Avant de parler des BMC, parlons un peu de l'histoire de la sexualité des militaires en campagne...
Vous vous en doutez (ou pas), les soldats et les prostituées sont souvent considérés comme les + vieux métiers du monde...
Ainsi, rien d'étonnant que les bordels à soldats soient très très anciens.
La tradition fait remonter les "bordels à soldats" à la croisade de Philippe II Auguste.
En effet, le roi est alors choqué du besoin de relations sexuelles de ses soldats, en particulier des pratiques sodomites & des viols commis par les Croisés.
Pour lutter contre cela, une drôle de mesure royale est prise : il fait alors venir de France un plein bateau de filles de joie...
Pourquoi ? Cela permet d'avoir des filles dont on espère notamment qu'elles sont en bonne santé, donc sans maladies.
Les premiers "bordels militaires de campagne", abrégés en "BMC", apparaissent a priori lors de la période de contrôle militaire de l'Algérie (1830-1870), après sa conquête par l'armée française.
Ils restent alors cantonnés à l'armée d'Afrique.
BMC est l'appellation populaire d'un dispositif accompagnant + ou - officiellement les unités de l'armée française durant le XXe siècle.
Il s'agit de Maison militaire de prostitution en campagne, permettant aux militaires des relations sexuelles avec des prostituées.
Ce n'est que lors de la Première Guerre mondiale que les BMC vont arriver en métropole avec l'envoi d'unités indigènes depuis les colonies.
Le commandement militaire ne veut alors pas (par #racisme trop souvent !) que les soldats indigènes aient des relations sexuelles avec des femmes locales. 👎
Au-delà de ce point (qu'il ne faut pas occulter), c'était surtout et avant tout pour essayer de restreindre la contamination des troupes par les maladies vénériennes, en particulier la syphilis, difficilement guérissable à l'époque.
Malgré les mesures prises, les années 1914 à 1918 verront la contamination de pas moins de 400 000 soldats de cette maladie ! 😕
Aucun texte officiel ne régit alors ses bordels de campagne. Le sigle "BMC" n'apparait que dans les années 1920, avec la réglementation des sigles dans l'armée française, et l'on retrouve alors mention des BMC dans des documents militaires.
Les bordels militaires français vont ensuite se multiplier durant l'entre-2-guerres dans les villes ayant garnison ou régiment.
Lors des guerres coloniales, l'organisation et la fréquentation des BMC était de notoriété publique et encouragée (Indochine, Tunisie et Algérie).
Alors que les bordels étaient interdits par la loi Marthe Richard depuis 1946, des BMC restent autorisés pour les unités d'Afrique du Nord stationnées en métropole (les prostituées venant alors d'Algérie).
Le « Parc aux buffles », un BMC de Saïgon, abrite par exemple des centaines de prostituées qui « s'y vendent sur des bat-flancs, dans l'intimité en lambeaux de petites cabines de toile, meublées du seul baquet qui sert à la toilette ».
Outre un soutien "sexuel", les femmes des BMC apportent aux soldats un soutien moral et parfois même sanitaire, en devenant (selon la tradition entretenue) infirmières quand ces dernières viennent à manquer.
En métropole, le dernier BMC, celui de la Légion étrangère du @2REPOfficiel à Calvi en Corse, ferme en 1978.
En territoire français, le dernier BMC, celui de la Légion à Kourou en Guyane, ferme en 1995.
Pour commencer ce thread, rappelons avant tout ce qu'était un "ban"...
Pour celles & ceux qui auraient un doute, il ne s'agissait nullement d'un *banc*. 😉
Déjà au XVIIe s., le *ban* était à la fois :
- une proclamation officielle,
- un mandement fait à cri public,
- un droit de fief
- une peine
- ou encore une assemblée de ceux qui tiennent des fiefs du Prince, convoquée par lui pour le servir à la guerre.
J'ai omis de vous en parler dans mon thread d'hier sur le Monument national de la @Gendarmerie (⬇️ relire), mais les restes de cet illustre militaire reposent à @Versailles... Revenons dans ce thread sur ce personnage et cette histoire d'urne.
1⃣/ Qui était Gallois de Fougières ?
Issu de la petite noblesse bourguignonne, son blason de famille porte "D'or au chef enmenché de gueules de trois pièces".
Après mon thread du 11/11 sur le monument du Soldat Inconnu (relire ⬇️), abordons aujourd'hui ce monument dédié à la @gendarmerie, situé Place de la Loi, à @Versailles.
Les origines de l’idée de ce mémorial demeurent imprécises.
Il faut se souvenir que l'image de la @gendarmerie après la Grande Guerre n'est pas bonne, car les gendarmes y jouaient un rôle ingrat de police militaire/prévôtale.
Il faut commencer par se remettre dans le contexte de la Grande Guerre. La 🇫🇷, dès les 1ères années de guerre, perd beaucoup de ses enfants. Il est déjà grand temps d'honorer leur mémoire, pour qu'un #devoirDeMémoire perdure au-delà de la guerre.
Déjà durant la Grande Guerre, de nombreux projets pour honorer les morts voient le jour. Les plaques, livres d'or se multiplient. La mention « mort pour la France » est instituée par la loi du 2 juillet 1915.
[Pourquoi ce sujet, aujourd'hui ? car je présente à 16h le grand oral du concours de l'enseignement supérieur du 2e degré, qui peut ouvrir les portes de l'@ecoledeguerre. 😊 Souhaitez moi bonne chance. 😉]
Allez, commençons ce thread !
Historiquement, l'@ecoledeguerre a eu 3 noms que nous allons passer en revue.
Cela permet de retracer l'essentiel de son histoire. ⬇️