Thread by @CosmosTVFR

THREAD : Comparatif des différentes solutions de liquid staking sur #COSMOS.
Beaucoup de projets fleurissent ces temps-ci autour du service de liquid staking.
Qu'est-ce que le liquid staking ? Quels sont les avantages de ce type de dérivés ?

Et quels sont les différences entre chacune des solutions proposées, je vais tenter d'y répondre dans ce thread.

Avant de vous parler des différentes solutions de liquid staking, je pense qu’il est important de vous expliquer, ce qu’est un dérivé de staking pour ceux qui ne le savent pas encore et quels sont les avantages qu’offre ce type d’assets.

Pour comprendre l’intérêt de ce type d’actif, il faut comprendre les problèmes qu’ils résolvent et notamment la concurrence qui existe entre le staking et la DEFI.

Comme vous le savez probablement le staking d'un réseau POS comme ceux qui composent l'écosystème ne sert pas qu’à fournir un rendement aux Holders de token, le rendement est plutôt un moyen d’inciter les détenteurs à sécuriser la blockchain.

Le but ultime de tout réseau utilisant le modèle de consensus POS est d’avoir 100% de sa supply en staking et bien entendu que cette supply soit détenus par un maximum d’acteurs indépendant

car plus il y a de token en staking plus le coût d’une attaque du réseau augmente jusqu’à atteindre un seuil à partir duquel cela devient même impossible.

Concrètement sur les blockchains utilisant le moteur de consensus TENDERMINT, il faut un consensus supérieur aux 2/3 de la supply staké pour que les transactions puissent être validés,
blog.cosmos.network/tendermint-exp…

donc il suffit que plus d’2/3 de la supply liquide soit en staking et détenu par plusieurs acteurs indépendants bien entendu pour qu’un acteur seul ne puisse plus mettre en péril la sécurité du réseau.

Cela ne veut pas dire qu’en dessous de ce ratio la blockchain est à la merci des attaquants non plus c’est juste que plus il y a de token en staking et plus la valorisation de ce token est élevé ; plus le coût et la difficulté d’une attaque est élevé.

Le problème c’est que les incitations à sécuriser le réseau sont issues des frais de réseau mais au départ surtout de l’inflation de la supply en attendant que l’adoption augmente l’usage et donc les revenus de staking.

Ce qui veut dire qu’avec le temps les rendements générés par ce système peuvent baisser et les détenteurs peuvent être tenté de retirer leurs assets du staking pour un meilleur rendement dans la DEFI réduisant au passage la sécurité du réseau.

Par-dessus le marché, imaginez qu’un protocole DEFI mal intentionné offre des rendements complétement fous afin d’attirer le maximum de supply vers lui, il pourrait finir par utiliser cette supply pour nuire au réseau.

C’est là qu’entre en jeu les liquid staking assets qui permettent d’offrir le meilleur compromis aux détenteurs, puisqu’ils vont pouvoir utiliser la valeur de leurs actifs dans la DEFI sans être obligé de se retirer du staking.

Plus besoin de choisir et de subir le coût d’opportunité, grâce aux solutions de liquid staking vous pouvez déléguer vos actifs aux validateurs pour participer à la sécurisation de la blockchain et en percevoir le rendement, tout en optimisant votre capital dans la DEFI

grâce au dérivé qui vous est fournis en échange, une sorte de certificat tokénisé attestant que vous détenez des actifs en staking lui-même échangeable contre d’autres actifs ou utilisable pour fournir de la liquidité, garantir un emprunt, ou être prêté.

Grâce au liquid staking, on augmente la sécurité de la blockchain, bien entendu ici aussi on pourrait se dire que si une majorité des assets finissent dans le même protocole de liquid staking, la sécurité pourrait être compromise,

on a l’exemple en ce moment avec LIDO qui fait couler pas mal d’encre concernant la sécurité de ETHEREUM, d’où la nécessité comme pour le nombre de validateur et comme pour le nombre de staker d’avoir un nombre de protocole de liquid staking important.

Autre avantage qui joue en la faveur de la décentralisation et donc de la sécurité, c'est que dans la plupart des cas, ce n'est plus le déléguant qui choisit le validateur (à parts chez @quicksilverzone )

mais les DAO qui sélectionne des paniers de validateurs avec parfois des pondérations différentes auxquels les délégations seront envoyées, l'avantage pour le déléguant c'est que son risque est diversifié et le risque de slashing dilué.

Donc pour résumer les avantages du liquid staking c’est :

Pour en revenir au comparatif, j'ai étudié pour vous la proposition des 5 principaux projets qui proposent du liquid staking sur @CosmosEcosystem :
@stride_zone
@quicksilverzone
@StakeEasy
@pStakeFinance
@StaFiHub_

Il y a d'autres solutions moins abouties pour le moment ou plus spécifique à un réseau comme @eris_protocol ou encore @staderlabs sur @terra_money . @LidoFinance le champion du liquid staking sur @ethereum travaille également au développement de solutions sur #COSMOS

mais pour le moment j'ai préféré me concentrer sur ceux qui se développent dans tout l'écosystème et pour lesquels il y a déjà quelques applications, même si tout reste à faire.

@stride_zone a fait le choix d'une zone spécialement dédié au liquid staking et rien d'autre, càd aucune autre application sur leur blockchain faisant concurrence en terme de bande passante,

et aucun conflit d'intérêt ne sera constaté entre le déploiement de leurs applications et les applications tiers qui seraient susceptible d’utiliser leur dérivé.

L’équipe a prévu un programme de compensation des pertes de rendements issues de la période d’unbonding nécessaire aux utilisateurs pour pouvoir passer leurs actifs sur @stride_zone.

