1/ Petit THREAD sur une étude récente du Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) auprès de 19.500 jeunes représentatifs des 693.000 sortis du système scolaire.
Elle porte sur l’orientation et les études des jeunes issus des quartiers prioritaires👇.
2/ 39% des jeunes issus de quartiers prioritaires (QP) sont orientés vers des bacs pro contre 23% des jeunes dans les autres quartiers.
À peine plus d’un jeune sur 3 accède à une filière générale tandis qu’ils sont plus de 1 sur 2 dans les autres territoires.
3/ Les jeunes issus des QP poursuivent davantage leurs études dans le supérieur en raison : de l’insatisfaction quant à leur orientation initiale ; des difficultés rencontrées pr trouver un stage et la volonté de s’armer davantage afin de réussir leur ascension sociale.
4/ La majorité privilégie des formations postbac près de chez eux en raison : du manque d’information sur les formations possibles ; de leur niveau moyen les éliminant d’emblée des filières sélectives ; d’une « auto-censure » liée à leur niveau moyen et du coût de la mobilité.
5/ 34% des jeunes issus des QP terminent leurs études sans un diplôme de l’enseignement supérieur contre 20% des jeunes des autres quartiers. A l’université on passe à 45% vs 29%.
Raisons : faible encadrement dans ces filières ; choix ne correspondant pas à leur volonté initiale
6/ Le coût des études, l’impossibilité de les poursuivre à proximité de chez eux et le refus d’une formation demandée conduisent une bonne partie d’entre eux à ne pas dépasser le niveau Bac + 4 tandis que les autres étudiants continuent plus facilement au-delà.
7/ 3 ans après avoir quitté l’enseignement supérieur, 37% des jeunes des QP n’ont pas d’emploi (contre 22 % pour les autres).
Aussi, ils exercent des emplois moins qualifiés : 53% des jeunes des QP deviennent cadres ou professions intermédiaires contre 63% des autres.
8/ 35 % des jeunes issus de QP estiment être employés en dessous de leurs compétences alors que ce sentiment n’est partagé que par 29% des jeunes des autres quartiers.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
1/ J’ai suivi hier les échanges après les propos de @Camelia_Jordana et j’ai bcp hésité à y prendre part.
Thread ↘️
D’un côté je me sens concerné comme citoyen, français d’origine maghrébine, venant d’une banlieue du 95 avec toute ma famille toujours là-bas et comme magistrat.
2/ De l’autre, j’ai peur d’exprimer une opinion sur Twitter sur ce sujet tellement les réactions sont violentes. Personne ne s’écoute.
La seule chose que je demande c’est de lire ce THREAD en entier.
Pdt le confinement, j’ai participé à un débat avec des policiers dont @PJ_un_jour et @AbdoulayeK3 et des jeunes de Paris 18ème sur les rapports police-justice.
La détention à domicile sous surveillance électronique (DDSE) est une nouvelle peine créée par la loi du 23 mars 2019. Elle entre en application le 24 mars 2020.
Peine alternative à l’emprisonnement qui peut être prononcée pour une durée de 15 jours à 6 mois.
(Petit thread ⤵️)
2/ Elle consiste pour le condamné à demeurer en un lieu désigné et à porter un dispositif de surveillance électronique, sous le contrôle d’un juge de l’application des peines.
La DDSE, outre une peine à part entière, est aussi un aménagement de peine possible pour les peines
3/ d’emprisonnement inférieures ou égales à 1 an ou 2 ans s’agissant des aménagements de peine des personnes détenues (article 723-7 CPP).
Elle peut aussi être prononcée par le JAP comme conversion de peines d’emprisonnement ferme inférieures ou égales à 6 mois ou de conversion
1/ Le nombre de plaintes augmente pour agression sexuelle et/ou viol et le nombre de condamnations baisse pour les mêmes infractions. Est ce que cela signifie qu’on juge moins ?
Éléments d’explications ici ⤵️
Historiquement d’abord, sur la période 1995-2004, on observe :
2/ - de 2002 à 2004, une augmentation du nombre d’affaires nouvelles pour infractions sexuelles sur mineurs ;
- parallèlement, une augmentation des condamnations pour infractions sexuelles les plus graves (viol, agression sexuelle) pour les infractions commises sur mineurs
3/ Essentiellement
- une augmentation des condamnations pour des faits anciens, prononcées après un délai de procédure important allant de 4 à 10 ans ;
Cette première évolution peut s’expliquer entre autres par les évolutions législatives (allongement de la prescription
1/ Pr info, la loi n°2019-1480 du 28 décembre 2019 visant à agir contre les violences au sein de la famille a été publiée au JO du 29/12/2019.
Elle prévoit notamment :
- que la délivrance des ordonnances de protection (OP) n’est plus conditionnée au dépôt d’une plainte préalable
2/ - elle fixe au juge aux affaires familiales un délai maximal de 6 jours pour trancher en cas de demande d’OP ;
- elle élargit le recours au bracelet anti-rapprochement ;
- elle prévoit de retirer l’exercice de l’autorité parentale aux auteurs de violences au sein du couple ;
3/ - elle suspend la pension de réversion lorsque le conjoint survivant a été condamné pour un délit ou un crime contre l’époux assuré ;
- elle introduit un dispo expérimental d’aide personnalisée au logement pour les victimes bénéficiant d’OP ;
1/ Plusieurs personnes m’ont demandé depuis ce week-end pourquoi dans le projet de loi sur les violences sexistes et sexuelles, la Chancellerie n’avait pas en 2018 instauré un âge minimum de non consentement aux relations sexuelles pour les mineurs. Cela avait été envisagée ⤵️
2/ dans un premier temps. Notamment au regard de nombreuses législations européennes qualifiant de viol tout acte sexuel commis sur un un mineur en deçà d’un certain âge (13 ans au RU, 14 ans en Belgique etc). L’âge de 15 ans avait été proposé initialement et était déjà pris en
3/ compte par la loi pénale pour définir certaines infractions (atteinte sexuelle sur mineurs 15 ans) ou aggraver les peines (violences ou agressions sexuelles). D’autres repères existent aussi : 10, 13 ou 16 ans pour permettre au juge de prononcer une sanction éducative ou