On entame la huitième journée du procès de Nordahl #Lelandais sous un ciel toujours aussi bleu à Grenoble. On entend aujourd'hui d'autres invités du mariage. LT à suivre pour @franceinfoplus
Il y a beaucoup moins de public aujourd'hui : si vous souhaitez assister au procès, c'est sans doute le bon moment pour venir #Lelandais
Rémi, 35 ans, est le premier témoin de la journée. Il revient sur la journée du 26 août 2017. "Il faisait beau. On se prépare, j'étais chez mes parents originaires de Pont-de-Beauvoisin. Je travaillais en Chine à ce moment là, j'étais revenu pour le mariage spécialement".
"Nordahl, c'est un copain d'enfance. A Pont-de-Beauvoisin, on a un groupe de potes depuis le plus jeune âge. On a pu faire du sport ensemble, des via ferrata, de l'escalade, les descentes de l'Ardèche en canoë, des barbecues", explique Rémi. #Lelandais
C'est quelqu'un qui était "plutôt agréable, sportif, séducteur", décrit Rémi à propos de l'accusé #Lelandais
"Lors de la soirée, on entend dire par le DJ qu'on recherche une petite fille. Première annonce. Puis il y a une deuxième annonce, plus sérieuse. La musique s'arrête, les lumières s'allument. Ca fait peur. On se demande ce qui se passe", se souvient Rémi. #Lelandais
"Une fois que tout le monde a cherché dans la salle, on regarde dans les voitures, on la cherche. On cherche dans la salle et sur le parking", poursuit Rémi #Lelandais
Lors de son interrogatoire, Nordahl #Lelandais a affirmé que Rémi avait vu Maëlys et un petit blond sortir de sa voiture, au cours de la soirée. Rémi dit avoir eu le souvenir de "fumer une cigarette avec Nordahl [et un des témoins] mais sans enfants autour de nous".
Me Boguet, l'avocat de Joachim de Araujo, lui demande si Nordahl #Lelandais était dans son cercle de vision pendant la soirée. "Non, je ne me souviens pas", répond Rémi.
L'avocat général revient sur le point saillant du témoignage de Rémi.
Il lui demande : "vous n'avez pas vu de petit garçon blond monter dans la voiture de Nordahl ? Vous n'avez jamais vu de petite fille brune monter dans la voiture de Nordahl ?"
Réponse de Rémi : "Non".
On passe au deuxième témoin de la journée : Nelson, 36 ans. Il est l'un des témoins du marié, Eddy. "La journée était très belle, ça s'est super bien passé. Il y avait plein de gens que je n'avais pas vu de longue date. C'était un super moment tous ensemble". #Lelandais
"La soirée a basculé aux alentours de 3 heures du matin, quand une petite fille manquait au mariage. On s'est tous mis à chercher aux alentours. Je ne connaissais ni la famille, ni la petite Maëlys, je ne savais pas à quoi elle ressemblait", se souvient Nelson. #Lelandais
"Les gendarmes sont repassés entre 6 et 7 heures chez moi. Quand ils sont venus vérifier ma présence, on s'est dit qu'il y avait peut-être des éléments confondants pour des personnes du mariage", poursuit Nelson #Lelandais
Lors de sa deuxième audition face aux gendarmes, plus orientée sur Nordahl #Lelandais, on demande à Nelson quelles ont été ses interactions avec l'accusé. A l'apéritif, "on discute à quelques reprises, je prends des nouvelles. Il a pris un peu de poids, il a changé d'apparence".
Quand il apprend que Nordahl #Lelandais est invité à revenir après le repas, Nelson lui demande "de venir avec un peu de cocaïne, pour profiter un peu plus de la soirée".
"C'est de notoriété publique qu'il a accès à ce type de substances. Je me dis que ça peut agrémenter la soirée. Je suis consommateur très occasionnel", précise Nelson #Lelandais
Aux toilettes, ils sont trois à consommer de la cocaïne : Nordahl #Lelandais, lui et l'autre témoin du marié, Ludovic. Ils y retourneront tous les trois une heure plus tard.
En apprenant au cours de l'enquête que ses témoins ont pris de la cocaïne à son mariage, Eddy, le marié, a dit hier face à la cour que c'était "un coup de poignard". "Je les considérais comme mes frères. J'ai toujours pas pardonné. On ne se parle plus", a-t-il déclaré. #Lelandais
La présidente cherche à comprendre pourquoi Nelson a consommé de la cocaïne. "C'est pas réfléchi, c'est spontané, selon l'ambiance de la soirée. Ca vous réduit le sentiment d'ébriété. C'est euphorisant", explique-t-il.
