Ce tweet de @RoyalSegolene est, à sa manière, une perfection. Et s’il est important de le disséquer, ce n’est pas pour créer une polémique en période de deuil, mais pour prendre la mesure du danger que représentent la sournoise conjugaison de l’opportunisme et de la lâcheté. 👇🏿
Ce tweet obéit à une seule logique : comment dire sans dire ?
Comment dénoncer l’assassinat d’un prof qui a montré des images de #CharlieHebdo, après avoir soi-même cyniquement refusé de défendre l'irrespectueuse #Mila ?
Un casse-tête pour l’antique arriviste…
1ère contorsion : dire « agression » pour désigner une DECAPITATION (afin de ne pas insister sur cette façon de tuer). Sublime litote, déclinable à l’envi : la terreur révolutionnaire, par exemple, s’est rendue coupable de milliers d’ « agressions ». Ce qui n’est pas gentil.
2è contorsion : ne pas nommer #CharlieHebdo alors que #SamuelPaty est mort pour en avoir montré les images. Comment faire ? En prenant de la hauteur. @RoyalSegolene nous parle « devoir d’éduquer » et « esprit critique ». Ce qui la met au-dessus des caricatures. C’est pratique.
3è contorsion : dire « fanatisme » pour ne pas dire « #islamisme ». Ce qui a le double avantage de ne pas exposer Mme Royal au soupçon d’islamophobie (aux yeux des cons), tout en lui donnant l’air de poser le problème avec plus d’altitude que le tout-venant du polémiste.
Peut-être tout cela n’est-il de ma part qu’un pur procès d’intention ? J’en serais heureux. Il suffit à @RoyalSegolene, pour en apporter la preuve (et m’entendre lui présenter des excuses), de publier à son tour les images de #CharlieHebdo, et le cul du prophète. Chiche ?
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Monsieur le Premier secrétaire, cher @faureolivier, je comprends votre indignation, mais, sincèrement, je la crois soluble dans une explication de bonne foi. 👇🏿 #socialiste
En vérité, je ne m’en prenais pas vraiment au @partisocialiste, ni à notre Maire à tous.
Mais il se trouve que j'ai pris l'habitude d'appeler « socialiste », faute d’un meilleur mot, un art d’approuver sans s’engager, ou (à l’inverse) de dénoncer sans prendre de risques.
Quand @jeanmarcayrault, en 2011, applaudit « la liberté d’expression » tout en appelant @Charlie_Hebdo_ à "plus de retenue", il ne soutient ni le journal ni ses ennemis, et il ne contredit personne. J'appelle "socialisme" la prudence qui se déguise en pondération.
Trop longue réponse à @EricNaulleau sur la question de la #PMApourToutes, mais le débat (respectueux) auquel nos échanges ont donné lieu mérite qu'on en creuse les arguments.
Naulleau dit ceci : 👇🏿
La raison de son opposition se compose donc de deux affirmations : 1) la médecine vise à réparer les erreurs de la nature ; 2) la PMA fait ce que la nature est incapable de faire, (i.e. elle est, au sens exact, contre-nature.) Examinons ces affirmations.
1) Le rôle de la médecine serait uniquement de remédier aux « dysfonctionnements de la nature ». 🤔
« #Adamatraoré n’est pas un violeur. Adama Traoré est (et restera) une victime. »
Comme si les deux étaient incompatibles.
Comme si le statut de « victime » vous préservait magiquement du vice…
La réponse de @laveritepradama est une honte, et voici pourquoi 👇🏿
#AssaTraoré déclare « Le procureur général parle de préjudice, il ne parle pas de violences sexuelles. »
De fait, le viol n’est pas démontré puisque seul un juge pénal peut le faire.
Mais c’est commode : c’est parce que l’accusé est décédé que la justice pénale a stoppé son action !
Pour autant, le fait qu’il y ait eu indemnisation implique que le statut de victime a été, lui, reconnu.
S’il est artificiel (et anachronique) de soumettre une pensée millénaire à nos propre grilles de valeurs, il peut être fécond, en revanche, de confronter des analyses antiques à l’époque contemporaine, et de mesurer, à cette occasion, combien l’Histoire radote. (Thread) 👇
D’aucuns disent à bon droit que La République de Platon est la matrice des tyrannies (voir, sur cette question, le 1er volume de « La société ouverte et ses ennemis » de Karl Popper), mais on peut aussi, sans en forcer la lettre, lire ce texte comme étonnante une mise en garde.
République, donc. Livre VIII. Après avoir dressé le tableau d’une Cité idéale (à ses yeux), hiérarchique, eugéniste, immuable, où « les femmes, les enfants sont communs », où nul ne possède rien et dont les rois seront experts en philosophie comme dans l’art de la guerre…
En 1840, dans "De la Démocratie en Amérique", Alexis de Tocqueville s’aventure à décrire le « despotisme nouveau » qui gangrène, à ses yeux, la démocratie naissante. Or, ce qu’il dit est troublant. Je vous en laisse juges… 👇
"Je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme...
Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine.
En cet anniversaire lugubre, et avant de se taire un peu, il convient de rappeler quelques évidences malmenées. #CharlieHebdo 👇
1) Ce que montre Charlie Hebdo est libertaire. Et nul n’est tenu d’aimer ça.
Mais ce que représente Charlie Hebdo est la liberté. Et chacun doit défendre ça.
Suspendre le soutien à CH au contenu de ses dessins, c’est transformer une affaire de principe en question de goût.
2) Les gens qui accusent Charlie Hebdo de « jeter de l’huile sur le feu » oublient un peu vite que le problème, c’est le feu. Pas l’huile. Quand un plat est empoisonné, celui qui met les pieds dedans est un bienfaiteur.