[Journée de la #mémoire] Outre la victoire contre le nazisme, le #8Mai1945 est la date des émeutes meurtrières qui ont marqué le début des massacres dans l’Est Algérien. Mais c’est une autre version que raconte la presse française. 📰🔽🔽
Le #8mai1945, alors que des défilés sont organisés dans le Constantinois (Sétif, Guelma...) pour la victoire des Alliés et l’émancipation de l’Algérie, le jeune Bouzid Saâl est abattu par un policier pour avoir brandi le drapeau vert et rouge. S'ensuit une vague de violence.
C’est aussi pour cela que les algériens sont très attachés à leur drapeau et son fiers de l'arborer lors de divers événements : longtemps interdit par les autorités, il est un symbole de lutte pour l'indépendance. 🇩🇿#8mai1945#Algerie
Les semaines suivant ces manifestations sanglantes, une répression atroce est organisée contre la population : civils torturés, et exécutés, maisons pillées, incendiées, bombardées. Les cadavres, trop nombreux, sont jetés dans les gorges ou brûlés dans les fours crématoires.
Mais dans la presse française, c'est une tout autre version qui est diffusée : d'après le communiqué du gouvernement du 10 mai, "des éléments d'inspiration hitlérienne viennent troubler la fête de la victoire", mais la police parvient à "assurer la sécurité".
La Une de France-Soir du 13 mai prend pour cible Ferhat Abbas, militant indépendantiste incarcéré suite aux émeutes, tandis que Paris-Presse attribue la responsabilité des violences à « un émissaire venu d’Alger », tout en se contentant de commenter les pertes européennes.
Partout dans la presse, la censure veille - chaque journal étant soumis à la lecture préalable d’un fonctionnaire chargé de filtrer les informations. On retrouve les traces de coupures dans de nombreux articles. Et particulièrement dans le journal communiste l’Humanité.
Ce journal, malgré quelques amalgames, est l'un des rares organes à contester la version officielle et à fournir des informations sur la répression en évoquant l''intervention des autos-mitrailleuses, des tanks, l’aviation, et les morts ramassés en charniers"
Il a fallu attendre plus de 60 ans pour que ces massacres soient officiellement reconnus et pour que l'accès à certains documents interdits soit rétabli. À ce sujet : l'enquête passionnante de Mehdi Lallaoui à découvrir via @Mediapart : mediapart.fr/journal/france…
En cette journée internationale de lutte contre les #ViolencesFaitesAuxFemmes, voici le prospectus du "Courrier de l'hymen" (1791), un journal qui proposait aux femmes victimes de #violencesconjugales un espace pour témoigner anonymement. À découvrir sur @GallicaBnF #NousToutes
Si ce titre de presse éphémère, qui est une sorte d'ancêtre de Tinder, se spécialise surtout dans la mise en relation de célibataires grâce à ses petites annonces, il démontre par sa proposition que la problématique des violences subies par les femmes n'est pas ignorée.
En 1791, les textes révolutionnaires prévoient même des peines plus lourdes en cas de "conjuguicides" et de violences commises sur les femmes mais le XIXe siècle inscrira les « dissensions conjugales » dans la sphère du privé, malgré certains efforts juridiques pour les réprimer.
Bien lire la presse, c'est aussi savoir à qui elle appartient.
Pour cela, voici 4 outils/ressources: 1. La carte "médias français, qui possède quoi ?" (MàJ 2020) par @mdiplo où l'on peut notamment constater les dernières acquisitions de Bolloré et Arnault depuis la version 2019.
Il est également possible de consulter la base de données sur @github pour explorer en détails les liens capitalistiques qu'entretiennent les médias et leurs actionnaires github.com/mdiplo/Medias_…
cc @mdiplo
2. Ce plugin conçu par @GeoffreyDorne (graphism.fr/plugin-qui-pos…), très utile pour savoir qui est l’actionnaire majoritaire du média que nous sommes en train de consulter. Fonctionne avec Firefox et Chrome
Au début du XXe siècle, rares sont les femmes qui fument. Globalement associées aux tâches domestiques et à la sphère du quotidien, elles sont souvent mal vues si elles adoptent des comportements masculins. Les midinettes, qui fument beaucoup, restent discrètes en public.
Dans les années 20, la « garçonne » qui rejette la vision traditionnelle de la féminité et revendique l'égalité des sexes, devient synonyme de femme émancipée. Silhouette androgyne,cheveux courts et fume-cigarette font alors partie de la panoplie de ces femmes aux mœurs libérées
Depuis plusieurs mois, l'épidémie de #coronavirus met au jour et accentue considérablement les crises qui menacent le journalisme. La liberté de la presse est ébranlée, de même que la liberté d'expression et le droit à l'information, en particulier dans les régimes autoritaires.
L'#Observatoire_19, lancé par @RSF_inter le 31 mars 2020, répertorie les atteintes à la liberté liées au #COVID19. Censure étatique, désinformation, harcèlement et détention des journalistes : les entraves sont nombreuses et inquiétantes.
(thread) Samedi #16mai 1953 paraissait le premier numéro du magazine @LEXPRESS fondé par Françoise Giroud et Jean-Jacques Servan-Schreiber ⬇️⬇️📰
À sa création, le titre paraît tous les samedis et se présente comme un supplément hebdomadaire au journal "Les Échos". Dès le premier numéro, il affiche son soutien à la politique menée par Pierre Mendès-France (PMF) et relaie ses idées sur la guerre d'Indochine.
Le journal, qui est parmi les premiers à dévoiler et à condamner les tortures pratiquées en Indochine et en Algérie, soutient des positions anti-coloniales qui lui valent la collaboration d'écrivains célèbres (Sagan, Camus, Sartre Mauriac...) mais aussi des saisies et censures.
(Thread) le #15mai 1940, il y a 80 ans, le gouvernement français organisait la rafle de « femmes indésirables » appelées dans la presse « les femmes de mai ». Elle conduira à l’internement au camp de Gurs de ressortissantes allemandes (mais pas seulement), jusqu’à l’été 1940 📰⬇️
Le 14 mai, une ordonnance du général Héring prescrit à tous les ressortissants de souche germanique de 17 à 55 ans de se présenter, le jour même au stade Buffalo pour les hommes et le lendemain au Vélodrome d’hiver pour les femmes, afin d’y être internés.
Ces étrangers, souvent réfugiés politiques ou confessionnels, sont suspectés d’appartenir à la « cinquième colonne » c’est à dire de se livrer à des actes procédant de l’espionnage.