La consommation de cocaïne, "ce n'est pas forcément respectable mais ça n'a aucun lien avec cette histoire et ça a beaucoup affecté nos relations avec les mariés. Etre associé à ça, c'est ignoble et je pense que c'est injuste", dit Nelson à la barre. #Lelandais
La présidente lui répond : "on a entendu le marié hier qui a dit que vous n'aviez plus de contact, que ça a eu des conséquences définitives sur vos relations". #Lelandais
Nelson, qui a bien connu Nordahl #Lelandais, dit n'avoir jamais suspecté qu'il pourrait être capable de faire ce qu'il a fait. "J'estime voir une très bonne lecture des gens mais ça ne m'a jamais traversé l'esprit".
En 2009, #Lelandais a été condamné pour l'incendie d'un restaurant avec deux autres hommes. On demande à Nelson quelle a été sa réaction en l'apprenant. "A l'époque, on a entre 15 et 20 ans, donc c'est quelque chose qu'on prenait à la légère, parce qu'il le présentait comme ça".
Les interrogations tournent beaucoup autour de l'usage de la cocaïne par les témoins et l'accusé. L'avocat général enfonce le clou : "Ce n'est pas très glorieux pour le témoin du marié de faire usage de la cocaïne à son mariage…". "Je confirme", répond Nelson. #Lelandais
"Est-ce que son comportement avait changé après la consommation ? Est-ce qu'il était plus nerveux, plus agressif ?", lui demande l'avocat général."Pas du tout", répond Nelson à propos de #Lelandais.
Me Mathieu Moutous, l'un des avocats de #Lelandais, interroge Nelson."Vous avez indiqué qu'au moment de l'apéritif, il y a quelque chose qui vous avait choqué chez Nordahl Lelandais". Nelson s'était étonné de la tenue de l'accusé : il portait un pantacourt.
Nelson dit avoir surtout remarqué la prise de poids de Nordahl #Lelandais. "Il avait l'allure de quelqu'un qui se laissait un peu aller", analyse-t-il.
Nordahl #Lelandais est interrogé sur sa tenue lors de ce mariage : pantacourt, tee-shirt. "Ce n'était pas une tenue adéquate. C'est vrai qu'à ce moment là, je ne faisais pas trop attention à comment m'habiller, j'y allais, je m'étais habillé", commente l'accusé.
La présidente lui demande de parler de son activité de "petit dealer". Réponse de #Lelandais : "Petit dealer pas du tout, j'ai jamais vendu de drogue de ma vie. Mais savoir où se fournir oui, bien sûr, à plusieurs endroits".
Quand on lui demande où il se fournissait, Nordahl #Lelandais donne les identités de deux dealers : Boris et Yacin, qui seront entendus cet après-midi par la cour.
La présidente revient sur les déclarations de Nordahl #Lelandais concernant l'effet de la cocaïne sur lui ce soir là. Elle lit ses déclarations. "Cela ne m'a fait aucun effet, ça ne m'a pas reboosté, ça m'a piqué le nez, c'est le seul effet que ça m'a fait".
Dans son box, l'accusé précise : "ce n'est pas parce qu'on prend de la cocaïne qu'on peut se sentir supérieur. C'est un désinhibiteur. Moi je suis timide, je vais pas sur une piste de danse et ça peut m'arriver une fois que j'ai bu de faire deux, trois pas". #Lelandais
Me Caroline Rémond lui demande si la cocaïne peut faire vomir. "Ça peut oui", répond Nordahl #Lelandais. "C'est un goût très amer, quand ça passe au niveau de la gorge, parfois ça donne envie de vomir", précise-t-il.
Elle lui demande comment il a trouvé l'ambiance au mariage. "Le vin d'honneur, c'était très bien. Eddy [le marié] a remémoré une scène hier : on était devant des photos à discuter, à rigoler, des photos de jeunesse, des photos de l'étang", répond Nordahl #Lelandais.
Me Caroline Rémond lui demande s'il n'était pas "venu en short parce que c'était plus facile de le faire disparaître", sous-entendu : après le meurtre de Maëlys. "Ça n'a strictement rien à voir", répond Nordahl #Lelandais, agacé.
