Thread by @CParrot

#MELENCHON Bonjour. Je suis aujourd’hui au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour suivre le procès de Jean-Luc Mélenchon et de cinq autres membres de La France insoumise.

#MELENCHON Le chef de file des députés insoumis comparaît pour les incidents survenus lors de la perquisition des locaux de son parti en octobre 2018. Souvenez-vous : "La République, c’est moi !" Voici le récit de cette perquisition.
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#MELENCHON Jean-Luc Mélenchon est accusé d’"actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire, rébellion et provocation". "Je risque 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende. Ce n’est pas une petite menace", a-t-il déclaré en dénonçant un "procès politique".

#MELENCHON Le leader de LFI est accompagné dans le box des accusés par les députés Alexis Corbière et Bastien Lachaud, l’eurodéputé Manuel Bompard, son conseiller Bernard Pignerol et une attachée de presse du parti Muriel Rozenfeld.

#MELENCHON Jean-Luc Mélenchon dénonce une "exécution politique" avec ce procès. Il a d’ailleurs relayé un appel à manifester de La France insoumise devant le tribunal.

#MELENCHON Entre 50 et 100 militants ont pour l’instant répondu à l’appel matinal. "La perquisition n’était pas équitable, j’ose espérer que le procès le sera", confie Rached.
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#MELENCHON Une partie des militants installe en ce moment un "espace forum" à proximité du tribunal pour accueillir à partir de 9h les soutiens de Jean-Luc Mélenchon

#MELENCHON "Résistance", scandent désormais les manifestants devant le tribunal

#MELENCHON Les militants s’amassent maintenant devant le tribunal et entonnent "l’Internationale"

#MELENCHON Le député LFI Ugo Bernalicis n’est pas optimiste : "Après l’énergie déployée dans cette affaire, je vois mal le parquet (qui n’est pas indépendant) demander la relaxe"

#MELENCHON L'arrivée de Me Dupont-Moretti provoque un attroupement dans le hall du tribunal de Bobigny. L'audience doit débuter à 9h30

#MELENCHON En raison de l'intérêt suscité par cette affaire, le procès se déroule dans la salle d'assises n°1 du tribunal

#MELENCHON En attendant le début de l'audience, Jean-Luc Mélenchon, veste beige boutonnée et cravate rouge, discute avec divers députés LFI, notamment François Ruffin et Alexis Corbière

#MELENCHON Petite pose photo de Mélenchon et Corbière devant les portables des députés LFI réunis au 2e rang du tribunal

#MELENCHON En attendant le début de l'audience, Jean-Luc Mélenchon semble assez détendu. On le voit notamment discuter et sourire avec Adrien Quatennens ou Raquel Garrido

#MELENCHON Le procès commence avec l'arrivée du président Benoît Descoubes dans la salle. Il débute par rappeler les faits reprochés aux prévenus, en commençant par Manuel Bompard

#MELENCHON C'est au tour d'Alexis Corbière. "Est-ce que je peux publiquement communiquer votre adresse", demande le président au député. "C'est pas génial", répond son avocat.

#MELENCHON Après le député Bastien Lachaud, c'est au tour de Jean-Luc Mélenchon. "Il vous est reproché plusieurs délits, le délit de rébellion en réunion (...) le délit de provocation à la rébellion", énumère notamment le président

#MELENCHON "Enfoncez moi cette porte, (...) La République c'est moi", le président détaille au long toutes les déclarations faites par Jean-Luc Mélenchon le jour de la perquisition au siège de LFI

#MELENCHON "Acceptez-vous de comparaître ?", demande la président. "Non pas que j'ai le choix, mais oui", répond le député LFI en haussant les épaules

#MELENCHON C'est au tour de Bernard Pignerol, président de l'association l'Ere du peuple et conseiller de Jean-Luc Mélenchon, de se présenter à la barre

#MELENCHON A noter, que le son n'est pas très bon et que le président parle à toute vitesse. Il faut s'accrocher pour suivre. "On n'entend rien", souffle mon voisin en tribune presse

#MELENCHON On termine cette longue introduction avec Muriel Rozenfeld, attachée de presse de LFI. La justice lui reproche notamment d'avoir ouvert la porte des locaux du parti ayant permis à la foule d'entrer lors de la fameuse perquisition

#MELENCHON Les avocats de la défense et le ministère public se disputent la parole en ce début d'audience.

#MELENCHON "Quatre des prévenus sur six indiquent qu'ils n'ont pas eu la copie du dossier de l'IGPN", indique la procureure de la République.