Ce programme prendra fin le 22 novembre date à laquelle, ils ont prévu de réaliser leurs premiers #AIRDROP aux Stakers des réseaux déjà pris en charge, plus de détails : stride.zone/blog/stride-ai….

Concernant le choix des validateurs, pour le moment ils ont sélectionné les meilleurs validateurs ne dépassant pas 15% de frais et hors validateur de CEX, mais par la suite les critères de sélection de cet ensemble ainsi que leur pondération sera décidé par vote de gouvernance.

Du côté de @quicksilverzone le choix est à l’opposé de celui de STRIDE puisqu’ils ont eux fait le choix d’une Zone #DEFI pour déployer des dapps qui donnerons de l’usage à leurs dérivés de staking.

Leur réseau n’est pas encore live, puisqu’ils prévoient un lancement avec #interchain security. Cette chain fera partie des premières sécurisés par le @cosmoshub et laissera plus de libertés à ses utilisateurs notamment :

le choix des validateurs avec tout de même la possibilité pour la #DAO de blacklisté certains validateurs ainsi que la possibilité de conserver notre pouvoir de vote associé en pouvant voter par proxy même pour les $qASSET utilisé en DEFI.

Ce choix laissé en termes de validateur s’accompagnera d’un mécanisme d’incitation à la décentralisation dont les contours ne sont pas encore bien définis. Le transfert direct sera possible avec les validateurs qui utilisent le module LSM de @iqlusioninc.

Dernière petite particularité : la volonté de la team e développer d’autres type de dérivés, notamment des indice (ex : indice cosmos, privacy, infra, DEFI,…ect)

@StakeEasy de leur côté déploie des dapps permettant le liquid staking, ils se déploient donc sur les chain compatible @CosmWasm pour le moment et compte également se déployer sur d’autre plateforme permettant le déploiement de dapps comme ELROND, POLKADOT, NEAR ou encore SOLANA.

Les validateurs ainsi que leur pondération est choisi selon 7 critères : la disponibilité, la commission, le nombre de slashing au cours des derniers mois, les votes de la communauté, le montant total misé, le montant de l’autodélégation et la participation à la gouvernance.

La particularité de cette solution c’est qu’ils proposent 2 types de dérivés (mis en place que sur JUNO pour le moment mais bientôt sur OSMO et ATOM) le $seASSET et le $bASSET.

Pour le premier il s’agit d’un dérivé de staking qui comme tout les autres recompose automatiquement les rendements dans la valeur du $seASSET ce qui veut dire qu’il s’apprécie face à son sous-jacent.

Le $bASSET lui garde la parité avec son sous-jacent et les rendements sont à claim manuellement. Le choix parmi 2 types de dérivés donne plus de possibilités aux utilisateurs et aux protocoles qui souhaiteraient intégrer leurs dérivés.

@pStakeFinance de leurs côtés ont étaient les premiers à proposer du liquid staking cosmos mais sur le réseau ETHEREUM puisqu’au départs aucun use-case n’aurait justifier d’avoir un ATOM en liquid staking sur leur propre réseau @PersistenceOne.

Ils sont donc en train de travailler au déploiement du liquid staking sur leur réseau afin de pouvoir offrir eux aussi des dérivés de staking sur #PERSISTENCE qui est la raison d’être de ce réseau.

Les validateurs choisis le sont par la DAO, ils comptent également pouvoir offrir comme QUICKSILVER la possibilité de vote par proxy a ses utilisateurs. Pour le moment ils proposent un modèle à double jeton avec le $pASSET qui est le jeton ERC20 non stacké un jeton bridgé,

et le $stkASSET qui le dérivé de staking, mais sur le réseau @PersistenceOne on aura seulement le dérivé de staking à recomposition automatique.

Pour finir @Stafi_ProtocoI qui ont une vision multichain et qui déploient plusieurs réseaux sur les écosystèmes de blockchain interopérables, on a donc STAFICHAIN qui utilise le framework @substrate_io et @StaFiHub_ qui utilise le @cosmossdk et @Tendermint_Core ,

ils comptent également déployer un subnet @avalancheavax et un paratime #OASIS et multiplier les connexions entre tous ces écosystèmes afin d’offrir le plus de dérivés possibles et le plus de use case possible à ces dérivés.

Toutes ces solutions vont permettre de débloquer une part importante de la TVL présente au sein de l’écosystème pour enfin développer les usages DEFI,

il faut toutefois garder à l’esprit que ces solutions offrent des vecteurs d’attaques et des risques supplémentaires par rapport au staking simple. P qui y sont également associés.

Autre défaut important du liquid staking ; pour le moment rien n’a été annoncé concernant les #AIRDROP auxquels on peut prétendre habituellement en staking direct. Ces #AIRDROP auront bien lieu mais qui en bénéficiera ? Les DAO ? Les utilisateurs par composition automatique ?

Pourrons-nous les claims en étant détenteur des dérivés ? Pour le moment ces questions restent sans réponse, il faut donc partir du principe que si l’on opte pour le liquid staking, pour le moment nous ne pourrons plus prétendre à ces AIRDROP.

Mon avis concernant toutes ces solutions c’est que pour le moment on manque de recul niveau sécurité et on manque de use-case,

celui qui pourra tirer son épingle du jeu sera celui qui offrira la plus de use-case à ses dérivés, le plus de sécurité et celui qui permettra de continuer d’exercer le pouvoir de gouvernance associé aux sous-jacents tout en garantissant l’éligibilité aux #AIRDROP

@threadreaderapp unroll