Bon je suis obligé moi-même de modérer mon espoir (déjà maigre), car la vidéo va sûrement aider pt être plus de personnes à voir le racisme de la police, mais...ça dit rien du traitement judiciaire, et il y aura tjrs les mêmes mensonges de la police (cf mon dernier RT sur BFMtv)
Et ça me rappelle une analyse d'Elsa Dorlin " Se défendre," sur la manière dont la vidéo du tabassage subi par Rodney King en 1992 : la vidéo montrant pourtant l'agression des policiers a été utilisé par leurs avocats, comme preuve qu'ils avaient peur (!) et ils ont été acquittés
l'idée n'est pas de dire qu'ils ont été acquittés uniquement ou d'abord par la vidéo, ms de dire que 1) elle n'a pas suffit à les condamner 2) elle a même été utilisée par la défense, pk ? Parce qu'ils savaient que tout le monde n'aurait pas la même lecture de son contenu.
En gros, nous avons déjà tous une lecture racialisée et sexuée du monde, avant de voir des images, qui vont nous les faire interpréter de façon différenciées en fonction de notre position sociale (à laquelle se rajoute les orientations politiques etc).
Pr le sexisme, une vidéo d'agression peut aboutir selon la position à se focaliser sur la brutalité de l'agresseur ou...la tenue de la femme agressée (avec plein de projections qui aboutiront à des minimisations de l'acte que les gens auront prtant très clairement sous les yeux).
Pr le racisme, la vue d'un homme non blanc peut aboutir selon la position à le voir être sans défense, submergé, recevoir des coups de plein de policiers... à voir un type énervé qu'on essai de maîtriser...(et dc là aussi projections sur "ce qu'il cache", ses intentions etc).
Dc en résumé que je reconnais de plus en plus l'importance de ces vidéos (j'ai donc bougé sur ce point), ms il n'empêche qu'on y verra pas tous la même chose. Les images ne "parlent pas d'elles-mêmes", insister sur le racisme continuera d'être un enjeu de poids malgré ces images.
ps: c'est d'ailleurs une constante du discours policier, fallait "maîtriser l'individu" (seul face à 5 keufs armés). Et ça marche à cause de la vision ancrée des masculinités non blanches comme menaçantes pr les société blanches (délinquants, violeurs etc)
J'ai essayé de comprendre la logique de certains obsédés par l'islam à gauche (que je ne vais pas RT pr ne pas leur faire de la pub) et c'est assez effarant de voir leurs contradictions qui en disent long sur leur logique relevant bien plus du racisme que quoique ce soit d'autre:
1) la 1ère des contradictions, maintes fois soulevées:
- au nom de la liberté d'expression, il ne faut plus inviter sur les plateaux TV celles et ceux dont nous ne partageons pas les vues. Pourquoi, selon eux? Parce que tt ne saurait être dit, toléré au nom de cette liberté.Soit.
1bis) C'est un aveu que la liberté d'expression est un concept qui n'est pas sans borne. C'est un processus sur lequel il faudrait veiller. Ms ça pose question : qui/comment définit-on ces limites ? Apparemment, certains ont décidé que seuls eux pvt prendre part à la discussion.
" (...) démontrent qu'intervenir militairement produit un accroissement d’attentats transnationaux sur son sol et que ce risque s’aggrave encore si l’intervention est menée dans le cadre d’une alliance avec les États-Unis. De nombreux articles ont, depuis, confirmé ce résultat"
"l’interventionnisme militaire politico-stratégique – pr s’immiscer dans les querelles domestiques d’un Etat, soutenir un groupe ou un clan ou défendre son intérêt (...) accroît les risques de subir une attaque terroriste, et non d’autres types d’intervention" (humanitaire, éco)
L'affaire #MichelZecler est un triste rappelle que l'hyper visibilité de certains sujets sociaux (ici les H noirs, mais ça pt être aussi les H arabes ou F portant un hijab) n'a rien d'un privilège, c'est au contraire par la déshumanisation que ces sujets existent médiatiquement.
Je le dis, car on entend souvent que "être invisibilisé" est une preuve d'oppression. ça peut l'être, c'est sûr, mais l'hyper visibilité n'est pas nécessairement, automatiquement, un cadeau : parfois ça dit juste à quel point on cristallise les anxiétés sociales racistes.
Je me suis disputé souvent avec des H trans disant "on est visibilisé" gnagnagna par rapport aux F trans, alors que l'hyper visibilité de ces dernières est tout sauf un cadeau : ça les construit comme cibles principales des anxiétés sexuelles...
Un homme noir/arabe engagé ds une procédure contre la police après violences subies n'a pas à être révolutionnaire pour être soutenu. Nous transformerons la société avec les gens tels qu'ils sont, pas tels qu' "on" voudrait qu'ils soient, surtout quand la "justice" est impliquée.
C'est comme quand on peut entendre des discours délirants de militants abolitionnistes des prisons reprocher à des familles dont les proches SONT en prison, de plaider pour une amélioration de la prison, au lieu de son abolition...Les urgences comptent plus que les idéaux hein...
J'ai quand même une fois été dans un panel où un militant a dit que "la prison est surtout mentale" en gros faut savoir penser un monde sans prison. Je suis d'accord, mais quand ton frère est en taule tu veux d'abord qu'il ait accès à ses médocs, à de la bouffe, etc avant tout.
Bon, rappelons à Mr Faure que l'éloge du métissage relève du racialisme (postule en creux qu'il y a des éléments "purs" qui se mélangent), sauf qu'ayant pour fonction de pacifier les antagonismes sociaux, c'est pris par des gens de gauche pour de l'antiracisme. Mais, cessez.
Pr préciser, on parle de métissage pr parler de populations qu'on présuppose fondamentalement différentes, c'est pas juste une façon de dire "mélange". On ne dira pas qu'avoir des parents Guadeloupéen/Malien ou Suédois/Russe = métissage. Car c'est "entre noirs" et "entre blancs".
Bref, ce terme est connoté racialement (même si tous ceux qui l'utilisent n'en ont pas conscience). La diversité, le mélange sont des choses très répandues dans l'histoire du monde, résultat de rapports plutôt consensuels ou violents (migrations, mariages, commerces... esclavage)
Si s'opposer au caractère "liberticide" vise uniquement ou principalement l'impossibilité de faire (être journaliste) et pas l'impossibilité d'être/exister en tant que musulman, symbolisée par les dissolutions du @ccif ET @Barakacity sur motifs fallacieux, "on" a déjà perdu...
Comprendre en quoi ces situations - être réprimés pour ce que l'on fait (journalistes, militants, manifestants...) VS ce que l'on est (musulmans, noirs, immigrés etc) sont différentes ET organiquement liées est une urgence. L'antiracisme le dit déjà depuis longtemps, dc on sait.
Et oui, ce qui se joue avec #CCIF ET #BarakaCity renvoie à l'existence entravée des musulmans en France, puisque les intéressés et leurs avocats l'ont déjà prouvé maintes fois, aucune enquête n'a révélé de liens avec daesh ou autres (ce n'est pas comme pour Lafarge, hein 🙃),