Le geste de cette femme agitant le drapeau européen lors des manifestations contre le projet de loi sur les «agents de l’étranger» en #Géorgie a été relayé en masse. Il a fait d’elle un symbole dans son pays comme à l’étranger.
Le Monde l’a rencontrée
Nana Malachkhia, 47 ans, est fonctionnaire à la mairie de Tbilissi. “Le gouvernement a franchi une ligne rouge, car cette loi visait à saboter la perspective européenne du pays”. Le parti au pouvoir a renoncé sous la pression, mais discrédite depuis les manifestants
"C’était formidable qu’on ait protégé ensemble ce drapeau et qu’on soit tous réunis autour d’une même idée, celle de la liberté et des valeurs européennes", explique au @lemondefr cette Géorgienne, considérée comme une "héroïne" dans son pays
"Je suis née à l’époque soviétique. Je porte ce drapeau avec toute la douleur héritée du passé : l’URSS, la guerre civile en Géorgie au début des années 90, la maison de mon grand-père en Abkhazie [aujourd’hui occupée par les troupes russes], la guerre avec la Russie en 2008…"
Le canon à eau lui a laissé d’impressionnants hématomes qui la font encore souffrir. Sous traitement médical, Nana Malachkhia est en arrêt maladie et ne doit reprendre son travail à la mairie que dans une dizaine de jours. Elle ignore quel sort l'attend à son retour
"Pour l’instant je n’ai pas eu de menace, mais on verra bien. Je suis prête à tout. Même s’ils me licencient, ça m’est égal, car c’est l’avenir de mon enfant qui est en jeu"
Reportage à Tbilissi. Photos Justyna Mielnikiewicz. Merci à Irma Inaridze @IInaridze pour son aide !
En Géorgie, la manifestante au drapeau européen érigée en héroïne
lemonde.fr/international/…
En Géorgie, la photo iconique de Nana Malachkhia est comparée au tableau de Delacroix, La liberté guidant le peuple. Les Géorgiens assurent, amusés, que la photo de la «femme au drapeau européen» est meilleure encore

Ici le montage qui circule sur les réseaux sociaux en #Géorgie

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Oct 24, 2022
Ivan Mosiyenko, 52 ans, est prof à l'université d'État de #Kherson. En avril,cet Ukrainien a quitté la ville, occupée par les Russes,pour se réfugier à Kiev. D’après ses contacts restés sur place, “aujourd’hui c'est un cauchemar total à Kherson”, dit-il au @lemondefr depuis Kiev
“Les Russes volent tout, raconte-t-il. Aujourd'hui, ils ont volé tous les bus que la ville avait achetés à crédit. Une délégation du musée Chersonese de Sébastopol est arrivée et ils sont en train de voler notre beau musée. Ce soir, ils ont volé 2 monuments”
“Il n'y a pratiquement pas de communication et d'internet dans la ville. Les entreprises russes s'en vont. Des magasins vides. Les banques ne fonctionnent pas. Les pharmacies ne fonctionnent pas. C'est un cauchemar”, répète-t-il #Kherson
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Aug 23, 2022
Fedir Debkaliuk, 35 ans, est informaticien et volontaire dans la défense territoriale ukrainienne à Kiev. Il y a 6 mois, le 24 février,le bruit d’une explosion l’a réveillé. Il a cru à un accident de voiture. Son frère l’a appelé aussitôt : en fait c’est Kiev qui était bombardée.
Fédir a appelé ses parents et leur a dit de fuir, mais ils ont préféré rester. Lui non plus n’a pas quitté Kiev. « Je ne voulais pas laisser mes parents, ni mon chat ». Après les premiers bombardements russes sur Kiev, il a cessé de parler russe et est passé à l’ukrainien.
Ses amis ont fui la capitale. Pendant des semaines, il est resté seul, à s’occuper du chat d’un voisin, et à errer dans les rues vides en quête d’un supermarché ouvert et achalandé. C’est ce silence, ponctué d’alertes à la bombe, qui l’a le plus marqué. « C’était effrayant »
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Aug 22, 2022
Anna Makarova, 56 ans, vient de Kharkiv. Elle a quitté l’Ukraine quelques jours après l’invasion russe, il y a bientôt 6 mois. Désormais en exil en Autriche, elle dit avoir « perdu le sens de (sa) vie ». « Mon "moi" intérieur est totalement détruit », écrit-elle au @lemondefr
« Il est difficile d’avoir une routine, de manger, de dormir, de parler, d'entendre des sons. C'est un trou noir dans mon âme », témoigne cette ancienne professeure de design #Ukraine
«Quand nous avons quitté Kharkiv et l'Ukraine,j'ai eu le courage de comprendre ce qu'il fallait faire et pourquoi. Maintenant je vois que chaque jour le "monde russe" tue notre peuple et détruit notre terre sans aucune raison. Je ne peux pas comprendre, est-ce vraiment possible?»
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Mar 31, 2022
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Les Russes ont creusé des tranchées dans la "forêt rouge", ultra-contaminée.
(photo @lemondefr de la forêt rouge le 4 février, avant l'offensive, quand les Ukrainiens avaient mené des exercices militaires dans la zone d'exclusion pour dissuader les Russes d'attaquer) #Tchernobyl Image
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Mar 30, 2022
« Bonjour, je suis à Kharkiv, tout va bien », écrit Tatiana Gniotova au @lemondefr. Cette Ukrainienne de 45 ans travaille au marché de la ville, Barabachovo. C’est le plus grand d’Europe de l’Est. Il y a quelques jours, il a été bombardé par l’armée russe #Kharkiv
C’est là qu’on l’avait rencontrée, quatre jours avant l’offensive russe. Aujourd’hui, « le marché est presque totalement détruit, mais ma boutique a survécu », affirme Tatiana Gniotova. Plus de 15000 personnes travaillaient là avant la guerre #Kharkiv
Au quotidien, voici à quoi ressemble sa nouvelle vie : «Nous dormons dans la maison ou à la cave pour se protéger des bombardements. Je ne peux plus aller travailler au marché, mais j’essaye de continuer en envoyant la marchandise à mes clients par la poste » #Kharkiv
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Mar 29, 2022
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