Thread by @JSvrdlin

Beaucoup de nos concitoyens ont déjà voté pour M Macron en 2017. Trop s'apprêtent à réitérer ce geste. Nous quittons là le terrain du compréhensible pour une bonne part d'entre eux. Explications :
1/

En 2017, les promesses électorales ont pu séduire des électeurs inattentifs, inavertis ou encore mal informés. Aujourd'hui, ces adjectifs ne pourront plus être de mise puisque aujourd'hui, en 2022, on sait. On sait, entre autres, ce qu'est devenu le programme de M Macron 2/

une fois débarrassé de la couche sirupeuse hautement trompeuse et après avoir été trempé dans le réel déclenchant sang, larmes et incrédulité de ceux qui ont été trompés.
D'ailleurs, que nous disait ce programme?
Il plaçait l'éducation et la culture tout en haut des priorités.3/

On sait ce qu'il en a été. Le quinquennat Blanquer aura été le plus destructeur des dernières décennies. Il a enclenché tant de chantiers de fond qu'il entend terminer lors du 2ème quinquennat. Les objectifs poursuivis sont du pur néolibéralisme : 4/

La mise en concurrence à tous les niveaux sous couvert d'autonomie et du mirage de la liberté. Concurrence des élèves et des familles exacerbée avec la fin du bac national et l'apparition de Parcoursup. Dans cette concurrence ce sont les plus faibles qui trinquent. 5/

Concurrence des enseignants pour l'obtention d'une revalorisation ou d'une reconnaissance quelconque, toutes dorénavant liées au mérite qui n'est que l'autre nom de la capacité d'appliquer les recommandations ministérielles sans faire de vagues. 6/

Concurrence des établissements puisque les recrutements seront faits au niveau local donc il faudra batailler ferme pour attirer des enseignants en nombre ainsi que de conserver certains labels de discrimination positive qui perdent eux aussi leur critères clairs pour rentrer 7/

dans le flou. Ainsi, les REP pourront bien disparaitre ou leurs moyens dilués, une partie pouvant profiter dorénavant aux établissements privés catholiques.
Donc, il ne s'agissait aucunement d'un projet de cohésion nationale mais bien de soumission de classe. 8/

Puis il y a le chantier numéro 2 :
Où l'on apprend rétrospectivement que "protéger efficacement chacun et améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs" signifie diminuer les droits des plus faibles en insinuant qu'ils seraient les uniques responsables de leur situation 9/

puisque les ancienne fables à propos du chômage sont non seulement toujours d'actualité (le fameux "il est plus avantageux de rester chez soi à se la couler douce que d'aller travailler" que personne ne songe à interroger du côté de l'inattractivité des conditions de travail 10/

ou de la bassesse des salaires mais toujours par le côté de la baisse des indemnisations chômage, baisse qui sera à nouveau inéluctablement rattrapée dans cette course au pire où l'on détruit le code du travail, les droits des travailleurs et leurs capacités à s'organiser) 11/

ou bien sont réactualisées avec des phrases choc mûrement réfléchies et leur caractère outrageant longuement soupesé (par exemple "traverser la rue", "les gens qui ne sont rien" ou encore la meilleure manière de se payer des costards). Tout cela faisant partie d'une com' 12/

bien huilée, on voit bien que de ce côté là, la lutte sous forme de mépris de classe est parfaitement assumée. Bref, la politique du travail se résume en la destruction de cadres réglementaires permettant ainsi aux dominants de dominer davantage. Cette destruction est doublée 13/

d'une culpabilisation permanente des plus faibles mettant ces derniers dans des situations d'une violence inimaginable. Cette culpabilisation ayant pour but de retourner leur propre psyché contre eux, il s'agit d'un procédé à haute valeur scélérate. 14/

Le 3ème chantier était celui de la "modernisation de l'économie". Il serait drôle lui aussi s'il n'était tragique pour des milliers de victimes. 15/

