La crise #COVIDー19 impacte les corps mais elle a également des conséquences sur la vie psychique, notre équilibre et notre santé mentale. @Fr_Assos_Sante organise aujourd'hui un webinaire sur ce thème. LT en vue !
Face à l'impact psychologique de la crise COVID-19. Détecter, anticiper et en réparer les effets sur notre équilibre et notre bonne santé mentale avec Claude Rambaud, Rachida Inaoui, Djéa Seravan, Jean Pierre Thierry, Nicolas Prisse
@Fr_Assos_Sante mène actuellement une étude Vivre avec le COVID qui va durer 2 ans et porte sur ce thème. De multiples troubles ont fait jour : le taux de dépression a doublé pendant ce 2ème confinement selon le Ministère de la Santé
Rachida Inaoui : toutes les consultations finissent par évoquer la COVID, même celles qui ne viennent pas du tout pour ça. Les douleurs et le stress sont extrêmement présents.
R.Inaoui : la précipitation sur les vaccins devient très angoissante parce qu'on leur a dit qu'il n'était pas possible de trouver un vaccin aussi rapidement. De plus personne n'a pu lire les études de phase III
R. Inaoui: il y a un sentiment d'abandon pour les patients qui ont été atteints, ou une fois le diagnostic posé alors que de nombreuses informations ont été données à ce moment-là
J.P.Thierry : ce climat anxiogène touche tout le monde, y compris les soignants. Elle peut provoquer des décompensations mais aussi une augmentation des conduites addictives (alcool, médicaments, etc.)
Le système de santé a été complètement désorganisé, notamment pour les soins non COVID. Les soignants ont été impactés par cette désorganisation et ne sont plus toujours en capacité de bien écouter leurs patients.
Nicolas Prisse : lors du 1er confinement on a observé une augmentation de la consommation de produits, à commencer par le tabac, produit sur lequel on se retourne assez vite quand on se retrouve seul
N.Prisse : le 2ème produit qui a augmenté c'est le cannabis, surtout pour les fumeurs. Certains ont réalisé leur dépendance lors du confinement.
N.Prisse : les buveurs chroniques ont augmenté leur consommation, provoquant notamment davantage de violences intra-familiales.
Djéa Seravan : pendant le 1er confinement j'ai eu beaucoup de refus de soins. Les troubles du neuro-développement ont été mal ou pas pris en charge dans certains cas parce que les établissements ont parfois été fermés.
D.Seravan : idem pour des hôpitaux de jour et des CMP ce qui a conduit à des ruptures de soin, des augmentations des troubles qui ont conduit à une augmentation des suicides.
Rachida Inaoui : La qualité du sommeil doit être prise en compte mais sans médication. On penche plutôt vers la relaxation avec une modération de l'usage des écrans par exemple avec le visionage de séries.
Je préconise la mélatonine mais tout le monde n'y répond pas correctement. Il est indispensable d'avoir un répit de 7 à 8 heures de sommeil
Attention aussi à la prise de poids qui inquiète beaucoup de patients qui ne peuvent plus avoir d'activité physique, par exemple dans des salles ou des établissements sportifs. Mais on peut aussi monter les escaliers dans son immeuble.
N.Prisse : les services se sont adaptés rapidement et sont allés vers les patients, ont organisés des soins à distance.
J.P. Thierry : les modes de prise en charge à distance ont été utilisés plus rapidement lors du 2ème confinement en suivant notamment les préconisations du rapport remis à la MILDECA en 2019 drogues.gouv.fr/actualites/e-s…
D.Seravan : la mélatonine est fabriqué naturellement par notre organisme et intervient dans la régulation du sommeil. Elle existe sous forme à libération immédiate mais aussi sous forme à libération prolongée (comprimés). Peu d'effets secondaires et pas de dépendance.
R.Inaoui : la vitamine D doit être prescrite largement car tout le monde en a besoin et on n'a pas besoin de faire de dosage.
D.Seravan : la carence en vitamine D peut entrainer des troubles du comportement donc il faut en prendre. La luminothérapie peut aider dans certains cas mais c'est moins probant.
Addictions aux écrans, aux jeux. N.Prisse : on a observé lors du 1er confinement une augmentation des conduites addictives pour certains jeux en ligne, dont le poker en ligne.
N.Prisse : il ne faut pas avoir trop peur des écrans. Je me méfie des attitudes trop tranchées car les "écrans" ont aussi été d'une grande aide. Mais on ne sait pas vraiment si les usages des écrans sont délétères.
N.Prisse : les entreprises se sont insuffisamment posés des questions sur l'isolement des salariés en télétravail, sur la charge de travail. Or les gens ont généralement du mal à décrocher quand ils sont en télétravail.
D.Seravan : il faut pousser au maximum à l'activité physique. R.Inaoui : l'activité physique adaptée c'est celle qui vous plait.
Il ne faut pas oublier le quotidien : 1 heure de ménage c'est une activité physique intense. Monter et descendre les escaliers c'est aussi une activité physique.