#MELENCHON "On est en démocratie (...) il n'est pas possible de juger sereinement ce dossier" vu que tout le monde n'a pas eu accès à la totalité du dossier, explique la procureure qui demande le renvoi du dossier

#MELENCHON Les avocats des parties civiles ne s'opposent pas pour la plupart au renvoi. "Je suis prêt à plaider le dossier, qui est assez simple", indique de son côté Me Dupont-Moretti

#MELENCHON De leur côté, les avocats de la défense s'opposent à la demande de renvoi en raison de ce retard dans l'envoi du rapport de l'IGPN. "Au bout d'un moment, on nous prend pour des imbéciles", s'énerve l'un des avocats de la défense

#MELENCHON Les avocats de la défense présentent également une demande de nullité de la procédure. "Nous nous retrouvons avec un dossier tronqué, volontairement tronqué", estime Mathieu Croizet, avocat de Bernard Pignerol. "Les droits de la défense ont été bafoués, violés."

#MELENCHON Première passe d'armes entre Me Sauvignet, avocat d'Alexis Corbière, et Me Dupont-Moretti, qui représente les parties civiles. Le premier souhaite plaider "l'inconstitutionnalité" du dossier. "C'est n'importe quoi", lance Dupont-Moretti

#MELENCHON Oups... Dupond-Moretti, toutes mes excuses !

#MELENCHON Sur la demande d'inconstitutionnalité et de nullité. "On mélange la forme et le fond", estime le procureur de la République Philippe Bourion. "La validité de la perquisition n'est pas du tout dans la saisine de ce tribunal"

#MELENCHON La cour se retire pour délibérer sur la demande de renvoi et sur la demande de nullité

#MELENCHON "Le tribunal a décidé de ne pas renvoyer le dossier", annonce le président de retour

#MELENCHON Le président du tribunal entame un récit de la perquisition du mardi 16 octobre 2018 dans les locaux de La France insoumise. Il rappelle notamment l'appel aux militants fait par Jean-Luc Mélenchon ce jour-là sur les réseaux sociaux pour venir "défendre" le siège de LFI

#MELENCHON "Vers 10h45, M. Mélenchon se présente devant l'immeuble (...) et déclare 'Enfoncez moi cette porte'", relate encore le président. Sinon pour ceux qui veulent un récit complet de cette journée, je vous conseille cet article
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#MELENCHON Le président détaille aussi les déclarations et les griefs des policiers à l'encontre des responsables politiques. Un fonctionnaire reproche notamment aux députés LFI d'avoir cherché par leur attitude "à le pousser à la faute" sous l'oeil des caméras

#MELENCHON Le président demande à ce que l'on diffuse les 40 minutes de l'émission "Quotidien" montrant la perquisition. Mais il y a visiblement un petit problème. "On appelle le technicien informatique", annonce le président

#MELENCHON Du coup, le tribunal va pour l'instant se contenter des premiers extraits de l'émission "Quotidien" qui étaient dans le dossier, et non de l'intégralité des images. L'occasion de revoir cette déclaration de Mélenchon : "Ma personne est sacrée, je suis parlementaire."

#MELENCHON Jean-Luc Mélenchon observe fixement les images. Au moment de la diffusion de la scène de colère d'Alexis Corbière, il pose amicalement sa main sur l'épaule du député LFI assis à sa gauche

#MELENCHON La défense réclame désormais le visionnage de l'intégralité des rushs car "dans les images [les extraits] de 'Quotidien', il y a un parti pris éditorial". Mais le problème technique persiste. "Je n'ai pas de solution à vous proposer pour l'instant", dit le président

#MELENCHON Scène assez surréaliste. Il semblerait que le problème technique vienne de la clé USB formatée pour un Mac. Le tribunal se met donc à la recherche d'un ordinateur compatible

#MELENCHON Une demi-douzaine de personnes entourent en ce moment la greffière pour tenter de résoudre le problème technique...

#MELENCHON La diffusion de l'intégralité des images de "Quotidien" débute enfin

#MELENCHON Les rushs commencent avec des interviews des députés LFI Eric Coquerel et Ugo Bernalicis. Pour la suite de la séquence, si vous souhaitez suivre en même temps que le tribunal, c'est par ici

#MELENCHON Les images de "Quotidien" ne sont pas diffusées dans l'ordre. On enchaîne des rushs plus ou moins intéressants. "Vous nous passez tout?", demande Me Dupond-Moretti. "On ne les a pas vus, on est bien obligés", répond le président

#MELENCHON Une avocate suggère à la greffière de sélectionner les fichiers dans l'autre sens afin de remettre tout dans l'ordre. Et c'est reparti !

#MELENCHON On tombe enfin sur le fameux rush principal de 40 minutes. Comme on a déjà vu ces images disponibles en ligne, cette matinée s'annonce peu instructive.

#MELENCHON Jean-Luc Mélenchon n'en perd pas une miette et commente abondamment à ses proches les images de "Quotidien" diffusées au tribunal

#MELENCHON "Allez, rentrez !" En entendant sa voix sur la vidéo signifiant son arrivée sur les lieux, Jean-Luc Mélenchon se retourne en souriant vers les députés insoumis assis derrière lui

#MELENCHON "Ça va toi, on ne t'a pas demandé ton avis." Nombreux rires dans le tribunal en entendant Jean-Luc Mélenchon recadrer une parlementaire lors de la perquisition

#MELENCHON Jean-Luc Mélenchon continue de commenter les images en se tournant souvent vers les personnes autour de lui. Lors de la séquence où un policier tombe en faisant une cravate à un policier, il mime même le geste avec ses bras

#MELENCHON Nouvelle scène étonnante. Le son vient de se couper sur les images de "Quotidien". Pourtant, en ligne, la vidéo comporte bien du son...

