Thread by @Tresor_k

#Thread | « Lynchage au Congo » ? Ce que je pense de ce papier de @TheoEnglebert_ publié par @libe
#rdc #rwanda

https://twitter.com/TheoEnglebert_/status/1547857642076262403

S’il est vrai qu’il y a eu ces cas isolés et déplorables de lynchage des personnes soupçonnées de ressembler aux Rwandais, je pense qu’on est très loin d’une stratégie ou d’un quelconque plan de génocide des Tutsi sur le sol congolais.

Faire croire le contraire est non seulement très malhonnête mais interroge surtout sur l’impartialité dans le traitement de @libe de la situation sécuritaire dans les Grands Lacs.

Sinon comment comprendre ces passages du texte (voir les captures d’écran) ?

Tout ceci, en réalité, participe à la rhétorique de Kigali qui voudrait résumer la situation sécuritaire complexe dans l’est de la #RDC par la menace #FDLR sur le Rwanda et un génocide des Tutsi qui serait en préparation au Congo.

Tout observateur impartial de la crise dans la région des Grands Lacs sait que ces deux prétextes, confrontés à la réalité des faits, ne tiennent pas.

Dans l’est de la RDC, les éléments FDLR sont affaiblis et ne constituent plus une réelle menace pour le Rwanda et, surtout, aucun plan de génocide n'est concocté contre les Tutsi du Congo ou du Rwanda.

Au contraire, des autorités congolaises, notamment @PatrickMuyaya, et des personnalités dont la voix compte, à l’instar de @DenisMukwege, ont très vite découragé les appels à la haine.

Le chef de la police cité dans l’article a été interpellé. Ça, le papier ne le dit pas...

.@libe ne dit pas non plus qu’il y a eu dans cette résurgence du #M23 d’autres victimes tombées par des tirs venus de l’étranger. Aucun encart, aucune ligne.

Qui raconte l’histoire toute aussi poignante et bouleversante de ces deux enfants de 6 et 7 ans tués par des obus vraisemblablement tirés depuis le Rwanda sur l’école Saint-Gilbert de Biruma, à quelque 50 km au nord de Goma ? Qui se souvient encore de leurs noms ?

Encore une fois, autant nous devons tous dénoncer les attaques au faciès et leur inhumanité, autant nous devons prendre en compte toutes les victimes de cette crise et leurs souffrances.

Il n’y a pas d’humains d’un côté et de chiffres de l’autre.