Question essentielle à se poser :
Si la #BCE peut créer de l'argent en tapotant sur un ordinateur, pourquoi en 2008 les États ont été mis en danger pour sauver les banques avec de l'argent public ?
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La #BCE avait décidé de créer de l'argent en urgence pour apporter la liquidité qui manquait aux banques (partie jaune sur le graphe).
Pourquoi alors les États se sont mis en danger pour une crise dont ni eux, ni leurs citoyens étaient responsables ?
Parce que l'argent n'a de valeur que s'il est rare et adossé à un travail réel.
L'austérité budgétaire qui a suivi la crise de 2008 permet de renforcer la rareté de l'argent : moins de dépenses publiques et plus d'impôts et de taxes, réduit la quantité d'argent en circulation.
La règle du jeu fut simple en 2008 : laisser le robinet monétaire de la #BCE ouvert pour les banques et fermé pour les États, pour faire peser l'effort sur les citoyens avec plus d'impôts et moins de dépenses publiques (hôpital, école, police de proximité...).
Début 2015, la crise de liquidités des banques est passée au second plan, la #BCE devait maintenant secourir les banques et la finance en danger car ils avaient dans leurs portefeuilles des montagnes de dettes publiques et privées prêtes à exploser à tout moment !
Cette crise, connue sous le nom de crise de la dette souveraine, asphyxiait les banques et la finance, sous la menace d'un scénario grec qui se propagerait...
La #BCE a maquillé un sauvetage des banques et de la finance en le faisant passer pour un sauvetage des États.
Si la #BCE voulait sauver les États comme elle le prétend, pourquoi n'a-t-elle pas subventionner les États directement, mais a-t-elle préféré agir sur les marchés financiers ? 1/ à cause des traités de l'UE 2/ pour que les États continuent leur politique d'austérité budgétaire
3/ pour délester le système financier des risques explosifs rattachés aux dettes des États et des multinationales détenues en portefeuille ! Cette opération a été réalisée en rachetant les titres de dettes. Cette pression acheteuse de la #BCE a sauvé et enrichi la finance !
Avant 2015, les banques et la finance profitaient de taux d'intérêts élevés payés par les États et les entreprises. Après 2015, ils ont profité de la hausse des prix de leurs titres de créances en portefeuille, hausse artificiellement provoquée par la #BCE !
Ce rachat massif de la dette par la #BCE provoque artificiellement et mécaniquement la baisse des taux d'intérêts. Donc il ne faut surtout pas croire les experts qui sortent leurs théories apprises au XXème siècle selon laquelle les taux sont bas car le monde est plus sûr.
Les taux sont bas car la #BCE a ouvert massivement le robinet monétaire depuis 2015 pour aider son petit monde ! Et qui en a profité ? D'abord ceux qui en sont le plus proches et qui possédaient les dettes d'États et des multinationales. Ce sont les premiers à en avoir profité.
Puis bien sûr les États et les multinationales, car le rachat de leurs dettes par la #BCE a fait baisser mécaniquement leurs taux d'emprunts.
Mais la baisse des taux a entraîné les agents financiers à fuir le marché de la dette devenu moins rentable à cause de l'action de la #BCE, pour réorienter leurs investissements vers des rendements plus juteux comme ceux offerts par les dividendes et les loyers.
La pression acheteuse de la BCE sur le marché de la dette, a eu pour conséquence une pression acheteuse des agents financiers sur les marchés des actions et de l'immobilier.
Donc les possédants en actions et en immobilier ont profité de l'action des banques centrales !
Entre 2015 et 2020, malgré le robinet monétaire grandement ouvert, les États ont continué d'être soumis aux marchés, cherchant à les satisfaire, et ont continué à maltraiter leurs citoyens en poursuivant leurs politiques de pression fiscale et de réduction des dépenses publiques.
Comme si les États devaient leur survie aux banques et à la finance, alors que ce sont ces derniers qui doivent leur survie à la #BCE qui a agi avec de l'argent qui est d'intérêt public !
Comment ont-ils pu nous berner collectivement à ce point ?!
Nous avons payé cher ce biais monétaire de la #BCE qui a servi d'abord aux plus riches, avec la complicité des États, et au détriment des citoyens !
Les gilets jaunes et les fonctionnaires ont senti avant tout le monde les conséquences de cette politique monétaire biaisée.
Aujourd'hui, nous en payons tous le prix avec cette crise sanitaire qui se transforme en crise économique. L'argent magique n'existait pas pour les hôpitaux selon #Macron, alors qu'il coulait à fond pour les possédants.
Aujourd'hui, la #BCE continue de passer par les marchés financiers. Les banques jouent juste un rôle d'intermediation, permettant à la #BCE de contourner les traités européens pour ne pas subventionner directement les États.
Au passage les banques touchent leur part, sans risque.
Depuis 12 ans, les banques centrales avec la complicité des États ont cherché à sauver un système financier à l'agonie sans dire la vérité aux citoyens, en maquillant les intentions réelles, pour que les agents influents de ce système acceptent des règles du jeu à leur avantage.
Nous n'avons pas pour autant réglé le problème de la montagne de dettes privées et publiques prêtent à exploser à tout moment. Pire, l'action de la #BCE en poussant la logique à toujours plus de dettes, a aggravé la situation.