#MELENCHON Alexis Corbière s'en prend à Dupond-Moretti. "On peut arrêter de se faire insulter ?", demande le député après un commentaire de l'avocat. Le président recadre tout le monde. Et la diffusion des images reprend, toujours sans le son

#MELENCHON Les avocats de la défense se plaignent d'un "remontage" de la séquence avec les images de "Quotidien" et le son de France inter. "C'est normal dans un procès politique qu'on fasse des montage", se moque Dupond-Moretti

#MELENCHON Le tribunal termine (enfin) la diffusion des images de "Quotidien". Mais on discute désormais de l'opportunité de regarder à nouveau les images (avec du son cette fois). Cafouillages...

#MELENCHON Et on regarde à nouveau la vidéo en ligne, avec du son cette fois... On ne comprend pas bien les logiques du déroulement de ce procès...

#MELENCHON Le président demande à ce que l'on accélère la vidéo. Protestations des avocats de la défense qui estiment qu'en regardant l'intégralité de la vidéo avec le son, on se rend compte que les prévenus "ne font pas obstacle à la perquisition"

#MELENCHON L'audience est suspendue jusqu'à 14 heures #pausedéjeuner

#MELENCHON La foule de militants réunie devant le tribunal n’oublie pas de siffler Me Dupond-Moretti (avocat des parties civiles) à sa sortie

#MELENCHON Tout le monde est en place. L'audience reprend.

#MELENCHON Le tribunal diffuse maintenant les vidéos de l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales, qui était en charge de la perquisition

#MELENCHON Il s'agit d'un autre point de vue, mais de la même scène que les images de "Quotidien" après l'entrée de Jean-Luc Mélenchon dans les locaux de LFI

#MELENCHON "Et vous le policier, je ne veux plus vous voir monter sur une table !" En regardant les images, Jean-Luc Mélenchon ne peut s'empêcher de rire

#MELENCHON Ces nouvelles images filmées par la police ne révèlent pas grand chose de nouveau pour l'instant

#MELENCHON On regarde une dernière vidéo montrant l'arrivée des députés insoumis dans les locaux de LFI depuis l'intérieur des locaux, mais elle ne montre pas grand chose de nouveau non plus si ce n'est la grande agitation entourant cette perquisition

#MELENCHON Le président demande à Jean-Luc Mélenchon de venir à la barre et lui pose une question : "Quelque chose m'étonne dans la séquence, (...) tout de suite vous criez, pourquoi ça se passe comme ça, pourquoi vous ne demandez pas à rentrer ?"

#MELENCHON "M. le président, j'ai commencé la journée à 7h du matin" en raison de la perquisition à son domicile, "de manière assez perturbée", répond Jean-Luc Mélenchon

#MELENCHON "Je suis dans un état de perplexité sur ce qu'on me veut, donc je résume : c'est de la politique", poursuit le leader des Insoumis. "J'arrive en bas et on me dit 'on ne peut pas entrer'. Comment ça on ne peut pas entrer ?"

#MELENCHON Jean-Luc Mélenchon évoque maintenant la "responsabilité morale" qu'il éprouve à ce moment-là pour les militants qui lui ont confié leurs coordonnées et évoque sa crainte de voir les policiers partir avec le fichier des adhérents

#MELENCHON Il évoque aussi les menaces dont il a été l'objet de la part d'un groupe d'extrême droite
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#MELENCHON Le chef de file des députés insoumis parle de "l'immense sentiment d'humiliation" qu'il a ressenti le jour de la perquisition. "Je n'ai bousculé, je n'ai violenté personne", assure Jean-Luc Mélenchon, très à l'aise à la barre

#MELENCHON "Coupable de quoi ? De quoi suis-je accusé ? Qui ai-je frappé ? (...) A aucun moment, je me sens coupable de quoi que ce soit", poursuit l'ancien candidat à la présidentielle en évoquant les 2 enquêtes sur ses comptes de campagne et sur les assistants des eurodéputés

#MELENCHON "Bien évidemment, si j'avais vu la caméra de 'Quotidien', j'aurais peut-être agi un peu différemment", admet Jean-Luc Mélenchon

#MELENCHON "Accuser un Insoumis de rébellion, il y a quelque chose qui tient du pléonasme", lance Jean-Luc Mélenchon

#MELENCHON Invité par le président à s'expliquer sur son appel à la résistance lancé aux militants, il explique sa volonté de se placer sous la protection de l'opinion publique pour "avoir le plus de témoins possibles"

#MELENCHON "Si j'avais voulu empêcher la perquisition, il me suffisait d'entrer par la troisième porte et en prenant l'ascenseur", argumente Jean-Luc Mélenchon