, des jours, pour arriver à un mini-pourcentage ou à rien du tout. 6/17
Quand les éducateurs, aussi, les auxiliaires de vie, les agents d’entretien, les caristes, bref, qu’on donne un coup de pouce au SMIC, eh bien, faut discuter durant des heures, des jours, pour arriver à un mini-pourcentage ou à rien du tout. 7/17
Tout ça, Macron le rationne - comme les couches chez Orphea.
Il faut se serrer la ceinture, voilà leur mot d’ordre, partout.
Sauf là-haut.
Là-haut, c’est l’orgie.
Là-haut, on se déboutonne.
Là-haut, il n’y a plus de limite. 8/17
Il faut se serrer la ceinture, voilà leur mot d’ordre, partout.
Sauf là-haut.
Là-haut, c’est l’orgie.
Là-haut, on se déboutonne.
Là-haut, il n’y a plus de limite. 8/17
« Les entreprises du Cac 40 annoncent des bénéfices record », indique Le Monde. Total, avec 15 milliards de bénéfices, va faire du jamais vu, jamais connu – alors que les prix à la pompe ont grimpé de 40 % en six mois. 9/17
« Les géants du CAC 40 ont récompensé leurs actionnaires comme jamais en 2021 », titre Les Échos. Et la fortune des cinq plus riches familles françaises, Arnault, Pinault, Bettencourt, Wertheimer (Chanel), Hermès, ont quasiment triplé en cinq années de Macron. 10/17
Aucun rationnement, là, pour Arnault, Pinault, Total, Bettencourt, Hermès.
Pas de chiffres derrière la virgule.
Et Macron, en président du C.A. ne dit rien devant cette gabegie.
Alors qu’il devrait. Pour se féliciter. 11/17
Pas de chiffres derrière la virgule.
Et Macron, en président du C.A. ne dit rien devant cette gabegie.
Alors qu’il devrait. Pour se féliciter. 11/17
Car Macron, en cinq ans, a gagné. Ça a commencé, fort, avec la suppression de l’ISF, la baisse des APL, la Flat Tax. Il a ouvert les vannes, et pour ses amis, ceux qui l’ont financé en 2017, ceux qui ont mis sa photo en Une de tous les journaux… 12/17
… ceux qu’il a fréquentés chez Rothschild, ses ex et ses futurs clients, pour ses amis, l’or a coulé, a débordé, et déborde encore plus que jamais, littéralement : plus que jamais. 13/17
Ces milliards ce sont les nôtres. Ils devraient augmenter les bas salaires, le point d’indice des fonctionnaires. Ils devraient aller pour la santé, l’éducation, l’accompagnement de nos aînés : financer ces services pour tous, pas seulement du luxe pour les privilégiés. 14/17
Voilà le Scandale, le scandale majeur, le Scandale à majuscule. Gros comme une vache au milieu du couloir, et qu’ils voudraient pourtant rendre invisibles, normal, banalisé, inscrit dans le paysage. Et je dois le dire : nous avons laissé la vache s’installer. 15/17
C’est le moment de se réveiller. Elle doit servir ça, cette campagne présidentielle : à se révolter. A refuser, de tous nos « non » rassemblés : parce que, contre ce monde d’Orpea et de Macron, contre cette logique de financier, nous sommes la majorité. 16/17
Contre leur lange de banquier nous sommes une très vaste, une écrasante majorité. Qui doit se frayer un chemin d’espérance vers l’Elysée. Cinq ans qu’ils nous écrasent sur leur passage : c’est à nous, de nous mettre en marche et de les mettre à bas. 17/17
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