Une logique omniprésente en salle des marchés et peu comprises par les citoyens, est la notion de "risque". Les banques et la finance savent pertinemment qu'un profit est toujours rattaché à un risque. Plus un investissement est risqué et plus le profit doit être important.
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À la rigueur, cette logique n'a pas besoin d'être théorisée : ceux qui investissent comprennent cette notion abstraite, même s'ils n'ont pas fait d'économie ou qu'ils n'ont pas fréquenté une salle de marchés.
Par exemple, si vous investissez 10000€ dans une start-up, vous vous attendez à décupler votre investissement d'ici quelques années, car même si le projet est prometteur, le risque d'échec est grand. Quand on peut tout perdre, on s'attend à gagner beaucoup...
Si vous investissez dans l'immobilier, vous ne vous attendez pas à grand chose, au mieux à quelques pourcents de hausse par an, et des loyers récurrents mais modestes. Comme l'investissement est sûr, son rendement est faible.
Donc le rapport entre le profit et la mise de départ, appelé rendement, sera d'autant plus élevé que l'invistissement sera risqué. En finance, les décisions sont prises non pas en regardant le rendement seul, mais en le rapportant au risque pris.
Il est important de comprendre ce point, car si les citoyens captent facilement quand un décideur public favorise une entité privée en lui donnant de l'argent, ils captent beaucoup moins qu'un décideur peut rendre service à des intérêts privés en baissant le risque.
Dans ce monde impitoyable de l'argent, augmenter un profit, ou baisser un risque, à le même effet pour améliorer l'intérêt d'un investissement. Augmenter un profit est plus voyant que de baisser un risque, donc il est préférable par discrétion de jouer sur le levier du risque.
Prenons quelques exemples concrets. La BCE et l'État n'ont pas le droit de financer directement les entreprises. La loi et les traités européens les en empêchent. Cependant, la BCE et l'État ne se gênent pas pour aider les multinationales sans que le citoyen ne s'en rende compte.
Par exemple, la BCE achète sur le marché de la dette des titres de multinationales. En faisant ainsi, elle les favorise car par un effet financier mécanique, la BCE baisse le taux d'intérêts des futurs emprunts de ces multinationales.
Son action revient à rendre les multinationales moins risquées. Ni vu, ni connu, le citoyen lambda n'a rien compris, alors que l'entreprise est considérée comme moins risquée par les futurs prêteurs, le coût d'emprunt baisse, et ce sont les actionnaires qui sont heureux !
Vous allez penser que c'est plutôt une bonne chose pour les salariés et les actionnaires. Mais ceci est fait avec de la monnaie créée par la #BCE qui est d'intérêt public ! Pourquoi la #BCE favoriserait les multinationales et les actionnaires, et pas les PME et commerçants ?
C'est du pur favoritisme, et c'est étonnant qu'aucune action en justice n'ait été menée contre la #BCE. Les gens ne comprennent peut être pas ce qu'il se joue. Surtout que les multinationales aidées se portent plutôt bien, en tout cas mieux que nos PME et commerçants !
L'État a fait de même avec Renault. C'est très bien qu'il se porte garant sur les milliards empruntés. Cela réduit le risque de faillite qui fait tant peur aux créanciers, et fait économiser à Renault des centaines de millions en coût de la dette.
Idéalement, ce risque pris par l'État pour aider #Renault aurait dû être facturé à l'entreprise (dont l'État est aussi actionnaire). En effet, un risque ne disparait jamais, il se transfère. En se portant garant, l'État a transféré le risque sur lui, donc sur nous tous !
Que se passera-t-il si Renault fait faillite? Nous serons alors tous redevables. Quel super cadeau fait pas l'État aux actionnaires de Renault! #Merkel et ses conseillers économiques sont bien plus conscients de ce coût du risque et l'ont fait payé aux actionnaires de #Lufthansa.
Je ne parlerai même pas des pratiques hors la loi, comme lorsque des conseillers politiques dans le secret des affaires donnent des informations confidentielles à des milliardaires ou des multinationales, pour diminuer le coût du risque sur des investissements futurs.
Si notre démocratie est malade, c'est que des gens comprennent parfaitement les mécanismes de l'argent, et savent comment mettre les décideurs publics au service d'intérêts privés sans trop éveiller les soupçons des citoyens. Maintenant vous êtes un peu plus au courant !
FIN.
Question essentielle à se poser :
Si la #BCE peut créer de l'argent en tapotant sur un ordinateur, pourquoi en 2008 les États ont été mis en danger pour sauver les banques avec de l'argent public ?