La tenue de Nordahl #Lelandais au mariage semble obséder la cour. C'est au tour de Me Yves Crespin, avocat des parties civiles, de le questionner à ce sujet : "vous êtes un homme propre, soigné, vous le démontrez tous les jours". "Merci", répond l'accusé dans son box.
Me Crespin poursuit : "Alors, que signifie cet accoutrement ?". Réponse de Nordahl #Lelandais : "je crois que ça résume mon année en fait : c'est pas que je m'en fou du mariage mais à ce moment là, j'y vais. Je fais pas attention à ma tenue particulièrement".
Me Crespin : "On a plutôt l'impression que c'était une tenue pour aller à la pêche. Est-ce que vous alliez à la pêche ?" #Lelandais : "Non."
Me Crespin précise sa métaphore : "à la pêche aux enfants". Vive réaction de Nordahl #Lelandais : "pas du tout, je vous le dis : pas du tout. Je vais pas vous dire le contraire pour vous faire plaisir. Je suis allé au mariage pour faire la fête (...) Pas d'histoire de pêche".
C'est au tour de l'avocat général de questionner l'accusé. "Quand vous allez au mariage, vous avez déjà un mort sur la conscience, on est d'accord ?", lui demande-t-il, en référence au meurtre d'Arthur Noyer, en avril 2017.
"Non, je n'ai pas évacué, mais je n'y pense pas. C'est pour ça que je suis content d'aller faire un moment de fête, de joie", répond Nordahl #Lelandais.
L'audience est suspendue un petit quart d'heure #Lelandais
L'audience est reprise. Le dernier témoin de la matinée s'avance : il s'agit de l'autre témoin du mariage, Ludovic. #Lelandais
Il s'exprime d'une voix tremblante. "J'ai vu l'accusé le matin du mariage, je déménageais avec des amis (...) Je lui ai envoyé un message en sortant de l'église pour qu'il nous rejoigne", raconte Ludovic #Lelandais
"A la fin de l'apéritif, on a appris qu'il revenait au dessert. C'est là qu'on lui a demandé qu'il nous apporte de la cocaïne", poursuit Ludovic. #Lelandais
Dans la soirée, l'alerte est donnée sur la disparition de Maëlys. "Je suis allé aux toilettes, j'ai croisé l'accusé, il m'a dit qu'il ne se sentait pas bien par rapport à l'alcool, je l'ai entendu vomir", raconte-t-il. #Lelandais
"Je me suis dit qu'il avait trop bu, qu'il était malade", commente Ludovic. La présidente lui demande s'il lui arrivait souvent de vomir. "Pas tout le temps mais ça arrivait", répond le témoin qui connaît bien Nordahl #Lelandais avec qui il était "ami" selon ses mots.
"C'est un copain, on doit se voir deux fois par mois", avait-il déclaré dans sa déposition, lue par la présidente #Lelandais
Sur les vomissements de Nordahl #Lelandais, la présidente cherche à savoir s'il aurait pu simuler. Ludovic : "je ne peux pas affirmer qu'il était en train de vomir mais j'entends des bruits de vomissements".
Ludovic a été placé en garde à vue au cours de l'enquête car il n'avait pas déclaré trois appels qu'il avait passé à Nordahl #Lelandais la nuit du mariage : à à 3h15, 3h17 et 3h18.
"J'avais aucun souvenir de ces trois appels là. Et je ne m'en rappelle toujours pas. C'est les gendarmes qui m'ont appris que je l'avais appelé", déclare Ludovic à la barre. "Aucun souvenirs ?", insiste la présidente. "Non". #Lelandais
Après la soirée, Nordahl #Lelandais l'a rappelé en lui réclamant "90 euros qu'on devait payer à deux avec Nelson" pour la cocaïne.
Ludovic connaît Nordahl #Lelandais "depuis 15 - 20 ans". "J'étais loin d'imaginer ça, qu'il puisse faire ça".
"Il a toujours été sanguin, impulsif. Quand il raconte des choses, faut toujours en prendre la moitié, parce qu'il était du genre à enjoliver", a dit Ludovic lors de sa déposition. Il n'a pas dressé un "portrait très tendre" de son ami, comme le fait remarquer la présidente.
Ludovic a été témoin d'un accès de violence de Nordahl #Lelandais qui s'en est pris à deux personnes gratuitement, il y a quelques années, alors qu'ils rentraient de soirée. "Il leur a tapé dessus, on n'a jamais su pourquoi. Y'a pas eu de parole avant, rien", se souvient-il.