Comme moderniser veut dire baisser les impôts sur les entreprises et casser les services publics, le quinquennat Macron a ainsi fait conjointement ces deux choses. Carcans = impôts, réglementations, droits des travailleurs... Blocages = syndicats revendicatifs. 16/

Il est tout à fait cruel de rappeler la mention de la transition écologique dans ce programme lorsqu'on connait le sort réservé par exemple aux propositions de la convention citoyenne pour le climat. 17/

Mais un peu de cruauté ne fait pas de mal si c'est pour la bonne cause: 18/
reporterre.net/Convention-pou…

Je n'userais même pas de prétérition pour signaler le fait que dans ce programme la "transformation de notre système de santé" (aka case des hôpitaux publics et fermetures de lits) est censée être au service de la protection des plus faibles. Toute cruauté a des limites. 19/

Le 4ème chantier était la sécurité. On peut déjà dire que pour le maintien de la paix il y a des progrès à faire. Par contre, on ne peut nier les investissements conséquents : LBD, lacrymos et matraques ont bien été commandés et plutôt deux fois qu'une. 20/

Il est juste assez regrettable que tout cet attirail soit utilisé contre ceux qu'on annonçait protéger : les plus faibles. Ces derniers ont certes eu le mauvais goût de défendre leurs droits mais tout de même, ça fait mauvais genre. Même les militants écologistes ont eu droit 21/

à quelques coups de "matracrymo". Ils avaient eu la mauvaise idée de s'asseoir sur un pont. Quelle inconscience! 22/
mediapart.fr/journal/france…

Sur la garantie de l'indépendance de l'autorité judiciaire, il faut croire que cela ne devait pas être si clair que ça, le concept d'indépendance... 23/
lemonde.fr/societe/articl…

Le côté imposteur du 5ème chantier saute aux yeux en pensant à certains noms propres : Buzyn, Pénicaud, Bayrou, Goulard, Ferrand, Nyssen, Griset, De Rugy, Grivaux, Kohler, Darmanin, Dupond-Moretti, Solère, Elimas etc. Sans oublier Benalla - McKinsey. 24/

Le 6ème chantier est centré sur l'international et le moins qu'on puisse dire c'est que pour M Macron tout est simple puisque tout se gère comme...une entreprise. 25/

Or, il y a une contradiction dans les termes. La concurrence étant le maître mot, nous avons pu voir des pays européens se disputer les livraisons de masques et de matériel médical pendant la crise du covid. Et pour ce qu'il en est des termes "paix" et "esprit d'entreprise" 26/

accolés l'un à l'autre on ne peut que pointer l'incohérence d'une telle proposition. En effet, lutter pour la paix devrait plutôt nous pousser à promouvoir l'esprit de solidarité, d'équité ou pourquoi pas de fraternité plutôt que celui d'entreprise qui draine avec lui 27/

toujours un large part de volonté de domination, de subordination et in fine de violences.
Mais cela serait abandonner l'unique logiciel de M Macron : le néolibéralisme et sa fabrication d'une réalité soumise à ses dogmes : esprit d'entreprise, individualisme, concurrence... 28/

Enfin, il ne faut pas oublier que M Macron n'est même pas un barrage contre l'extrême droite puisque tout au long du quinquennat on a pu assister soit à des décisions ou actes venant de la besace brune (tentes lacérées, migrants noyés et les bateaux sauveteurs non accueillis, 29/

luttes affirmée contre les flux migratoires pendant que des afghans tombaient dans le vide après avoir lâché une partie improbable des avions américains qui quittaient Kaboul...) soit au positionnement idéologiquement tellement clair par leur ambiguité de certains ministres 30/

qui soit luttaient de toutes leurs forces contre l'idéologie woke à l'université soit devisaient sur la mollesse de l'extrême droite elle-même!
Voilà ce qu'était et ce que sera votre vote Macron. Juste un instrument au service des puissants. Maintenant vous et nous savons.31/

#MacronCNon
#McKinseyMacron
#BlanquerOut
#Lesbourgeoisonvousvoit

@pierr_joigneaux @YLeBolloch @GaccioB @NicoleFerroniZe