💥 RÉVOLTE DES EXILÉ.E.S À CALAIS
Comme tous les 2 jours, gendarmes, police nationale et compagnie de CRS sont venues expulser au petit matin les habitant.e.s du campement de rue des huttes. Cette fois, exedés, les exilés ont riposté !
#Calais #Confinement
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Comme tous les 2 jours, gendarmes, police nationale et compagnie de CRS sont venues expulser au petit matin les habitant.e.s du campement de rue des huttes. Cette fois, exedés, les exilés ont riposté !
#Calais #Confinement
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Depuis l'agression sanglante d'un jeune habitant de Villeneuve-la-garenne par la police Samedi dernier, les quartiers populaires se révoltent.
L'autodéfense collective s'organise spontanément par tout.e.s ceux.celles que la police harcèle, mutile, viole, assasine au quotidien et ce depuis des décennies.
De Clichy à Genevilliers, du quartier du Mirail à Toulouse aux Aubiers près de Bordeaux, en passant par le quartier de la Meinau à Strasbourg et Belfort, la colère s'embrase jusqu'à Lille, Tourcoing, Roubaix.
Ville après ville, la sédition se propage comme un virus contre un État qui oppresse depuis trop longtemps. Contre une autorité qui a choisi la violence comme outil de contrôle des populations précaires, racisées et anciennement colonisées.
A Calais aussi, les exilé.e.s ont décidé Mercredi de riposter collectivement contre la police. Comme tous les deux jours, gendarmes, police nationale et compagnie de CRS sont venues expulser au petit matin les habitant.e.s du campement de rue des huttes.
Près de 1000 personnes contraintes de quitter leur unique lieu d'habitation, aussi indigne qu'il soit.
Comme chaque opération de ce type, le processus est bien huilé: confiscation des tentes et du matériel de première nécessité, arrestations et mise en rétention administrative, coups portés aux personnes exilées résistantes...
Mais ce Mercredi, les habitant.e.s du campement ont refusé de se soumettre une fois de plus à cette humiliation. Ils ont décidé de rester sur leur lieu de vie, malgré la menace des tonfas, gaz lacrymogène, et flash ball qu'ils connaissent maintenant par cœur.
La répression a été immédiate et une pluie de grenades lacrymogènes s'est abbatue sur le campement. Les CRS et gendarmes mobiles ont adopté une violence inouïe pour expulser physiquement les personnes.
Un peu plus tard, une soixantaine d'habitant.e.s se sont défendu et ont répliqué avec des jets de pierres, visant leurs agresseurs. Deux gendarmes et deux CRS ont été touché et ont fini à l'hôpital. Un véhicule à été incendié par la suite.
Depuis le début du confinement, aucune solution d'hébergement adaptée n'est proposé aux personnes exilées de Calais, contraintes de subir les agressions permanentes des forces de l'ordre et la menace de l'epidemie.
Les distributions alimentaires qui avaient été ordonnées à l'Etat par le tribunal administratif ont été interrompues. Les conditions de vie ont rarement été aussi dégradantes pour les personnes exilées de Calais.
Dans les quartiers populaires comme aux frontières, le rapport de domination extrême imposé aux habitant.e.s et personnes exilées est devenu intenable, infernale, impossible à supporter d'avantage.
Alors ni la peur de la répression, ni les mesures de confinement ne pourront adoucir la rancœur des victimes d'un Etat raciste et d'une police à ses ordres.
Comme Camus le disait, "Le mouvement de révolte s'appuie en même temps sur le refus catégorique d'une intrusion jugée intolérable et sur la certitude confuse d'un bon droit, plus exactement l'impression, chez le révolté, qu'il est «en droit de...»".
Les chaînes se brisent et les regards se croisent, tous dirigés vers le pouvoir assassin.
@threadreaderapp Unroll !