Ludovic déménageait l'après-midi du mariage, accompagné de plusieurs personnes. Il assure que Nordahl #Lelandais est "passé" mais ne les a pas "aidés".
Précision : Ludovic déménageait le matin, pas l'après-midi du 26 août 2017. #Lelandais
Ludovic assure qu'il n'a demandé de la cocaïne à Nordahl #Lelandais qu'une fois : au moment de l'apéritif. L'accusé assure qu'il en a redemandé au cours de la soirée.
L'audience est suspendue : elle reprendra à 14h30 avec d'autres témoins du mariage #Lelandais
L'audience est reprise. Boris, 30 ans, le premier témoin de l'après-midi, s'avance à la barre. #Lelandais
Nordahl #Lelandais était "un ami, quelqu'un que je voyais souvent à Pont-de-Beauvoisin. On s'est rapprochés depuis 2016-2017, quand il a su que je faisais du sport de combat. C'était quelque chose qui l'intéressait", explique Boris.
"Je trouvais qu'il s'y connaissait dans les sports de combat", explique Boris, qui raconte qu'un jour, alors qu'il avait une compétition, "Nono était là" et l'avait "échauffé" avant son combat. "Il m'avait bien préparé. J'ai gagné cette compétition". #Lelandais
Le samedi 26 août, le jour du mariage, Boris croise Nordahl #Lelandais l'après-midi et lui propose de venir à l'anniversaire de sa soeur. L'accusé ne vient pas immédiatement mais passe le soir.
"On buvait normal et dans la soirée Nono m'a proposé de l'accompagner récupérer des bières chez lui", raconte-t-il. #Lelandais
"Moi aussi j'étais alcoolisé. La soirée s'est terminée, il était 23 heures. On était un peu 'chauds' on va dire", précise Boris #Lelandais
Le lundi 28 août, la gendarmerie l'appelle en lui demandant s'il comptait bien acheter un véhicule. "Au début, je pensais que c'est une blague. J'ai répondu 'oui'. Elle [la gendarme] m'a demandé à qui je devais acheter ce véhicule. Là j'ai dit : 'à Nono'", détaille Boris.
Il croise ensuite Nordahl #Lelandais en lui disant que la gendarmerie l'a appelé. En plaisantant, il lui dit : 'qu'est-ce que vous avez fait à la petite Maëlys ?'". Il m'a répondu avec une insulte : 'ta chatte'".
"Pardon ?" demande la présidente. "Ta chatte", répète Boris.
La présidente lui demande s'il était comme d'habitude à ce moment-là. "Il était calme (...) je n'ai rien remarqué, il était normal, comme je l'ai toujours vu", décrit Boris. #Lelandais
"Nordahl #Lelandais a dit ce matin et avait déjà dit en cours de procédure que vous lui fournissiez de la cocaïne", dit la présidente. "Non ce n'est pas vrai", répond Boris.
"Je ne l'ai jamais vu consommer devant moi", ajoute Boris. La présidente est sceptique. "On a entendu des témoins qui étaient moins proches que vous et qui étaient parfaitement au courant", insiste-t-elle. #Lelandais
"Ce n'était pas le lien que j'avais avec lui, moi je ne prends pas de cocaïne", rétorque Boris. #Lelandais
Lors de la procédure, Boris a décrit Nordahl #Lelandais "comme un bonhomme" qui possédait "de belles voitures". Il avait "toujours une copine, il s'en vantait, sans plus".
Aujourd'hui "je suis déçu", dit Boris. "J'ai pris le risque de l'inviter à l'anniversaire de ma soeur. Je suis choqué". #Lelandais
Il revient sur les connaissances de "Nono" en matière de boxe thaï. "Il en avait fait, des compétitions, il avait toujours des vidéos de séances d'entraînement sur son portable et quand il m'a entraîné, il s'y connaissait", note Boris. #Lelandais
"Vous l'avez connu violent lors de soirées ou jamais ?", lui demande la présidente.
La présidente lui demande d'énumérer les qualités de Nordahl #Lelandais. Il laisse un silence. "Ca fait bizarre de dire ça mais c'était quelqu'un qui était gentil, serviable".