Maintenant, en plus d'une dette colossale, nous avons irrité d'une bulle des marchés actions et de l'immobilier prêts à exploser à tout moment, et d'une exacerbations des inégalités de richesse qui se transforment en frustrations sociales, raciales, et religieuses.
Nous sommes dans une situation explosive et le covid a exacerbé tous les points décrits plus haut. Le covid a été une aubaine pour accélérer le mouvement commencé depuis 10 ans. Mais cette fois de plus en plus de gens commencent à sentir que l'argent n'est pas si rare que cela...
Nous payons cher la note, divertis par des divisions sociétales sur fond de race et de religion, et pris dans notre quotidien, qui pour certains relève de la survie.
En même temps, le casse du siècle se fait discrètement, au profit d'une minorité avertie financièrement...
Fin.
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Une logique omniprésente en salle des marchés et peu comprises par les citoyens, est la notion de "risque". Les banques et la finance savent pertinemment qu'un profit est toujours rattaché à un risque. Plus un investissement est risqué et plus le profit doit être important.
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À la rigueur, cette logique n'a pas besoin d'être théorisée : ceux qui investissent comprennent cette notion abstraite, même s'ils n'ont pas fait d'économie ou qu'ils n'ont pas fréquenté une salle de marchés.
Par exemple, si vous investissez 10000€ dans une start-up, vous vous attendez à décupler votre investissement d'ici quelques années, car même si le projet est prometteur, le risque d'échec est grand. Quand on peut tout perdre, on s'attend à gagner beaucoup...
Depuis 50 ans, la mondialisation est favorisée sur l'économie de proximité, les supermarchés et l'e-commerce sur les commerces locaux, les prix bas sur l'emploi, la technologie sur l'humain, la technique sur l'artisanat.
Aujourd'hui nous vivons une exaspération de ce mode de vie.
Sommes-nous allés trop loin ? Faut-il à partir d'aujourd'hui penser à donner plus d'importance à tout ce qui favorise les interactions humaines et économiques locales ?
Est-il encore possible d'infléchir nos modes de vies en ce sens, ou sommes-nous condamnés à subir ?
Une idée pour favoriser les échanges locaux : une TVA réduite lorsqu'une monnaie locale est utilisée.
On doit aussi taxer écologiquement les produits importés des pays lointains. A-t-on vraiment besoin d'importer des fraises du Chili, ou de l'agneau de Nouvelle-Zélande ?
Thread : comment réduire la facture entre les élus et les Français ?
Selon un rapport de l'INSEE pré-covid, les préoccupations des Français sont:
- Terrorisme
- chômage
- Pauvreté
- Santé
- Délinquance
- Discriminations
- Environnement
- Sécurité routière insee.fr/fr/statistique…
Idéalement, un panel officiel de citoyens tirés au sort, assistés par des données chiffrés, devrait périodiquement juger l'action de nos dirigeants, sur la base de l'amélioration ou de la détérioration de chacunes des 8 préoccupations des Français.
Ce rendez-vous périodique encadré serait bien plus efficace pour juger de l'action de nos élus, qu'un simple sondage effectué par des instituts de sondages détenus par des milliardaires, qui peuvent biaiser les questions comme les réponses.
P. Steiner à propos du paradoxe évoqué par #Aristote, du roi #Midas qui demanda à transformer tout ce qu'il touche en or : "L'argent qui paraît être la chose qui permet de satisfaire tous les besoins, se trouve réduite à elle-même, et ne servir à rien !". franceculture.fr/emissions/ente…
Dans cette émission de @Tiphainederock, la pensée aristotélicienne sur l'usure y est développée : "L'argent est en lui-même une chose absolument vaine, n'ayant de valeur que par la loi et non par la nature, puisqu'un changement de convention parmi ceux qui en font usage..."
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"...peut le déprécier complètement est le rendre incapable de satisfaire aucun de nos besoins."
Si le boycott de la France par les pays du Moyen-Orient persiste, et que les commandes d'armes sont annulées, il serait intéressant de voir la position de #Macron.
La France est le 2ème vendeur d'armes dans la région.
L'armement est vital à la croissance.
Les industries de l'armement et du pétrole sont intimement liées.
Une minorité de cupides pillent les pays riches en matières premières puis y vendent des armes pour y faire régner le désordre.
CES guerres sont les premières causes des flux migratoires.
À la fin de la guerre froide et la chute du mur de Berlin, les ventes d'armements ont stagné. La 1ère guerre d'Irak a reboosté les ventes.
Mais pas assez pour les cupides. La 2ème guerre d'Irak a relancé la machine.
Le "Printemps arabe" commencé fin 2010 fut aussi une aubaine !
[Thread : Le feu du bois n'éclaire pas loin et pas longtemps !]
Le monde dans lequel nous vivons repose sur deux piliers : le matérialisme et la finance, qui sont les enfants incestueux de la science et de l'usure.
À dérouler…
Dès la plus tendre enfance, un mode de pensée est développée avec insistance à l'école du "pays des lumières", le cartésianisme : tout doit s'expliquer rigoureusement et méthodiquement, en faisant appel à la raison et à la science, au pire à l'expérience.
Aucune place n'est donnée à une autre dimension, immatérielle, qu'elle repose sur la foi ou la métaphysique.
La métaphysique est la partie fondamentale de la réflexion philosophique qui porte sur la recherche des causes, des premiers principes. Une façon de s'expliquer le monde.