Les débats sur la loi sécurité globale se poursuivent, on commence à parler surveillance.
Première percée : sous la critique, le gouv vient de retirer son amendement par lequel il voulait être habilité à "moderniser la vidéo protection" par ordonnance videos.assemblee-nationale.fr/direct.9821144…
On parle maintenant de caméras individuelles portées par les policiers et gendarmes. @Deputee_Obono défend clairement notre position contre la reconnaissance faciale généralisée (permis via le TAJ depuis 2012), notamment pour harceler des militants en manifestions.
Alors que @platombe s'oppose à ce que les policiers puisse publier les vidéos qu'ils prennent en manif, la rapporteure @AliceThourot est claire : ici le rôle de la police n'est plus de protéger la population contre les infractions, mais uniquement de défendre son image publique.
La @Deputee_Obono n'hésite pas à parler de "propagande gouvernementale", de "guerre de l'information contre la population et les média", et d'un mélange des genre dans le rôle de la police, qui se trouve à faire de la com' politique.
On reprend à 14h30. Ça risque de monter en tension rapidement.
La rapporteure @AliceThourot demande aux députés d'arrêter d'imaginer des hypothèses dans lesquelles la police abuserait de ses nouveaux outils. Ce serait insultant pour la police.
Si le droit ne cherche pas à anticiper et limiter les abus, le Parlement peut fermer boutique.
L'article 21 sur les caméras individuelles est adopté.
On passe à l'article 22 sur les drones.
L'article 21 concernant la surveillance généralisée par GoPro sur chaque policier et gendarme (couplée à la reconnaissance faciale) est adopté dans sa version renforcée : étendue à la police municipale, tant qu'on y est.
En plein débat, le @Defenseurdroits sort son avis sur la PPL et souligne que l'utilisation de drones pour la surveillance "ne présente pas de garanties suffisantes pour préserver la vie privée"
On passe à l'article 24 sur l'interdiction de diffusion des violences policières. Le rapporteur Jean-Michel Fauvergue est clair : « nous voulons que les agents ne soient plus identifiables du grand public ».
La discussion est finie, l'article n'a été ni supprimé ni corrigé. Les députés se sont entêtés à nier toute pression qu'exercerait dès aujourd'hui la police sur les journalistes et population voulant la filmer. Pression que décuplera l'article 24.
Le suivi de ce débat insuportable s'arrête ici pour nous. On revient rapidement vers vous pour préparer la séance publique du 17 novembre.
Bon courage et bonne nuit !
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Au tour d'@olivierveran d'intervenir, qui commence son propos par une question assez surprenante : « la fin justifie-t-elle les moyens ? ».
On sait depuis longtemps le malaise du gouvernement sur ce sujet : il a envoyé 2 ministres aujourd'hui pour épauler @cedric_o
Il demande « au nom de quoi pourrait-on empêcher certains d'utiliser l'application s'ils le veulent ? »
@olivierveran fait mine de ne pas comprendre que le problème n'est pas individuel mais collectif, culturel, lié à l'accoutumance de la population à des outils de surveillance.
La Hadopi n'a pas permis de résorber le « piratage ». Les échanges non marchands décentralisés ont muté. Les plateformes géantes et centralisées dominent aujourd'hui. #QPCTrembleHadopi
Nous venons de déposer un recours en urgence avec @LDH_Fr contre le déploiement des #drones par @prefpolice à Paris
Cette pratique se fait hors tout cadre légal et constitue une atteinte grave à nos libertés : elle doit être arrêtée. laquadrature.net/drones
Depuis le début du confinement, la police utilise sans retenue les drones pour surveiller la population.
Couplé aux caméras fixes et caméras piétons déjà autorisées, cela donne aux autorités une capacité de surveillance totale de notre espace public.
Dans un article de @Mediapart, la @prefpolice a indiqué ne se reposer sur aucune autorisation spécifique pour capter des images tout en expliquant les utiliser pour guider les patrouilles au sol et identifier des individus.
L'audience de référé est aujourd'hui. Enjeu : démontrer que l'illégalité est tellement grave qu'il faut suspendre la décision de la mairie le temps d'attendre la décision au fond (dans ~1 an). #VSAMarseille#VSA#Technopolice
L'audience commence. Notre avocat décrit le dispositif de surveillance : vidéosurveillance avec surcouche logiciel. Il y a traitement de données à caractère personnel, et plus précisément de la biométrie. #VSAMarseille
Nous expliquons que l'atteinte est grave : le dispositif va analyser sur la voie publique des éléments biométriques. Le seul fait de traiter des données biométriques est une atteinte grave. En outre, ici, l'atteinte est actuelle : l'expérimentation a commencé. #VSAMarseille