Boris cite un premier exemple : "une fois, mon ami Yvan était en train de rénover son appartement et m'avait demandé de l'aide, j'étais venu l'aider et il m'avait dit que Nono l'aidait aussi de temps en temps". #Lelandais
Il cite un deuxième exemple : "Philippe, qui est ingénieur en plateau tournant, disait que quand il allait sur des chantiers de montage, Nono l'accompagnait. On pouvait l'appeler si on avait besoin de lui", dit Boris. #Lelandais
Interrogé par la présidente, Nordahl #Lelandais maintient que c'est bien Boris qui lui a fourni la cocaïne qu'il a consommé la soirée du 26 août 2017. Boris nie toujours. Son audition se termine là-dessus.
C'est maintenant la soeur de Boris, Aurélie, 33 ans, qui témoigne. Elle se souvient ne pas avoir "apprécié" l'attitude de Nordahl #Lelandais pendant son anniversaire, le samedi 26 août au soir.
"Nous étions posés sur la terrasse en train de discuter et il m'avait demandé si j'étais la maman de ma fille. Il avait prononcé le prénom de ma fille, je ne le connaissais pas du tout", explique Aurélie. #Lelandais
"Il m'avait dit que ma fille était jolie, gentille et polie. Ça ne m'avait pas du tout plu", ajoute Aurélie #Lelandais
Elle ne "voit pas comment il l'aurait croisée". "Après je me suis dit : peut-être avec Snapchat, peut-être qu'il l'avait vue sur les vidéos de mon frère", avance Aurélie à la barre #Lelandais
La présidente lui demande si son ressenti n'avait pas émergé a posteriori, après avoir appris ce qui s'était passé avec Maëlys. Aurélie maintient que non, que c'est un sentiment qu'elle a eu sur le moment. #Lelandais
Elle précise qu'à l'époque, sa fille avait 3 ans. Dans sa déposition, Boris, le frère d'Aurélie, a précisé que la petite était "accrochée à sa maman, personne ne peut s'approcher d'elle". "Elle est vraiment très timide, elle n'approche pas les gens comme ça", confirme Aurélie.
Elle insiste sur le fait qu'elle a vraiment été choquée par la phrase de Nordahl #Lelandais qualifiant sa fille de "jolie, gentille et polie." "Ça m'a tout de suite dessoûlée", avait-elle déclarée face aux gendarmes lors de sa déposition.
Me Jakubowicz, l'avocat du prévenu, questionne Aurélie sur cette fameuse phrase. "Personne d'autre que vous n'a entendu ces propos ?", demande-t-il. "Non", répond la jeune femme. #Lelandais
A la demande de son avocat, la présidente questionne N. #Lelandais à ce sujet. Il nie fermement avoir prononcé cette phrase. "Je n'ai pas du tout dit ça, c'est la première fois que je voyais cette dame". On ne sait pas s'il parle de cet après-midi d'audience ou du 26 août 2017.
L'audition d'Aurélie est terminée. C'est au tour de Yacin, un ami de Nordahl #Lelandais, d'être entendu.
Il raconte avoir vu Nordahl #Lelandais écraser un téléphone après sa première garde à vue en disant : "il ne faut pas que les flics le retrouvent". Yacin avait omis de déclarer cette scène aux enquêteurs lors d'un premier interrogatoire. "Ca m'est sorti de la tête", dit-il.
Yacin assure que Nordahl #Lelandais ne lui a pas parlé du mariage. Mais il se souvient - avec l'aide de la présidente, qui tente de lui rafraîchir la mémoire - que l'accusé lui a raconté avoir quitté la salle des fêtes et qu'il aurait tâché son pantalon et serait allé se changer.
Yacin a beaucoup de mal à répondre aux questions de la présidente, semble stressé et ne se souvient pas de la plupart de ses déclarations pendant la procédure. "J'ai pas trop l'habitude de la situation", explique-t-il #Lelandais
Yacin avait été placé sur écoute pendant la procédure. Dans l'une de ses conversations téléphoniques, il avait décrit l'état de Nordahl #Lelandais sous cocaïne. "Il est pas dans le mode rage, je vais te jeter (...) mais il est lourd, il parle beaucoup", lit la présidente.
Yacin nie lui aussi être le dealer de Nordahl #Lelandais.
Yacin revient sur le moment où Nordahl #Lelandais a piétiné l'un de ses téléphones, après sa première garde à vue. L'accusé lui avait dit que c'était un téléphone volé dans une soirée.
