Thread by @PaulRocher10

L’IGPN a rendu son rapport annuel pour 2021. L’occasion de montrer comment ce rapport masque la réalité des #ViolencesPolicieres
#IGPN
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D’abord le panorama général (que l’IGPN ignore) : 2021 confirme encore une fois que le recours aux armes dites non létales est désormais très élevé. En 2021 (année sans grandes mobilisations et avec confinement) les policiers ont tiré 78 fois plus qu’en 2010. [2/9

L’IGPN souligne la (forte) baisse du nombre de tirs de LBD40 et de GMD depuis plusieurs années consécutives. Ce qu’elle oublie de mentionner, c’est la normalisation de la violence. Le vrai renseignement c’est le recours massif aux armes non létales : 30 tirs/jour en 2021. [3/9

Si l’IPGN reconnaît la hausse de l’usage du pistolet à impulsion électrique, elle se garde fournir les chiffres (contrairement aux armes dont le recours baisse). Voici donc la tendance, soit une multiplication des tirs par 11 depuis 2010. C’est une explosion. [4/9

Après avoir reconnu une hausse des tirs au PIE, l’IGPN nuance immédiatement en écrivant que le PIE "est une arme dont l’emploi est sans conséquence physique dommageable". C’est curieux, on pensait que ce serait le propre de toute arme non létale.🤔 [5/9

Sur le plan des faits, aux Etats-Unis, où le PIE a été généralisé il y a plus longtemps, on dénombre 1005 cas de décès impliquant cette arme, entre 1983 et 2017. Pour savoir pourquoi cette arme accentue les violences policières.⤵️ [6/9
liberation.fr/debats/2020/06…

En France aussi on trouve rapidement un certain nombre de cas qui conduisent à douter des affirmations de l’IGPN. Et on note au passage, qu’il n’y a pas eu d’ « ensauvagement » de la population, la délinquance est stable depuis 30 ans. [7/9

Souvent, les armes non létales sont présentées comme un substitut moins dangereux aux armes à feu. Or, aucun effet de substitution ne s’est produit. Le nombre de tirs au pistolet augmente aussi. En réalité, il y a un effet d’amplification du recours à la force. [8/9

Tous ces chiffres viennent de l’IGPN. Or, ces données ne reflètent pas l’intégralité des tirs et omettent plusieurs armes non létales, comme le gaz lacrymogène ou les grenades assourdissantes. C’est donc une sous-estimation du niveau réel de recours à la force par la #police.[9/9