Grace à son smartphone on peut vérifier si on a pu faire 10.000 pas mais on peut déjà faire 7.500 pas. Ca permet aussi de savoir si on est plutôt sédentaire tout le temps ou certains jours.
On peut aussi faire du travail debout si on travaille sur ordinateur, grâce à des adaptations des postes de travail.
On peut aussi téléphoner au numéro vert Information Coronavirus Covid-19 : 0800 130 000, tous les jours, 24h/24
Sport avec un masque : on peut parfaitement porter un masque pour courir mais si on est en plein air ce n'est pas très gênant si ça fait transpirer.
N.Prisse : la @MILDECAgouv donne sur son site des conseils en matière de réduction des risques drogues.gouv.fr
N.Prisse : tout ce qui est inhalé, tabac compris, peut aggraver la symptomatologie #Covid_19
N.Prisse : à partir de quel moment on arrive à sentir que sa consommation d'alcool est en train de déraper ? Par exemple quand on l'utilise comme un anti-stress habituel. C'est aussi quand l'entourage dit avoir observé une augmentation de la consommation d'alcool.
Augmentation des suicides : il y aurait un doublement des suicides pendant le 1er confinement.
R.Inaoui : le stress peut aussi augmenter la symptomatologie de certaines pathologies chroniques. On est actuellement tous plus ou moins en stress post-traumatique (rem : au sens général du terme, pas forcément au sens diagnostic)
N.Prisse : la consommation des substances psychoactives n'a pas forcément des conséquences immédiates, sauf pour l'alcool qui peut augmenter la violence ou la prise de risques.
Prochain webinaire de @Fr_Assos_Sante le 10 décembre sur la vaccination.
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@CynthiaFleury philosophe : la COVID est venue appuyer sur les défaillances des systèmes de soin et de tout le capital social. Une fois la crise passée (non) on reste englué dans des politiques qui saisissent mal ou de façon trop communicationnel les enjeux.
@CynthiaFleury Est-ce qu'on conçoit la santé selon la définition de l'OMS ou bien fait-on de la biologisation de la vie ? On se rend compte que défendre la vie humaine c'est aussi défendre l'humanité de la vie, avec des valeurs humaines faisant partie d'une définition de la santé
@CynthiaFleury La grande leçon du confinement c'est qu'on doit considérer tous les confinements sous peine de discrimination.
Plateau-débat de clôture du congrès @sfls_vih "La nouvelle médecine ? Ce que nous a appris le VIH qui n’a pas été pris suffisamment en compte pour le #COVID__19" @PascalPugliese@CHUdeNice
Concetta Punetto, historienne : la caractéristique de ces épidémies (peste, syphilis, VIH par exemple) c'est qu'on a aucune expérience de ces maladies qui n'ont parfois même pas de nom.
C.Punetto : pour ces maladies on a d'abord chercher des coupables, souvent les femmes, les étrangers, ou les homosexuels.
@sfls_vih Clotilde ALLAVENA @CHUnantes#COVID__19 la coinfection VIH-COVID__19. Une étude (New York) a montré qu'il y a une baisse significative des CD4 au moment de l'infection. Attention donc aux infections opportunistes. Dans ces cas il faut mettre en place une prophylaxie
C.Allavena : les études ne concluent pas pour autant à un sur-risque pour les PVVIH. Les formes de COVID ne sont pas différentes de celles observées en population générale.
C.Allavena : une étude britannique a trouvé 0.26% de personnes VIH+ chez les patients hospitalisés. Ces patients présentaient plus de symptômes généraux (fièvre, céphalée, toux) mais moins de lymphopénies. La mortalité n'était pas différente de celle des VIH-
e-congrès de la @sfls_vih "Le point prévention/dépistage du VIH et des IST" @charles_cazanav@CHUBordeaux : du fait de la période COVID on a peu de données sur la prévention du VIH et des IST
@charles_cazanav Prévention du VIH : on va surtout parler de #PrEP sur une population HsH qui donne une réduction du risque de transmission de 86%.
@charles_cazanav Attention aux différents microbiomes qui peuvent donner une efficacité différente pour la PrEP
e-congrès de la @sfls_vih Positive Perspectives : Polymédication et I=I. Qu'en pensent les patients en 2020 ?
Regards croisés du Praticien et du Psychologue autour des résultats de la seconde vague de l'étude Positives Perspectives tinyurl.com/yyo8ybwr
Pascal Pugliese @CHUdeNice identifier les leviers pour améliorer la qualité de vie grâce à des indicateurs de vie dont la polymédication (au moins 5 comprimés/jour ou au moins 5 comorbidités)
J.Reynes évoque les résultats des différents essais thérapeutiques actuels évoqués à Glasgow en insistant sur le fait que les traitements actuels sont (presque) parfaits. Pour le détail de ces essais hivglasgow.org
Clotilde Allavena @CHUnantes évoque les comorbités, notamment la prise de poids induite par les trithérapies incluant Dolutegravir avec des facteurs de risque comme le niveau de CD<200