Il pose le portable "contre un ponton" au lac du Bourget, "il prend une pierre, il commence à le casser. Au bout d'un moment, je l'ai pris entre deux coups, je l'ai jeté dans l'eau et il a hurlé en me disant 'pourquoi tu l'as pas jeté plus loin ?'". #Lelandais
Yacin assure que deux personnes qui ne se connaissaient pas lui ont confié que Nordahl #Lelandais leur avait dit : "un jour, je ferai les gros titres".
Me Jakubowicz, l'avocat de Nordahl #Lelandais, pose quelques questions à Yacin et conclut : "en tout cas, avec cette histoire de gros titres, c'est vous qui allez faire les gros titres ce soir".
Nordahl #Lelandais est interrogé sur le téléphone qu'il a écrasé au lac du Bourget. Je l'avais "subtilisé dans une soirée, il a été bloqué tout de suite parce que les IPhone, on peut les bloquer à distance". Il assure que le téléphone n'a jamais fonctionné.
"Que vous ayez peur qu'on vous cherche des ennuis pour un téléphone volé alors que vous saviez que vous avez tué Maëlys, c'est un peu difficile à comprendre", lui fait remarquer la présidente #Lelandais
Nordahl #Lelandais assure qu'il l'a détruit uniquement parce que c'était un téléphone volé et qu'il avait peur que cela entraîne de nouvelles questions des enquêteurs.
Au moment de l'enquête, "tout est urgent, tout ce qui est illégal devient une urgence : ne pas parler de la cocaïne, ne pas parler d'un téléphone volé…", explique Nordahl #Lelandais.
Me Caroline Rémond demande à Nordahl #Lelandais : "On a vu des images extrêmement bouleversantes de Maëlys de Araujo lundi [où elle danse avec ses parents au mariage] est-ce que ce sont les dernières images qui ont été tournées de Maëlys de Araujo ?".
"Oui je pense, je ne l'ai pas filmée, si c'est la question", répond l'accusé #Lelandais
L'audience est suspendue jusqu'à 17h20. #Lelandais
L'audience est reprise. A la barre, en uniforme, un gendarme qui a fait partie de la section de recherche de Grenoble vient témoigner. Il a fait partie des investigations et avait également le rôle de "contact" avec la famille de Maëlys. #Lelandais
"On était dans un contexte de forte médiatisation, à outrance, qui a été toxique pour nous, pour la famille", raconte le gendarme #Lelandais
Il explique avoir beaucoup répondu aux interrogations des familles "car pendant six mois, on n'avait pas de réponses, Monsieur Lelandais était la clé de ce mystère et ils ont pu imaginer tous les scénarios qu'on peut concevoir". #Lelandais
"J'ai pu répondre à leurs interrogations, parfois avec de la réserve, car le secret de l'enquête est prépondérant", précise le gendarme #Lelandais
"Il y a quelques grandes étapes : la première garde à vue de Nordahl #Lelandais, l'annonce de l'ADN trouvé dans sa voiture… Tout cela était anticipé de manière à temporiser l'émoi que ça pouvait provoquer au niveau médiatique", explique-t-il.
Il dit n'avoir jamais été confronté à une enquête "de cette ampleur, avec cette médiatisation. Tout a été atypique dans ce dossier", dit le gendarme #Lelandais
"C'était très difficile de se rendre sur un lieu d'investigation sans être filmé et sans être écouté : ça nécessite de se protéger. On quittait la salle des fêtes, on pouvait être suivis par des journalistes", se souvient-il #Lelandais
Il revient sur la fréquence de ses rapports avec la famille de Maëlys. "La première semaine, c'était quotidien : des rencontres physiques, des appels téléphoniques", détaille-t-il #Lelandais
"Quand on avait une information importante à divulguer, on les prévenait 5 minutes avant et on se rendait au domicile des grands-parents, pour réduire ce temps d'attente", se souvient le gendarme #Lelandais
Pour éviter les fuites dans la presse, les enquêteurs "cloisonnaient" au maximum l'information. "Même les membres de la cellule d'enquête n'avaient pas toutes les informations, ce qui a pu générer une forme de tension auprès des enquêteurs mais ils ont bien compris l'enjeu".
A propos de la famille de Maëlys, voici ce que dit le gendarme : "Ce qui m'a le plus marqué, je dirais que c'est leur dignité, leur courage et un élément important : ils respectaient toujours la présomption d'innocence, ils n'ont jamais parlé négativement de Monsieur Lelandais".
