C'est avec effarement que nous avons pris connaissance de l'attaque du ministre @jmblanquer envers les sciences sociales françaises, dans un article paru dans @leJDD le 24 octobre. Les propos tenus sont inadmissibles.
Ils visent à discréditer un nombre considérable de champs de recherche au seul motif d'un agenda politicien qui est tout à fait étranger à la pratique des sciences. Cette ingérence de l'État constitue une grave atteinte aux libertés académiques.
À l'heure où la recherche par projets met grandement à mal la liberté des travaux scientifiques, frapper d'anathème certains sujets ou certaines disciplines est de fait une attaque contre leur existence.
En faisant passer les universités ainsi que leurs présidences pour des "victimes" ou des "complices" de thèses qu'il juge "converger avec les intérêts des islamistes", le ministre Blanquer porte une accusation très lourde.
Non content d'enfermer la recherche dans un faux dilemme grossier, il montre ici sa méconnaissance totale des sujets sur lesquels il s'exprime, ravivant au passage la rhétorique pernicieuse de "l'ennemi intérieur".
Il est intolérable que de tels propos soient tenus par un membre du gouvernement, à plus forte raison lorsque ceux-ci relèvent du fantasme politique, dont les sciences sociales ne sauraient être les victimes collatérales.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Live-tweet de l'émission @lamethodeFC, animé par @AnthonyGuihur pour le collectif #NoFakeScience (disclamer : Le LT ne se veut pas exhaustif. Nous ne possédons pas en avance les sujets de discussion ;)).
Revenons sur l’article des @decodeurs.
En plus de reproches discutables auxquels nous aimerions répondre, nous déplorons qu’une part de nos réponses ait été ignorée bien qu’elle concerne directement des propos tenus dans l’article.
1/17 lemonde.fr/les-decodeurs/…
• Glyphosate:
D’abord, jamais nous n'avons prétendu que “le glyphosate” fasse l'objet d'un consensus. Nous parlions du risque cancérogène.
Nos exemples concernent des points précis, et les thèmes concernés ne se limitent pas à ces points.
Nous l'avons clairement communiqué.
2/17
Lorsque les Décodeurs nous reprochent de “choisir ce qui nous convient et laisser en rayon ce qui contredit nos opinions”, non : le sujet de la tribune n'est PAS “le glyphosate”, mais son risque cancérogène qui est pris comme exemple de traitement médiatique problématique.
3/17
Difficile de passer au travers de la douzaine d'articles, depuis deux jours, qui signalent, sur une alerte d'une association antinucléaire, une contamination radioactive de l'eau potable qui concernerait des millions de français. 1/23
En effet, sur la base de données publiques et de mesures réalisées par ses membres, cette association a identifié une présence significative de tritium d'origine humaine dans les eaux de consommation de plusieurs agglomérations. 2/23
Le tritium, c'est un isotope radioactif de l'hydrogène ; présent naturellement dans l'environnement en très faibles proportions, présent en proportions supérieures du fait des retombées des essais nucléaires passés... 3/23