Thread by @ChPiret

Aujourd'hui, devant la cour d'assises spéciales, s'ouvre le procès des #Bonbonnes de Notre-Dame. Pour la première fois, des femmes comparaissent pour une tentative d'attentat, en septembre 2016.

Principale accusée : Inès Madani, 19 ans au moment des faits.
Quatre autres femmes et un homme comparaissent à ses côtés. L'une d'elle n'est pas présente à l'audience. Elle a sans doute refusé d'être extraite de sa cellule.
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Inès Madani est la première à s'exprimer pour décliner son identité. Veste noire et chemise jaune. Traits juvéniles, cheveux relevés en chignon.
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Récapitulatif de l'affaire ici > franceinter.fr/proces-des-bon…
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Le président nous apprend que Amel S. , 8e accusée a en réalité bien été extraite de sa cellule ce matin. Elle est arrivée au palais de justice, mais refuse de monter dans la salle d'audience.
#Bonbonnes.

L'audience est suspendue le temps d'une sommation par huissier.
#Bonbonnes

L'audience reprend. Après sommation par huissier, Amel S., refuse toujours de comparaître. Le procès se poursuit donc sans elle ... au moins pour aujourd'hui.
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Dernier accusé de ce procès : Rachid Kassim. Ce Français, parti en Syrie, est supposé mort dans un bombardement en 2017. Mais sans preuve formelle de son décès, la justice française le jugera en son absence.
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Dans ce procès, outre deux associations de défense des victimes (@FENVAC et @afvt_org ), deux agents de la DGSI souhaitent se constituer parties civiles.
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@FENVAC @afvt_org Après l'appel des témoins qui seront amenés à déposer durant ce procès, le président entame le rappel des faits de ce jour de septembre 2016.
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Au départ de cette affaire : une voiture retrouvée devant deux cafés, près de la cathédrale Notre-Dame. A l'intérieur : une bonbonne de gaz sur le siège passager. Dans le coffre, les policiers en retrouvent 5 autres.
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Le président rappelle que, selon les expertises effectuées dans le cadre de l'enquête, l'explosion d'une seule de ces bouteilles de gaz aurait détruit la voiture et causé des projections jusqu'à une centaine de mètres.
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Au moment où la voiture est retrouvée par les policiers, une soixantaine de personnes se trouve dans le café le plus proche.
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La voiture, une Peugeot 607, est au nom de Patrick Madani, le père d'Inès que les services de police connaissent déjà pour ses velléités de départ en Syrie.
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Rapidement, les enquêteurs identifient également Ornella G., elle aussi connue des services spécialisés pour avoir tenté de se rendre en Syrie.
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Grâce au bornage de son téléphone portable, les enquêteurs localisent Ornella G., en fuite vers le Sud avec son mari et leurs trois enfants. Ils sont alors tous interpellés sur une aire d'autoroute.
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Trois jours plus tard, ce sera la tentative d'attentat au couteau d'Inès Madani et deux autres femmes, également accusées dans ce procès.
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Dans son rapport, le président rappelle le rôle "incitatif et organisationnel" joué par Rachid Kassim depuis la Syrie dans ces attentats. Le djihadiste français est aussi à l'origine de nombreux ralliement de Français au groupe état islamique.
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Dans le box, Inès Madani et sa complice dans l'attentat des #bonbonnes sont assises côte-à-côte. Elles ne s'accordent pas un regard.
Leur duo s'était formé sur les réseaux sociaux. Inès Madani ayant séduit la mère de famille en se faisant passer pour un homme.

Sur les réseaux sociaux, Inès Madani se faisait ainsi passer pour un djihadiste revenu de Syrie.
Ornella G. en est tombée "follement amoureuse au point de divorcer religieusement de son mari", poursuit le président dans son rapport
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Le président poursuit sur le cas de Sarah H., de famille catholique, convertie à l'Islam et radicalisée sous l'influence de djihadistes en Syrie. En lien avec Rachid Kassim, elle envisage d'égorger le maire de sa ville avant de rejoindre deux autres femmes.
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Dans le train pour rejoindre ces femmes et projeter un attentat, elle écrit à son fiancé que "sa vie est pourrie, qu'elle ne supporte plus les injustice et veut agir pour le bien de sa communauté", rapporte le président.
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Le président rappelle que seul un "mauvais choix du carburant" [elles ont utilisé du diesel plutôt que de l'essence] a fait échoué l'attentat.
Sinon, cela "augurait un carnage", conclut le président.
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Après la lecture des faits, l'audience est suspendue jusqu'à 15h30.
Elle reprendra avec l'examen de personnalité des accusés.
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