🔴 CORONAVIRUS - MESURES LIBERTICIDES ET RÉPRESSION EN ITALIE
Le coronavirus, un nouveau moyen d'appliquer des mesures liberticides ?
C'est ce que laissent penser les événements en Italie, où des révoltes ont notamment éclaté dans 27 prisons du pays.
#coronavirus
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Le coronavirus, un nouveau moyen d'appliquer des mesures liberticides ?
C'est ce que laissent penser les événements en Italie, où des révoltes ont notamment éclaté dans 27 prisons du pays.
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L'Italie est le pays européen le plus touché depuis le début de la "crise" du COVID-19, avec près de 830 décès dûs au virus.
Le gouvernement italien, cédant à la panique et désireux de rassurer sa population, a rapidement mis en place différentes mesures.
Le gouvernement italien, cédant à la panique et désireux de rassurer sa population, a rapidement mis en place différentes mesures.
Il y a tout d'abord eu la création de zones rouges, encerclées par des checkpoints empêchant la libre circulation des habitant-e-s. Puis le Premier Ministre italien a invité l'ensemble de la population à « limiter ses déplacements ».
Il a aussi décidé de mesures plus que problématiques comme l'interdiction de tout types de rassemblements.
Les écoles, de la maternelle au lycée, ainsi que les universités, sont aussi fermées jusqu'au 3 avril minimum.
Les écoles, de la maternelle au lycée, ainsi que les universités, sont aussi fermées jusqu'au 3 avril minimum.
En revanche, pour ne pas perturber l'activité économique du pays, ni les transports en commun, ni les entreprises du pays, ne connaissent de perturbation.
Si le danger du #COVID19 est si grand, pourquoi refuser d'entraver l'activité économique, au risque de diffuser la maladie ? Étrange gestion de crise, avec d'un côté la mise en place de mesures liberticides, et de l'autre un laxisme concernant l'activité économique.
Comme toujours, la "gestion de crise" permet aux dirigeants l'instauration de mesures de contrôle sur les populations, et spécifiquement les populations qu'ils souhaitent asservir le plus.
Dès les premiers jours de la panique généralisée, Giorgio Agamben, philosophe italien, avertissait : « on constate une fois de plus une tendance croissante à utiliser l’état d’exception comme paradigme normal de gouvernement ».
La panique générale, créée par les médias et les États, permet à ces derniers de justifier toute action de leur part qui pourrait solutionner le problème, même si cette action va à l'encontre de la liberté de chacun-e.
Ce qui est effrayant selon #Agamben, c'est « l’état de peur qui s’est manifestement répandu ces dernières années dans les consciences des individus et qui se traduit par un réel besoin d’états de panique collective, auquel l’épidémie offre une fois de plus le prétexte idéal.
Ainsi, dans un cercle vicieux et pervers, la limitation de la liberté imposée par les gouvernements est acceptée au nom d’un désir de sécurité qui a été induit par ces mêmes gouvernements qui interviennent maintenant pour le satisfaire »*.
L'exemple le plus marquant de ces dérives a eu lieu ces derniers jours, et se poursuit encore actuellement, dans les prisons italiennes. Une vague de mutinerie a commencé, en raison de la fermeture des parloirs, "justifiée" par le risque de propagation du coronavirus.
Certain-e-s détenu-e-s, privé-e-s de contact avec leurs proches, se sont rebellé-e-s. Dans certaines prisons, iels ont incendié leurs cellules. D'autres se sont barricadé-e-s à l'intérieur. Certain-e-s ont pu s'évader, par exemple à Foggia (dans les Pouilles, au sud-est du pays).
Dans d'autres prisons, les détenu-e-s ont pris le contrôle de la prison, les personnels pénitentiaires ont du s'enfuir. La prison de Modène (entre Gènes et Venise) a été presque entièrement détruite.
Ces révoltes ont été violemment réprimées par le pouvoir. Au moins 8 détenu-e-s assassiné-é-s par les matons chargés de réprimer les mutineries (6 morts à Modène, 1 à Alessandria, 1 à Vérone). Des détenus ont été tués dans l'enceinte des prisons, d'autres durant leur transfert.
La version officielle prétend qu'ils sont morts à cause d'overdoses de médocs. Mais les personnes solidaires qui se sont rendues sur place disent avoir entendu des coups de feu. Beaucoup de prisonniers ont aussi été admis à l'hôpital, en réanimation, pour des blessures graves.
Il n'y a pas de doute sur le fait que l'État italien tue actuellement des détenu-e-s sous prétexte qu'ils et elles se rebellent contre des mesures liberticides.
Le coronavirus, nouveau prétexte pour réduire nos libertés ? Oui, les évènements tragiques qui se déroulent actuellement en Italie le prouvent.
À nous alors de ne pas nous laisser gagner par les discours de panique qui circulent autour de la maladie, de défendre nos droits et libertés avant tout, et de refuser ce genre de mesures si jamais elles étaient décidées en France.
En attendant, il n'est pas trop tard pour soutenir les prisonnier-e-s italien-ne-s en lutte, en relayant l'information partout, et jusque dans les prisons françaises, où avec ou sans coronavirus, la destruction des libertés est un poids quotidien.
Ils ferment nos écoles, ouvrons leurs prisons.
Feu aux prisons et au coronavirus !
Feu à leur monde de peurs et de soumission !
Feu aux prisons et au coronavirus !
Feu à leur monde de peurs et de soumission !
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* Giorgio Agamben : coronavirus et état d'exception, acta.zone
* Un compte-rendu plus précis de l'état des mutineries italiennes sur le site internet Indymedia Nantes.
* Giorgio Agamben : coronavirus et état d'exception, acta.zone
* Un compte-rendu plus précis de l'état des mutineries italiennes sur le site internet Indymedia Nantes.
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