Au sein de la section de recherche de Grenoble, "il y a plusieurs crimes non élucidés et on a d'ailleurs, avant que je parte, créé une cellule d'enquête sur cette thématique parce que le portefeuille contenait une dizaine de dossiers anciens non résolus". #Lelandais
L'audience est suspendue, elle reprendra demain, à 9 heures. Merci de m'avoir suivie, bonne soirée à tous. #Lelandais
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Neuvième journée du procès de Nordahl #Lelandais consacrée à l'audition des experts légistes, toxico, biologistes... Ils viendront décrire ce qu'ils ont pu apprendre en examinant les restes de la petite fille.
LT à suivre pour @franceinfoplus
Il y a plus de public aujourd'hui qu'hier. Une partie attend encore dehors, d'autres font la queue à l'intérieur, devant la salle d'audience. #Lelandais
L'audience est reprise. On débute cette journée avec le docteur Fabien Bévalot, pharmacien toxicologue, qui travaille pour un laboratoire à côté de Lyon. Il a été désigné pour analyser des prélèvements effectués sur Nordahl #Lelandais et rechercher des traces de stupéfiants.
Début de la septième journée du procès de Nordahl #Lelandais sous un beau soleil. On entend ce matin le couple qui s'est marié le 26 août 2017, le soir de la disparition de Maëlys. LT à suivre pour @franceinfoplus
Au cours de l'instruction, Nordahl #Lelandais a assuré que Maëlys était montée de plein gré dans sa voiture. "Elle ne serait jamais montée avec lui : elle en a déjà des chiens, elle s'en fou et surtout Maëlys, c'était quelqu'un de très réservé", tranche sa mère.
"On communiquait beaucoup, elle nous aurait dit quelque chose. Elle ne serait jamais allée seule en pleine nuit voir des chiens avec quelqu'un qu'elle ne connait pas", insiste Jennifer de Araujo. #Lelandais
A la demande de la présidente, elle évoque ensuite les conséquences sur sa vie de couple. "Ça a tout bouleversé. Je me suis séparée de son papa, c'était trop lourd au quotidien, j'avais l'impression de voir Maëlys partout dans la maison. On a vendu la maison", explique-t-elle.
Nordahl #Lelandais est invité à se lever. Me Caroline Rémond, l'avocate des parents des petites cousines, lui demande pourquoi il n'a pas regardé la projection des vidéos des agressions sexuelles commises sur ces dernières. "Parce que je les trouve horribles", répond l'accusé.
L'avocate demande s'il a quelque chose à dire aux parents de Marie. "Je suis désolé, ils n'en sont aucunement responsables. Les petites encore moins. C'est ma responsabilité, c'est moi qui ai commis les faits", déclare Nordahl #Lelandais.
"Une fois, deux fois ? Trois fois ? Pourquoi s'arrêter ?", demande l'avocate, qui fait référence à une éventuelle agression sexuelle de Maëlys de Araujo, que l'accusé nie en bloc. "Pourquoi ne pas s'arrêter ?", lui rétorque Nordahl #Lelandais.
"Elle est où la frontière entre vos partenaires féminines et des petites filles ?", lui demande la présidente. "A ce moment là, il n'y en a pas", répond Nordahl #Lelandais.
Nordahl #Lelandais maintient que sa mère lui a demandé d'aller chercher une veste pour la mère de Marie, dans la chambre de la fillette. La mère de Marie et son conjoint affirment qu'il ment.
La cour passe en revue les photos de la maison de la mère de Nordahl #Lelandais pour tenter de retracer son parcours entre la terrasse et la chambre où dormait la petite fille, pour aller chercher la veste de la mère de Marie (selon la version de l'accusé).
L'avocate du père de Marie l'interroge sur le déroulé des faits, cette nuit d'août 2017. Nordahl Lelandais a affirmé avoir agressé sexuellement Marie en allant chercher le pull de la mère de Marie dans la chambre où dormait la petite fille. Le père réitère que c'est "impossible"
"Ma compagne est pas du style à demander à qui que ce soit, elle se lève, elle y va. Elle aime pas déranger les gens", explique le père de Marie. #Lelandais
Il parle ensuite de sa fille, qui a aujourd'hui 10 ans. "C'est une petite fille tout à fait normale, très très intelligente. Elle est parmi les premières de sa classe, elle travaille très très bien, c'est une très bonne élève". #Lelandais