Alors la vitamine D : traitement "miracle" de la COVID-19 ? Une étude du CHU d'Angers a relancé ce débat. Alors analysons cette étude !!⤵️
Étude publiée le 31 mai. Essai supériorité multicentrique, randomisé, contrôlé, en ouvert, incluant 9 centres médicaux en France.⤵️
Les critères d'inclusion :
-Patients de 65 ans ou plus
-Admis dans les unités hospitalières ou vivant dans des maisons de soins infirmiers adjacentes aux centres d’investigation
-Avec une infection à COVID-19 confirmée au cours des 3 jours précédents par PCR et /ou scanner⤵️
-Patients de 65 ans ou plus
-Admis dans les unités hospitalières ou vivant dans des maisons de soins infirmiers adjacentes aux centres d’investigation
-Avec une infection à COVID-19 confirmée au cours des 3 jours précédents par PCR et /ou scanner⤵️
-Présentant au moins un des facteurs de risque suivants d’aggravation de la COVID-19 : âge≥75 ans ou saturation en oxygène (SpO2) ≤94 % sur l’air ambiant, ou hypoxémie (PaO2/FiO2) ≤300 mmHg
-Couverts par l’assurance maladie ou s’ils avaient droit à une assurance maladie.⤵️
-Couverts par l’assurance maladie ou s’ils avaient droit à une assurance maladie.⤵️
Les groupes comparés : Un groupe recevant une dose élevée de vitamine D3 et un autre groupe recevant une dose standard de vitamine D3.
Le principal critère évalué : la mortalité globale dans les 14 jours suivant la randomisation.⤵️
Le principal critère évalué : la mortalité globale dans les 14 jours suivant la randomisation.⤵️
Le principal résultat de cette étude : Réduction significative de 61% du risque de mortalité par COVID-19 dans le groupe ayant reçu une dose élevée de vitamine D3 par rapport au groupe ayant reçu une dose standard de vitamine D3.⤵️
Cependant cette étude comporte de nombreuses limites dont les principales sont les suivantes :⤵️
1/ Essai en ouvert c'est-à-dire que le patient et le médecin connaissaient le traitement administré. Cela a donc pu influencer la comparabilité des groupes au cours de l'essai et donc l'appréciation des résultats.
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2/ L'hypothèse de calcul du nombre de sujets nécessaires à l'étude, faite à partir des "opinions d'experts" , cela est vraiment très subjectif.⤵️
3/ Pas de comparabilité initiale des groupes même s'ils ajustent sur certains de ces facteurs dans leurs calculs. Les patients inclus le groupe ayant reçu une dose standard de vitamine D3 étaient plus à risque de faire des formes graves. ⤵️
Ils étaient plus âgés, avaient plus d'antécédents de cancer, plus hypertendus, plus obèses, plus d’antécédents d'insuffisance rénale chronique et troubles cognitifs. De plus ils étaient plus souvent sous oxygène initialement que ceux sous forte dose de vitamine D3.⤵️
4/ Période de cette étude : 15 avril au 17 décembre 2020 en France. Donc au cours de la 1 ère et 2 eme vague de COVID. Ces résultats ne prennent donc pas en compte les variants du COVID-19 et l'effet des vaccins.⤵️
5/ Les auteurs montrent une réduction significative de la mortalité uniquement à 14 jours mais cet effet n'est pas maintenu à 28 jours. A 28 jours, l'efficacité de cette forte dose de vitamine D3 diminue avec une réduction non significative de la mortalité de 30%. ⤵️
Qu'en est-il donc de la protection au delà de 28 jours ?⤵️
6/ Une étude ayant inclus des patients sur 8 mois et à partir de 9 centres mais qui ne compte que 250 patients : faible effectif !!! Ce qui pose encore la question du calcul du nombre de sujets nécessaires à l'étude.⤵️
7/ Pas de comparaison contre un placebo.
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