Et voilà, avant même minuit, la séance est levée, la niche LFI est terminée et le texte sur la réintégration des soignants non-vaccinés contre le #Covid19 n'a pas pu être voté.
Quel "cirque", pour reprendre le terme utilisé par la présidente de séance elle-même.👇 #DirectAN
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La proposition de loi LFI prévoyait de réintégrer les soignants non-vaccinés, "sous réserve de la présentation quotidienne d’un test de dépistage du covid‑19 négatif en cours de validité".
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Rappelons à ce stade qu'on ne sait pas précisément combien ils sont.
Le gouvernement s'oppose à leur réintégration, pour des raisons "éthiques". Scientifiquement, l'argument selon lequel les vaccins évitent la transmission a peu de poids aujourd'hui.
Mais de nombreux élus d'opposition, notamment LFI, RN et LR, sont pour leur réintégration. L'un de leurs principaux arguments : l'hôpital est en manque criant de personnel.
Le texte avait donc de bonnes chances de passer.
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Les élus LFI ont alors accusé ceux Renaissance d'avoir déposé des amendements "bidons" en pagaille pour ralentir l'examen du texte etxempêcher sa probable adoption.
Les débats sont devenus impossibles au fil de la soirée. Cris, invectives, brouhaha, suspensions de séance a gogo... On retiendra notamment ce : "Tu vas la fermer !".
La niche parlementaire LFI s'arrêtant à minuit, il était évident que le texte ne serait pas voté. @CarolineFiat54, élue LFI et aide-soignante de profession, a déjà garanti : "On ne vous lâchera pas !".
Une précision concernant la HAS, pour balayer une idée fausse : elle ne s'est PAS exprimée sur ce sujet depuis son avis de juillet dernier, dans lequel elle recommandait le maintien de cette obligation vaccinale.
La France est, factuellement, l'un des derniers pays à suspendre les soignants non-vaccinés contre le #Covid19.
Quoi qu'on en pense, cela durera encore pendant un temps indéterminé.
9/n
Tous ceux qui s'opposent à leur réintégration, notamment de nombreux soignants en poste, pourront se réjouir du fait que le texte n'ait pas été voté (ni adopté a fortiori, avant passage au Sénat).
En revanche, pas sûr que le débat parlementaire en sorte grandi.
10/n
Pour finir, si le sujet vous intéresse, plusieurs articles que j'ai écrit dans @le_Parisien 👇
Énorme agitation à l'Assemblée lors des débats sur la PPL prévoyant la réintégration des soignants non-vaccinés contre le #Covid19, compte-tenu notamment "de la sensibilité du sujet".
La séance vient de reprendre en espérant du "calme", mais ce n'est pas gagné. #DirectAN
Mise à jour : ce n'est *vraiment* pas gagné (et c'est désolant). 🤷♂️
Pour la faire courte : de nombreux élus notamment LFI accusent les députés Renaissance d'avoir déposé des amendements "bidons" en pagaille pour ralentir l'examen du texte.
Quoi qu'on pense du comportement des uns et des autres, le spectacle offert fait peine à voir.
L’épidémiologiste Laurent Toubiana, très critique de la gestion de crise, a saisi la Cada dans le cadre de l’étude SurViVax.
Il souhaitait obtenir, notamment, les "statistiques hebdomadaires des décès, toutes causes confondues, (…) selon le statut vaccinal anti-Covid-19".
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Réponse du ministère : il "n'existe aucune statistique relative au statut vaccinal de toutes les personnes décédées, ni aucune statistique relative aux hospitalisations selon le statut vaccinal" contre le #Covid19.
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Nouvelle illustration des inégalités d'accès à la vaccination ?
Les vaccins adaptés à #Omicron, au moins aussi efficaces - et peut-être davantage - que ceux d'origine, ont été davantage utilisés chez les plus favorisés cet automne. ⤵️ @le_Parisien
La campagne automnale de rappel a démarré le 3 octobre.
Les vaccins bivalents adaptés à #Omicron doivent être utilisés en priorité, mais le Pfizer d'origine (courbe rose) était toujours utilisé au début, le temps que les nouveaux stocks soient disponibles partout.
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Dans le détail, les personnes vaccinées avec un bivalent appartenaient + souvent au groupe le + aisé sur le plan socio-économique que celles ayant reçu le vaccin d’origine : 23 % versus 17 %.
À l’inverse, seules 16% étaient dans la catégorie des moins favorisés, versus 20%.
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❗️ L'épidémie de #grippe a démarré, et visiblement beaucoup plus tôt dans la saison que les années précédentes.
Tous les indicateurs ont fortement augmenté la semaine dernière, et quatre nouvelles régions (dont l'Île-de-France) ont été placées au stade "pré-épidémie".
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Le taux d'incidence des consultations pour syndrome grippal a, par exemple, grimpé de 65 % sur une semaine. Cette hausse est particulièrement marquée chez les enfants de moins de 5 ans (courbe jaune, en bas).
A l'hôpital, "l’augmentation du nombre de passages aux urgences pour grippe/syndrome grippal concernait plus particulièrement les moins de 15 ans et l’augmentation des hospitalisations après passage touchait toutes les classes d’âge", indique @SantePubliqueFr.
Comme attendu, les indicateurs #bronchiolite sont repartis à la hausse la semaine dernière (après les vacances) et retrouvent des niveaux records "depuis au moins 10 ans".
Toutes les régions de métropole et quasiment toutes celles en outre-mer sont au stade "épidémie", dont l'intensité est "particulièrement marquée sur l’ensemble du territoire métropolitain et en Guadeloupe".
14 % des actes SOS Médecins, 26 % des passages aux urgences et même plus de la moitié (53 %) des hospitalisations chez les nourrissons de moins de 2 ans la semaine dernière l'ont été pour #bronchiolite.
💡 La consommation d’électricité en France diminue toujours par rapport aux années pré-#Covid, une baisse "largement concentrée dans le secteur industriel":
• -5,8 % la semaine dernière
• -6,5 % les 30 derniers jours
[Données ajustées aux températures normales de saison]
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Cette baisse est donc "largement concentrée dans le secteur industriel, dans un contexte de hausse des prix de l’énergie".
Le comportement des particuliers sera surtout mesurable lorsqu'il faudra beaucoup chauffer les habitations.
Ces données sont donc ajustées aux T° de saison mais aussi au calendrier.
Sans cela (graph de gauche), l'écart avec les années pré-Covid apparaît encore plus marqué, à savoir -14,2 % sur le mois dernier, car les dernières semaines ont été très anormalement chaudes (droite).