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La #BCE avait décidé de créer de l'argent en urgence pour apporter la liquidité qui manquait aux banques (partie jaune sur le graphe).
Pourquoi alors les États se sont mis en danger pour une crise dont ni eux, ni leurs citoyens étaient responsables ?
Parce que l'argent n'a de valeur que s'il est rare et adossé à un travail réel.
L'austérité budgétaire qui a suivi la crise de 2008 permet de renforcer la rareté de l'argent : moins de dépenses publiques et plus d'impôts et de taxes, réduit la quantité d'argent en circulation.
Depuis 50 ans, la mondialisation est favorisée sur l'économie de proximité, les supermarchés et l'e-commerce sur les commerces locaux, les prix bas sur l'emploi, la technologie sur l'humain, la technique sur l'artisanat.
Aujourd'hui nous vivons une exaspération de ce mode de vie.
Sommes-nous allés trop loin ? Faut-il à partir d'aujourd'hui penser à donner plus d'importance à tout ce qui favorise les interactions humaines et économiques locales ?
Est-il encore possible d'infléchir nos modes de vies en ce sens, ou sommes-nous condamnés à subir ?
Une idée pour favoriser les échanges locaux : une TVA réduite lorsqu'une monnaie locale est utilisée.
On doit aussi taxer écologiquement les produits importés des pays lointains. A-t-on vraiment besoin d'importer des fraises du Chili, ou de l'agneau de Nouvelle-Zélande ?
Thread : comment réduire la facture entre les élus et les Français ?
Selon un rapport de l'INSEE pré-covid, les préoccupations des Français sont:
- Terrorisme
- chômage
- Pauvreté
- Santé
- Délinquance
- Discriminations
- Environnement
- Sécurité routière insee.fr/fr/statistique…
Idéalement, un panel officiel de citoyens tirés au sort, assistés par des données chiffrés, devrait périodiquement juger l'action de nos dirigeants, sur la base de l'amélioration ou de la détérioration de chacunes des 8 préoccupations des Français.
Ce rendez-vous périodique encadré serait bien plus efficace pour juger de l'action de nos élus, qu'un simple sondage effectué par des instituts de sondages détenus par des milliardaires, qui peuvent biaiser les questions comme les réponses.
P. Steiner à propos du paradoxe évoqué par #Aristote, du roi #Midas qui demanda à transformer tout ce qu'il touche en or : "L'argent qui paraît être la chose qui permet de satisfaire tous les besoins, se trouve réduite à elle-même, et ne servir à rien !". franceculture.fr/emissions/ente…
Dans cette émission de @Tiphainederock, la pensée aristotélicienne sur l'usure y est développée : "L'argent est en lui-même une chose absolument vaine, n'ayant de valeur que par la loi et non par la nature, puisqu'un changement de convention parmi ceux qui en font usage..."
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"...peut le déprécier complètement est le rendre incapable de satisfaire aucun de nos besoins."
Si le boycott de la France par les pays du Moyen-Orient persiste, et que les commandes d'armes sont annulées, il serait intéressant de voir la position de #Macron.
La France est le 2ème vendeur d'armes dans la région.
L'armement est vital à la croissance.
Les industries de l'armement et du pétrole sont intimement liées.
Une minorité de cupides pillent les pays riches en matières premières puis y vendent des armes pour y faire régner le désordre.
CES guerres sont les premières causes des flux migratoires.
À la fin de la guerre froide et la chute du mur de Berlin, les ventes d'armements ont stagné. La 1ère guerre d'Irak a reboosté les ventes.
Mais pas assez pour les cupides. La 2ème guerre d'Irak a relancé la machine.
Le "Printemps arabe" commencé fin 2010 fut aussi une aubaine !
[Thread : Le feu du bois n'éclaire pas loin et pas longtemps !]
Le monde dans lequel nous vivons repose sur deux piliers : le matérialisme et la finance, qui sont les enfants incestueux de la science et de l'usure.
À dérouler…
Dès la plus tendre enfance, un mode de pensée est développée avec insistance à l'école du "pays des lumières", le cartésianisme : tout doit s'expliquer rigoureusement et méthodiquement, en faisant appel à la raison et à la science, au pire à l'expérience.
Aucune place n'est donnée à une autre dimension, immatérielle, qu'elle repose sur la foi ou la métaphysique.
La métaphysique est la partie fondamentale de la réflexion philosophique qui porte sur la recherche des causes, des premiers principes. Une façon de s'expliquer le monde.