Réflexion d'@EtienneKlein – à laquelle je souscris – sur la place insuffisante qu'occupent les ingénieurs dans les médias.
Faisant partie des ingénieurs qui communiquent, j'aimerais compléter avec un retour d'expérience.
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Le problème ne vient pas que des ingénieurs. Il est difficile de publier dans certains médias en étant ingénieur (sauf à être déjà très médiatique et c'est donc davantage la personne que le propos qui compte).
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Je n'ai jamais réussi à passer un papier sur l'énergie dans @libe (et ce n'est pas faute d'avoir essayé) et un seul dans @lemondefr (car il était cosigné par @OIL_MEN).
Cela dit, l'accès pour les ingénieurs aux médias constitue une première barrière difficile à franchir.
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Ensuite, les ingénieurs doivent travailler pour manger et la prise de parole est rarement bienvenue dans les organismes (privés et publics) qui les emploient, lesquels ont tendance à voir davantage les problèmes que cela pourrait amener que les bénéfices.
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Il y a donc là une autre barrière, plus ou moins facile à franchir selon les cas.
Parmi les ingénieurs de mon entourage qui prennent la parole, nombreux sont ceux qui font face à cette difficulté d'une manière ou d'une autre.
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Quelques chiffres et graphiques sur le secteur de l'énergie aux États-Unis, 2e au monde derrière la Chine, dans Connaissance des énergies (@info_energies).
L'industrie du #charbon fait face à une situation économique difficile. Le charbon est en effet de plus en plus concurrencé par le gaz et, dans une moindre mesure, l'éolien et le solaire.
Un déclin du #charbon serait une très bonne chose pour le climat mais cela ne peut pourtant pas encore être tenu pour acquis. En effet, la plus grande compétitivité du gaz provient notamment d'un marché gazier surapprovisionné (notamment par le gaz de schiste américain).
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Si la situation devait se tendre un peu, ou un choc pétrolier advenir (ce qui n'est pas improbable), la situation pourrait s'inverser et le charbon redevenir compétitif.
La rupture du barrage de Banqiao (Chine) en 1975 a entraîné directement 86.000 morts et indirectement 145.000 morts (famines et épidémies) selon les chiffres officiels du gouvernement chinois.
Il s'agit de la catastrophe industrielle ayant le plus lourd bilan humain.
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On est bien loin du bilan des catastrophes de Tchernobyl (jusqu'à 4000 décès radioinduits selon l'OMS[1]) et Fukushima (pas de décès radioinduit démontré[2] mais quelques centaines de décès liés au traumatisme de l'évacuation[3]).
Les 4 pays ayant torché (ie. brûlé en sortie de puits de #pétrole) le plus de gaz en 2018 sont la Russie, l'Iran, l'Irak et les Etats-Unis.
Cette pratique rejette d'importantes quantités de CO2 (200-300 millions de tonnes de CO2 par an) et est néfaste pour le #climat.
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La pratique du torchage s'explique par la faible valeur du gaz (combustible fossile peu dense et complexe à transporter), co-extrait en même temps que du pétrole dans des zones isolées (Sibérie orientale en 🇷🇺, désert du Texas et Dakota du Nord peu peuplé aux 🇺🇸).
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Dans le cas de l'Irak, il s'agit surtout d'un manque général d'infrastructures dans un pays meurtri par les guerres.
Le fait que l'offre future soit capable de répondre à cette demande, donc que la consommation de pétrole soit capable de croître pendant encore 25 ans, est une tout autre question.
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De lourdes incertitudes pèsent sur la pérennité de l'approvisionnement, après le passage du pic de #pétrole conventionnel à la fin des années 2000 et les fragilités affichées par l'industrie des pétroles non conventionnels (déjà avant la pandémie).
Une fois extraits, tous les pétroles se valent-ils ?
La réponse est non. Le #pétrole est constitué de nombreux hydrocarbures (chaînes carbonées) différents, plus d'autres éléments (soufre, eau...) en +/- grandes quantités selon l'origine.